Hostage / Zayn Malik - VF

LIV : Voices.

« Hostage » / Bradford

Zayn me guida dans l'un des rayons ; bien que j'eus essayé à plusieurs reprises de l'interroger sur la raison pour laquelle nous étions ici, il resta silencieux, sa lèvre coincée entre ses dents, geste qu'il faisait lorsqu'il était nerveux.

Le rayon dans lequel il s'était engagé était destiné aux petits garçons. Il y avait des modèles de voitures pour les enfants en bas âge mais également pour de vrais collectionneurs. Nous nous arrêtâmes devant des étagères où les voitures étaient noires, teintée d'une laque opaque, bien exposées et rangées dans des boîtes assez sophistiquées.

Zayn lâcha ma main et se mit sur la pointe des  pieds pour attraper l'une des boîtes en hauteur ; là où jamais, ni moi ni même mon frère, nous aurions pu arriver même avec un marche-pied.

Il la tourna dans ses mains puis me la montra. Je l'observai : pour moi il s'agissait d'une des nombreuses voitures dont je ne connaissais pas le nom et que je considérais seulement comme un objet de collection.

« _ Celle ci je l'avais il y a longtemps. » dit-il.

Je levai les yeux de la boîte et regardai Zayn. Je pris quelques secondes pour observer ses yeux ;considérablement lumineux.

« _ Maman me l'avait acheté pour mon anniversaire par ce qu'elle savait que j'étais passionné par ça. »

Il tourna de nouveau la voiture dans ses mains, l'observant avec nostalgie, puis il fit ce que j'espérais qu'il ne fasse pas en cet instant ; il dirigea son regard sur moi. Je fis un mince sourire et me forçai à faire comme si de rien n'était tandis que ses yeux marrons pleins de souvenirs m'observaient.

« _ Je l'ai aimée. » A cette remarque il rigola puis reporta son regard à la voiture. « C'est stupide mais je l'emmenais même avec moi à l'école. » Il soupira. « C'était comme un porte bonheur ou un truc que tu veux garder toujours garder avec toi, sachant même que ça ne sert à rien. »

Je me retrouvais beaucoup dans ses mots, petite je le faisais aussi avec quelques bracelets et certains colliers ou de rares objets, d'ailleurs ça m'arrivait encore à mon âge, presque dix-neuf ans... C'était bon de l'entendre parler de ses souvenirs, de son enfance et c'était d'autant plus beau de voir ses yeux aussi brillants au souvenir de son enfance.

« _ A quoi te servait ce porte bonheur Zayn ? » demandai-je.

Je remarquai qu'il hésitait avant de répondre, il resta avec la boite dans les mains à la recherche de quelque chose à dire puis leva les yeux.

« _ ça me servait à ... à rien. » Il détacha de nouveau son regard et tourna la tête sur le côté prenant une profonde inspiration, fixant en silence les nombreuses autres voitures exposées.

Je pris ce qu'il tenait dans ses mains et l'observai quelques secondes tandis que Zayn me regardait remarquablement gêné.

« _ On l'achète ? » Je levai les yeux et mon coeur se remplit de joie lorsque je vis un énorme sourire apparaître sur son visage. « On l'achète et puis, un jour, quand tu voudras... tu me raconteras tout ce qu'il y a derrière cette voiture. » Je souris satisfaite et il acquiesça rapidement.

« _ Je te donne l'argent. » Il enfila une main dans sa poche et en sorti son porte-monnaie en cuir noir puis l'ouvrit. « Tu vas payer et puis tu sors, par ce que je dois aller aux toilettes. » ajouta-t-il en me tendant un billet de vingt livres.

Je voulais insister pour la lui acheter, mais le connaissant, il ne m'aurait pas laissée payer et aurait tout fait pour s'en charger ; donc je décidais d'être plus maligne et de ne pas le contre-dire. Je saisis le billet sans faire d'histoire et me tournai pour aller aux caisses, quand Zayn intervint.