Haine

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Je marchai vers mon bureau, déposai mes effets personnels avant de me retourner pour le regarder.

– J'étais certaine de ne pas avoir de rendez-vous aujourd'hui, lui dis-je en guise de bonjour.

– J'étais certain que je n'aurai pas à te voir durant les prochains mois pourtant, malheureusement, tu es devant moi, me répondit-il du tac au tac.

– On est alors deux. Je peux savoir pour quelle raison une telle célébrité comme vous avez quitté le confort votre bureau pour venir me voir?

Il se leva et s'avança vers moi. Il s'arrêta à quelques pas de moi me dominant de sa hauteur.

– Eh bien? Qu'est-ce qu'il y a? demandai-je en levant les sourcils.

– Ne fais pas comme si tu ne le savais pas, trancha-t-il.

Non, mais de quoi parlait encore cet homme?

– Quand j'aurai envie de jouer aux devinettes, je vous téléphonerai parce que j'ai votre numéro. Maintenant, si vous voulez bien me laisser, je vous en serai reconnaissante. Je suis certaine qu'il y a des filles qui n'attendent que vos devinettes, dis-je en me dirigeant vers le fauteuil énorme qui se trouvait derrière l'imposant bureau.

Je m'assis, sortis mon ordinateur de mon sac, l'allumai avant de sortir les autres documents. Plan de la journée, travailler pour cette compagnie durant la matinée et pour la mienne après. Ce soir, j'allais le passer à travailler.

Je mis mon code et levai les yeux.

– Vous êtes encore là, constatai-je avant de baisser mon regard sur mon clavier.

– J'ai reçu ça ce matin, dit-il en déposant une chemise sur mon bureau.

Je levai les yeux vers lui encore une fois et le regardai avec attention.

Ses yeux gris bleutés lançaient des éclairs, son menton était serré, ses belles lèvres n'avaient plus aucune ombre de sourire et ses cheveux étaient un peu plus arrangés que d'habitude. Enfin, si on regardait sur la dernière fois que je l'ai surpris au lit.

Repenser à cette soirée me mit en colère.

– Zack, je ne suis pas ici pour blaguer ni à vous regarder vous fâcher. Vous avez quelque chose à me dire, faites-le!

– Ne t'adresse pas à moi de cette façon, murmura-t-il avec tellement de froideur que je sentis un frisson me parcourir l'échine.

Il paraissait tellement en colère que je ne voulais faire qu'une chose. Le toucher, le caresser, l'embrasser pour le calmer. Je le voulais tellement.

Je me mordis la joue pour me punir d'avoir pensé à une telle chose. J'aimais Khaleb, j'étais folle de lui alors pour quelle raison est-ce que je rêvais d'avoir Zack en moi? Pourquoi voulais-je qu'il me prenne comme jamais quelqu'un ne l'avait fait auparavant? Pourquoi voyais-je nos corps emmêlés, en sueur?

Je pris une grande respiration et me levai. Je partis regarder par la fenêtre pour me calmer.

– Écoutez, en ce moment, rien ne va, j'ai eu une mauvaise nuit ce qui fait que je n'ai pas de patience. Vous pouvez me dire ce qui ne va pas? Qu'est-ce qu'il y a?

Pourquoi lui disais-je ça?

Je gardai mes yeux sur la rue et attendis qu'il me parle.

– J'ai reçu une lettre ce matin disant que 45 % de MA compagnie t'appartenait. Mon ancien associé à mis en vente ses actions à la bourse et il se trouve que c'est toi qui les as achetés, dit-il.

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