Suspendu

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On se tenait derrière la porte de la salle réservée aux réunions de conseil et j'allais l'ouvrir pour entrer quand Zack secoua la tête.

- Je n'ai vraiment pas envie d'y aller.

Je soupirai, roulai les yeux, allai le rejoindre.

- On fait un marché, chéri.

- Hum ? Qu'est-ce que c'est ? voulut-il savoir en me regardant avec attention.

- Nous sommes mercredi, les meubles pour la maison arriveront ce vendredi samedi ce qui veut dire que j'aurai deux soirées ou même trois dans lesquelles je n'aurais rien à faire.

Je touchai sa cravate légèrement, remontai lentement et allai toucher ses lèvres.

- Si tu te comportes sagement, je viendrai chez toi, on pourrait peut-être, qui sait, utiliser ton spa, nu, jouer au billard, manger des sandwichs au Nutella, tester à quel point cette fameuse table de jeu est solide et même plusieurs autres pièces.

- Tu me manipules, Xan.

- Tu sais que je porte un de ces trucs super faciles à déchirer en ce moment ?

Et il grogna... ?

- Tu me donnes encore moins envie d'aller à cette réunion, murmura-t-il en me collant contre son érection très visible.

Mes lèvres remplacèrent mon doigt.

- Le truc c'est que je n'ai pas envie de faire ça rapidement, c'est excitant au bureau, c'est vrai, mais on risque vraiment de se faire déranger. Plus tôt on va à cette réunion, plus tôt on peut retourner au travail, plus tôt on termine et plutôt on sera ensemble.

- Tu sais manipuler, tu sais ME manipuler, allons-y.

- Embrasse-moi avant, lui demandai-je.

- À vos ordres, murmura-t-il en embrassant mon menton.

Une main sur ma taille, l'autre tenant mon menton, ses lèvres embrassèrent ma peau. Sa barbe piquait agréablement ma peau pendant que ses lèvres la caressaient.

- Zack, murmurai-je en déposant ma main contre sa joue.

- Hum ?

Ses lèvres se posèrent maintenant contre ma joue.

- Rien.

Je pris son visage et l'amenai à moi pour l'embrasser moi-même.

Zack dos contre le mur, moi appuyée contre son torse, entre ses jambes, l'embrassais.

Ses mains allaient à la taille et il se pencha plus vers moi pour mieux m'atteindre.

Pourquoi chaque baiser partagé avec lui était unique ? Pourquoi avais-je la certitude extrême que jamais je n'aurais assez de ses baisers ?

Mes bras étaient autour de lui, mon front contre le sien et on se volait des baisers. Ce que l'on partageait était doux, calme, une consolation pour les prochaines minutes désagréables qui allaient suivre.

- Je devrais être jaloux d'une telle scène, pas vrai ? Je suppose que votre mariage va se faire, finalement, dit une voix glaciale.

Nous nous écartâmes après avoir lâché des soupirs découragés et nous retournâmes vers la personne désagréable.

- Monsieur Stevenson, le saluâmes Zack et moi.

Il regarda la main de Zack qui était posée sur ma taille et moi.

- Je suis venu vous chercher moi-même.

- Pourquoi le chef de mon conseil n'est pas venu ? demanda Zack en parlant de James.

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