III : Brothers.

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Hostage ; 23/07/2014


Le garçon que j'avais devant moi me surveillait et n'arrêtait pas de me regarder tandis que je regardais mes mains et je jouais avec mes ongles en proie à la panique.

Il alternait le regard entre moi et l'horloge qui était suspendue juste derrière moi. Il semblait même attendre un horaire précis pour sortir de cet hôtel.

« _ Bee » entendis-je sa voix chaude et sombre m'appeler.

Je levai légèrement les yeux et je le vis les bras croisés.

« _ Bee, tu as quel âge ? » intervint-il encore.

Je le vis déplacer ses bras pour enfiler ses mains dans les poches de son large sweat noir ,soupirant à cause de mon silence.

A cette demande de nombreuses questions me vinrent à l'esprit, je n'étais pas vraiment taciturne d'habitude et dépourvue d'assurance mais je pense que cette situation quiconque serait devenu muet.

J'aurai pu répondre simplement mais quelque chose m'arrêtait ; je ne pouvais pas donner ces information à n'importe qui, et surtout pas à un fou.

« _ Ça ne devrait pas t'intéresser. » dis-je, relevant finalement la tête.

Je ne vis aucune expression furieuse apparaître sur son visage, seulement ses yeux qui se levèrent au ciel et de ses lèvres, j'entendis un fort souffle suivi de sa voix.

« _ Tu as 18 ans de peu, juste ? » fit-il, portant ses mains à ses hanches cette fois.

Sa patiente diminua à mesure que je déplaçai encore une fois le regard, n'ouvrant pas la bouche.


« Tu es muette ? » Demanda-t-il sèchement. « Je voudrais seulement m'assurer d'avoir pris la bonne personne » il cligna de l'œil.

Il élargit les bras en signe de protestation et lança encore une fois le regard à l'horloge avant de se tourner vers moi, que je me décide à parler.

« Si, tu as pris la bonne personne... » fredonnai-je sarcastiquement, portant les bras croisés à la poitrine.

Je reçu seulement un coup d'œil de sa part et il regarda une dernière fois l'heure avant de venir vers moi d'un pas svelte et de m'attraper l'avant bras me tirant vers lui.

Il me fit cogner contre son torse et ses mains se posèrent sur mes épaules pour me faire reculer et me regarder mes yeux noirs de ses yeux marrons.

« _ Maintenant tu vas faire comme si de rien n'était et tu vas sortir avec moi »Dit-il.

Ce n'était pas une demande, plutôt un ordre.

Je le vis se lécher nerveusement la lèvre inférieure et me faire un signe de la tête,cherchant confirmation de ma part.

Je saisi ses poignets et je rejetai ses mains de mes épaules avec dégoût.

« _ Et si je neveux pas ? » demandai-je le provocant de toute évidence.

Il appuya de nouveau plus fortement ses mains sur mes épaules et les serra, me faisant reculer de quelques pas.

« _ Je te tue toi et le couillon d'en bas, simplement » dédramatisa-t-il, levant les épaules.

Je sentis son souffle chaud contre ma peau, il était extrêmement prés de moi et tout ceci me rendait anxieuse, anxieuse et sans un mot.


Mon cœur commença à battre plus fort et mes mains se mirent à suer. Je posai instinctivement le regard ailleurs, cherchant une solution pour m'enfuir, mais avant que je puisse y penser, le garçon me secoua réclamant mon attention.

« _ Alors ? »demanda-t-il me regardant ardemment.

Nos regards étaient d'en un sens enchaînés, comme si je recherchais une solution dans ses yeux. Je soupirai avant de répondre et baissai le regard.

« Ok, connard » murmurai-je.

Ce mot ne produit aucun effet sur lui, je sentis ses mains me lâcher les épaules. Sa maindroite se posa dans mon dos et me poussa légèrement, faisantquelques pas ensemble.

Il me poussa jusqu'à ce que l'on arrive face la porte et une fois là, il tourna la clé et ouvrit la porte devant nous.

Avant de sortir, le bruns'arrêta sur le seuil me lançant un regard.

« _ Je te fais confiance, Tomlinson » murmura-t-il.

Sa voix était quasiment inaudible et il était difficile de cacher que j'étais pratiquement tremblotante sous son regard.

Pour cela je ne daignai lancer un regard et j'acquiesçai.


A mon geste je sentis sa main glissa le long de mon dos jusqu'à me prendre la main, cette étreinte était chaude contrairement à la mienne.

Il commença à marcher lentement, main dans la main avec moi, sans ouvrir la bouche, etc'est ainsi que nous parcourûmes tout le couloir et les escaliers jusqu'à ce que nous arrivâmes au rez-de-chaussé.

Là nous trouvâmes un  homme d'environ soixante ans, assis derrière le comptoir un livre entre les mains qui lui cachait le visage.

Quand il sentit notre présence, ce dernier leva le regard de son livre et fit un sourire.

« _ Bonne soirée,jeunes gens »

Le garçon à mes côtés fit un faux sourire et se remis rapidement à marcher tandis que je cherchais à levai la main pour le saluer.

Ah si, quelle bonne soirée.

J'aurai voulu lui hurler qu'en réalité je n'étais pas une flemmarde qui ne s'était pas présentée à la dernière minute, mais que quelqu'un m'avait prise juste pour me séquestrer...

Je revins à la réalité,nous étions à peine sortis, le brun m'avait tout juste lâché la main qu'il les portait dans ses poches, frigorifié.

L'air gelé de Doncaster me traversait les os, alors que je cherchais inutilement à me réchauffer dans mon petit gilet, le même avec lequel j'étais arrivée.

« _ Tu te réchaufferas en voiture » répliqua-t-il, me retournant quelques secondes.

Il n'avait de peine pour personne, merde.

Je me tournai un instant vers l'entrée de l'hôtel qui était juste derrière moi et je soupirai quand je vis des mouvement étranges à l'intérieur, peut être étaient-ils en train de chercher à comprendre où j'étais partie.


Le bruit d'une voiture réclama mon attention, freinant sèchement sur le goudron et s'arrêtant juste devant nous.

A l'intérieur se trouvait un garçon blond, de grands yeux bleus, qui nous regardait nous faisant des signes de mains d'entrer.

Le brun pris en même temps mon bras et me traina derrière lui pour arriver devant la portière arrière de la voiture.

« _ Entre. » Il m'indiqua la poignée comme si je n'avais jamais vu de voiture de toute ma vie et resta fixé à mes côtés jusqu'à ce que j'ouvris la portière et m'assis sur le siège noir de la grande voiture.

« _ Fais moi de la place. » m'ordonna-t-il, me faisant signe avec le menton de me déplacer sur l'autre siège.

Je détestais obéir à ses ordres mais cette fois ils étaient deux et dire que j'avais peur était vraiment peu.

Ainsi je me replaçai età peine installée sur le siège d'à côté, je me blottis contre la fenêtre tandis qu'il monta à côté de moi fermant violemment la portière.



Hostage / Zayn Malik - VFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant