Chapitre 18

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PDV Guillaume

Je voyais que Nicole commençait déjà à se ramollir un peu plus. Déjà hier, après mon commentaire sur ses cuissards, elle aurait dû me gifler, mais elle n'en a rien fait. Je savais que Maude y était pour beaucoup.

PDV Nicole

La cloche sonna, gâchant un peu le moment, mais m'aidant à reprendre mes esprits. Enfin, je n'allais quand même pas flancher après une seule journée. Je me rendis à mon casier avec Maude et on alla en cours. L'avant-midi se passa bien.

Moi: Maude?

Maude: Oui?

Moi: Tu me quittes pas du midi!

Maude: Pourquoi?

Moi: Je veux pas craquer après une seule journée! Et je commence à être beaucoup plus sympa avec lui. Je ne sais pas ce qui m'a retenu de le gifler hier! Peut-être son visage angélique parfaitement symétrique.

Maude posa une main sur mon front.

Maude: Non... Pas de fièvre... C'est bizarre! J'aime pas ce mec! Il transforme ma meilleure amie en moi!

Moi: Je sais! C'est pour ça que j'ai absolument besoin que tu reste à mes côtés!

Maude: T'en fais pas!

Moi: Je crois que je suis amoureuse...

Maude: Ça c'est clair! Il n'y a aucun doute possible!

On rejoignit Laurie-Anne, Mickael et Maggy à notre table et rapidement, Simon et Guillaume se joignirent à nous. Simon embrassa Maude et s'assit avec elle en posant sa main sur sa hanche. Guillaume posa ses jolies fesses près de moi, m'embrassant sur la joue au passage. Je lançai un regard demandant du secours à meilleure amie. Elle me fit un sourire, me faisant comprendre qu'elle serait la en cas de réel besoin. Parce que pour elle ce n'est pas important peut-être?!

Laurie-Anne: C'est quoi le jeu entre vous?

Guillaume: Ce n'est pas un jeu...

Mickael: Bah qu'est-ce qui se passe entre vous?!

Moi: Rien!

Simon: C'est pas ce que ça avait l'air!

Guillaume: En effet... J'essaye de faire tomber Nicole amoureuse.

Maude: Mais Lau, tu connais Nicole! Il n'est pas à veille d'y parvenir.

Guillaume: J'en serais pas si sûre si j'étais toi...

Pendant le reste du midi, je me fis questionner par à peu près tout le monde sur la nature de ma relation avec Guillaume. Maude ne me quitta pas d'un cheveu et je la remercie pour ça. Dans l'après-midi, on avait histoire et volley ball. Le cours d'histoire était ennuyant. L'heure passa en ce qui m'en paru 3. Mais l'heure du sport-étude arriva finalement. Dans les vestiaires, je remarquai que Maude ne portait pas son athlète.

Moi: Tu ne met pas ta chevillère?

Maude: Non, ma physiothérapeute dit que j'en suis trop dépendante et que mes risques de me blesser ne font qu'augmenter parce que à la seconde où je ne l'aurai pu, je serai déstabilisé. Alors il faut que je m'en défasse pendant qu'il n'est pas trop tard.

Moi: Okay.

Le premier éducatif consistait à faire des blocs au filet par équipe de 2, équipes que nous ne choisissions évidemment pas. Maude se retrouva avec Marie, Guillaume avec Florence, Simon avec Maggy et moi avec... Alexandre... Le seul point positif que je voyais était qu'il était grand, et moi petite. Donc pour une fois j'allais réussir mes blocs, même si ce n'était pas vraiment moi. Maude et Marie furent les premières, mais aussi les dernières que je vu... Maude, de position libéro, n'avait jamais vraiment eu à sauter ou bloquer, par manque d'expérience, elle sauta un peu trop tôt. Lors de son atterrissage, sa cheville tourna et elle tomba. Marie, joueuse de centre, était habituée de bloquer et avait sauté juste au bon moment. Son atterrissage fut d'ailleurs amorti par la cheville de Maude. Mon amie poussa un cri de douleur. Elle tenait sa cheville endolorie qui avait terriblement enflée. Je me précipitai vers elle avec Simon. Des larmes roulaient sur ses joues.

Simon: T'en fait pas bébé, sa va aller...

Moi: Non mais t'es pas bien! Sa cheville fait presque la grosseur du ballon et tu dis que ça va aller?!

Je vis l'esquisse d'un sourire, qui ressemblait plus à une grimace, sur le visage de Maude. Le groupe en entier s'était rassemblé autour de nous.

Marie: Je suis vraiment désolée.

Maude: C'est pas ta faute.

La responsable du sport étude arriva.

Responsable: Sur une échelle de 1 à 10, comment ça fait mal?

Moi *sarcastique*: Sa cheville est bleue, et énorme, mais c'est un 1 voyons! Elle peut très bien continuer à jouer!

J'avoue que quand c'est question de ma meilleure amie, je deviens un peu parano.

Maude: 10!

Responsable: Assez pour que j'appelle une ambulance?

Maude: Oui!

Responsable: 2 volontaires pour l'accompagner? Nicole et?

J'appréciais le fait qu'elle sache que je ne la laisserais pas partir dans une ambulance si je n'étais pas là à ses côtés.

Simon: Moi!

Simon la prit dans ses bras et l'emmena dans le hall. Je partis chercher nos manteau à moi et Maude et récupérer nos choses dans les vestiaires. Quand je revins dans le hall, je vis Maude assise sur un banc dans les bras de son amoureux, elle pleurait toujours et sa cheville était étendue devant elle.

Moi: C'est beau, tu peux aller chercher ton manteau, je m'occupe d'elle.

Simon: T'es sûre?

Maude: Simon? Je vais survivre.

Simon: Okay... Mais vous partez pas sans moi.

Il déposa un baiser sur le crâne de mon amie avant de partir.

Moi: C'est déjà trop tard... Tu as besoin de ta chevillere.

Elle éclata en sanglot dans mes bras. Je la serai contre moi.

Moi: Hey! C'est pas grave, tu joueras avec, c'est tout!

Maude: C'est pas ça le problème...

Moi: C'est quoi alors?

Maude: Tu ne t'es jamais demandé pourquoi je suis libéro, je suis petite, mais pas tant, rapide, mais pas tant, je me lance partout oui... Mais je sais attaquer, du moins... Pas si mal... Je sais faire des touches... La plupart du temps... Pour les services on y reviendra, mais sinon... Tout le reste est là... Alors pourquoi libéro?

Moi: J'avoue que ça ne m'est jamais passé par la tête...

Maude: La réponse est simple... Je n'ai pas le droit de sauter... Donc pas le droit de bloquer... Je le fais quand même et ça va d'habitude, ça fait mal mais sans plus...

Moi: Attends?! Tu n'as pas le droit de bloquer et tu le fais quand même?

Maude hocha la tête.

Moi: Pourquoi tu ne m'en a jamais parlé?

Maude: Je ne voulais pas que les gens ai pitié de moi. Seul David le sait...

Simon nous rejoint. Il s'assit de l'autre côté et prit la main de sa copine. Il y déposa un baiser. Je n'en revenais pas. Elle désobéissait à sa physio, chaque pratique, tournoi, match, elle courait le risque de se blesser d'avantage et elle continuait... Je venais maintenant de comprendre pourquoi elle faisait de la réception de balle avec Alexandra plutôt que la plupart de nos activités maintenant. J'ai toujours cru que c'était parce qu'elle était libéro mais non... C'est parce qu'elle est blessée... Et maintenant elle risque de l'être encore plus...

Il a volley mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant