-Encore quelques jours plus tôt- Amandine-
D'où sortait cette main glaciale qui était sur mon corps ? Me demandais-je quand j'ouvris les yeux.
Il y a cinq jours, j'avais avorté, pourtant j'avais encore les nausées et des signes de grossesse.
Comme je m'inquiétais, j'avais donc pris rendez-vous à l'hôpital.
Après m'avoir poser des tonnes de questions, avoir pris des prélèvements, il m'avait dit de rentrer, que j'allais recevoir les résultats le plus tôt possible. Il m'avait aussi fait comprendre qu'il fallait du temps pour le corps de s'habituer à ce changement.
Pourtant, ma fièvre d'hier soir et le fait que je vomissais tout ce que je mangeais à n'importe quelle heure commençait sérieusement à m'inquiéter.
- Dégage ta main, elle est glacée, dis-je en frissonnant.
Immédiatement, Yann enleva sa main.
- Elle n'est pas glacée, tu es simplement brûlante. Ta fièvre a augmenté.
Je tentai de me relever, mais n'y parvins pas.
- Reste couchée, je t'ai apporté à manger et de quoi t'hydrater, me fit-il savoir en même temps que j'entendais de l'eau couler.
Peu après, ce ne fut pas sa main glaciale qui atterrie sur mon front, mais une serviette humide et glaciale. Le fait qu'il avait fait le contraire de ce que je demandais, me frustrait énormément alors j'enlevai la serviette et la lui envoyai au visage. Du moins, je pensais la lui avoir envoyée au visage.
- Sarah, je ne cherche qu'à t'aider!
- Ne me fiche de ton aide. Tu peux faire partir cette nausée pour de bon ? Tu peux me faire sentir mieux ? Ta foutue serviette que tu fous sur mon front depuis hier soir, fous-toi-la dans le cul et bien profond, rageai-je.
Je regrettai immédiatement mes paroles. Je ne pouvais pas me permettre qu'il me rejette, où vivrai-je ? Qui me donnera de l'argent ?
- Écoute mon amour, je suis désolée... je n'avais pas à forcer une voix faible cette fois, alors je continuai, je ne vais pas bien, je le sais. Je m'inquiète. Je viens de perdre un bébé et comme si cette souffrance n'était pas suffisante, je souffre après, je fis mine de retenir mes larmes.
- Je ne supporte plus tout ça, dis-je en haletant et en cachant mon visage.
- Sarah...
Amandine.
- Mon coeur, je le sais, mais je suis là. Je ne peux pas te guérir, mais je peux t'aider à aller mieux. Pourquoi pas une bonne douche froide ?
Le mot «froid» était suffisant pour me faire frissonner de froid.
- Non, je vais me contenter de la serviette, dis-je sur-le-champ.
- Tu guériras plus vite. Tu sais, il est conseillé de prendre un bain froid quand on a la fièvre.
J'espère que tu auras une fièvre bientôt que je te fasse prendre un bain froid.
- Je vais me contenter de la serviette, dis-je le plus doucement que me le permettait mon état.
- Bon, d'accord. Tu veux que je t'aide à manger ?
- J'ai mal partout.
- Je vais donc t'aider.
C'était ce que je voulais que tu comprennes.
Il commença à soulever la couverture que j'avais prise avec envie en sentant le froid me ravager.
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Piegés ✅
ChickLitExtrait: 1- Comme dit le dicton telle mère telle fille, tu ne dois pas savoir le faire sans te faire payer alors, je vais te payer et on couchera ensemble. Les putes restent putes, hein ? 2- ''Tu sais, l'individu avec des seins, des cheve...