Hostage / Zayn Malik - VF

X : Letters.

Hostage / Bradford

[Bee Tomlinson pdv]

Il était six heures du matin et je venais tout juste d'ouvrir les yeux. Étrangement j'avais réussis à rattraper mon sommeil bien que Zayn me tenait toujours serrée dans ses bras.

Je baissai le regard à ses mains que je trouvais toujours là, sur mon ventre, à s'accrocher.

« _ Zayn ? » l'appelai-je à voix basse cherchant à me tourner.

Mais chacun de mes efforts semblait inutile.

Zayn grommela quelque chose dans mon cou puis se serra encore plus à mon corps.

Son corps dégageait beaucoup de chaleur, assez pour me réchauffer. C'était le mois de juillet, oui mais, l'humidité de la chambre la rendait presque fraîche.

« _ Zayn peux tu bouger ? » demandai-je encore avec un certain calme.

A ma dernière question je sentis sa tête se soulever de mon épaule. Peut être qu'il se retourna pour voir ce qu'il se passait, je sus seulement qu'en quelques secondes, juste le temps qu'il soit conscient, que son corps s'était éloigné.

Il se releva à moitié maintenant son buste d'une main sur le matelas tandis qu'avec l'autre il se massait la tête.

« _ Mais qu'est ce que.. » marmonna-t-il continuant à se frotter les yeux.

A peine eut-il finit, il posa sa main sur son front et écarquilla les yeux en me regardant.

« _ ah ok, tu étais confortable. » commenta-t-il embarrassé.

Je remarquai ses joues ambrées endosser une teinte légèrement plus vive et ses dents,  instinctivement, cachèrent sa lèvre inférieure en signe d'embarras.

« _ Ne t'inquiètes pas, je n'ai simplement pas dormi » répliquai-je ironiquement.

Je couvris mon visage de mes mains en retenant un bâillement.

Zayn ne répondit pas, il se limita à s'étendre à côté de moi sur le lit, les bras croisés derrière la nuque, le regard rivé au plafond.

Je tournai la tête vers lui pour l'observer : ses cils entouraient ses grands yeux, c'était peut être ce qu'il y avait de plus beau chez lui. J'observai ses lèvres, courbées en une expression confuse. Et sa boucle d'oreille noire, et son ensemble de chaines, et ses tatouages sombres sur les bras, et ses cheveux ébouriffés.

J'abaissai le regard à son torse, ou mieux, à ses tatouages, ceux dessinés sur son torse lui donnaient un air plus sérieux et adulte. Je m'arrêtai à observer les deux qu'il avait là, ces lèvres dessinées au milieu.

Je notai aussi la chaîne qu'il portait au cou, sur celle ci se trouvaient trois breloques. Une avec un « z », qui correspondait très certainement l'initiale de son nom, tandis que les deux autres représentaient un« n » et un « h ».

« _ Ils ont une signification ? » demandai-je me tournant complétement sur le côté.

Le brun jeta un coup d'œil vers moi et fis un signe de la tête ne comprenant pas ce à quoi je me référais.

« _ Les lettres je veux dire. » ajoutai-je.

A mes paroles Zayn étendit ses bras avant de parler.

« _ Tu n'as pas besoin de le savoir. » dit-il retournant à observer la chambre.

Je soufflai à sa réponse, d'accord, il était comme ça, mais je ne comprenais pas pourquoi il devait toujours ne pas répondre ou je justifier avec des « ça n'a pas d'importance » ou « ça n'a pas à t'intéresser ».

« _ A moi ça importe » murmurai-je

Zayn, au son de ma voix tourna la tête de nouveau vers moi, expira exagérément avant de répondre.

« _ C'est idiot. » « C'est-à-dire que ça te semblera stupide à toi, mais pour moi ça ne l'est pas. » se corrigea-t-il, portant une main à son torse pour y attraper les trois pendants.

« _ Je ne trouve pas c'est choses la stupides ! » me justifiai-je.

Je le regardai pendant quelques secondes puis souris faiblement à la pensée de ce que j'allais dire.

« _ J'ai en un aussi avec l'initial de ma mère » dis-je. « Je l'ai depuis de nombreuses années » conclu-je avec fierté.

J'attrapai la chaîne que je portais au cou et la retirai de sous le tee-shirt pour la lui montrer. Lui me regarda, puis observa la chaine silencieusement.

« _ Alors ? » demandai-je l'invitant à parler.

« _ le 'n' est pour Niall et le 'h' est pour Harry.. » répondit-il rapidement.

« _ Harry ? » le questionnai-je.

« _ Harry est mon frère, il est atteint d'un cancer. » Les paroles de Zayn furent audibles jusqu'à la fin de sa première phrase puis, le son diminua considérablement à ses derniers mots et ses yeux se détournèrent.

C'était évident que cette conversation le dérangeait particulièrement. En fait je le vis se tourner et me montrer ses épaules.

Oui, c'était un fou, toujours de tout façon.

Mais d'une certaine manière cela m'attendrissait que, pour un garçon aussi dur et irascible comme lui, il avait un objet aussi particulier et important, c'était... adorable.

Je posai une main sur son épaule et soupirai, je me me sentais coupable de cette douleur, je savais ce que cela signifiait d'avoir quelqu'un d'aussi important malade, surtout de cette maladie.

Je savais ce qu'il voulait dire, voir une personne importante lutter chaque jour pour la vie.

Je pouvais le comprendre.

Après quelques secondes, restée ainsi à réfléchir, il se tourna de nouveau mais cette fois complétement face à moi, sur le côté.

« _ Ta lettre c'est un 'j' » dit-il alternant le regard entre le pendentif à mon cou et moi. « Comment s'appelle ta maman ? » demanda-t-il allongeant prudemment une main en direction de mon buste.

Avec le pouce et l'index il prit la breloque et l'observa attentivement.

« _ Alors ? » m'interrogea-t-il de nouveau en levant le regard et en fixant ses yeux marrons dans les miens.

« ça n'est pas important que tu le saches »

J'imagine que Zayn aurait continué longtemps ses demandes, surtout par ce que moi, en premier, j'avais beaucoup insisté pour en apprendre sur lui. Mais le son de la sonnette nous interrompit brutalement.

Zayn lâcha d'un coup mon collier et se releva à moitié, regardant autour. Il n'y avait aucun bruit provenant des autres pièces, son frère était très certainement encore en train de dormir. Le brun se leva et sorti rapidement du lit se dirigeant vers la porte. Il posa les mains sur la porte en bois et approcha son oreille de cette dernière, fermant légèrement les yeux.

Après un court instant de silence, il conclu que personne n'était allé ouvrir, il s'arrêta d'écouter et se tourna vers moi me regardant avec fermeté.

« _ N'ose pas sortir de cette chambre. » ordonna-t-il m'observant avec insistance pour s'assurer que je l'écoutais bien.

Et ces  paroles dites, je me hâtai d'acquiescer sans ouvrir la bouche, tandis que lui se retourna et passa la porte d'un pas svelte.