Il a volley mon cœur

Chapitre 28

PDV Ariane

Non mais pour qui elle se prend? J'en ai rien à faire de son Guillaume moi! Elle ne devrait pas réagir comme ça, c'était pour plaisanter c'est tout. Peut-être que je devrais renoncer à lui, Simon est mignon lui aussi. Il mérite mieux qu'une fille qui doute de ses sentiments et qui pense peut-être en avoir pour son meilleur ami, je devrais penser à lui en glisser un mot.

PDV Guillaume

On était en 2e set contre Gatineau quand notre coach demanda un temps mort.

Éric: Hey! Les gars! Reveillez-vous! Vous êtes capables de les battre vous le savez, vous l'avez déjà fait plusieurs fois. Le premier set à fini 25-19 pour eux, ils ont 14 vous avez 9, si vous reprenez ça maintenant, vous pouvez finir avec une victoire de plus dans votre tournoi. Guillaume si tu rates encore une attaque, un bloc ou peu importe quoi, je te sors et à la prochaine pratique c'est deux fois plus de cardio que tu fais.

Moi: Je vais me reprendre.

Éric: Les gars parlez à votre capitaine parce que je sais pu quoi faire avec lui.

Il partit me laissant seuls avec 7 paires de yeux tournés vers moi d'un air presque méchant, pour certains c'était le cas.

Samuel: Okay Guillaume je sais pas ce que t'as mais c'est lourd...

Mickael: Laue m'a raconté pour ta chicane...

Je le coupai.

Moi: Woah! On s'est pas chicané elle exagère.

Mickael: Je sais pas ce qu'il s'est passé mais je suis pas mal sûr que c'est ça le problème. Laisse pas ça t'empêcher de jouer!

Simon: Mick à raison, utilises ta frustration contre Ari pour faire des attaques de fou à la place, pas te déconcentrer!

Alexandre: Au pire j'ai une autre solution, Sam, passes à moi au lieu de lui.

Je serai les poings, ce mec était incroyable, et dans le mauvais sens. D'abord il essayait de me voler ma petite amie, ensuite il me volait ma place d'attaquant? Simon remarqua ma frustration et me dit à l'oreille en souriant:

Simon: Ou de ça...

Je ris et on fit un cri d'équipe avant de retourner sur le terrain. Je me ressaisis et dès le premier service, fit une réception sur Sam qui leva la balle pour me permettre d'attaquer en plein centre du terrain, un gars se lança par terre pour la relever et l'envoya sur l'arbitre. Le point était à nous et j'allais au service. L'arbitre me lança le ballon et, une fois derrière la ligne, je vis une tête blonder béquille  accompagnée d'une petite fille aux cheveux noirs, je souris en voyant le reste de la boîte de biscuits que Maude et moi avions mangés dans le bus la journée avant qu'elle se blesse. Nicole mangeait les biscuits tranquillement en se dirigeant vers notre terrain. Le cri de mon coach me sortit de mes pensées.

Éric: Guillaume, c'est la game qui compte em ce moment pas ta blonde!

Moi: Ma blonde compte toujours!

L'arbitre siffla, je reculai, lançai ma balle assez haute pour me donner le temps de faire quelques pas, de sauter et de frapper. Les points et les services s'enchaînèrent jusqu'à 25. Les filles vinrent nous taper dans les mains. Maude était la dernière de la file et moi, en tant que capitaine, j'étais le premier. Je m'installai à côté d'elle en tapant dans les mains à mon équipe et en parlant.

Maude: Belle game! Beaux services surtout! Et tes attaques, wow!

Moi: Belle fin de 2e set disons...

Maude: le premier a fini combien?

Moi: 25-19 pour eux.

Maude: C'est pas si pire, au moins vous avez gagné le 2e. Et les points vous font gagner la game en plus!

Moi: Reste que j'ai joué comme de la merde tout le long de la game...

Maude: Ben voyons, c'est pas ce que j'appelle "jouer comme de la merde".

Moi: Mon coach voulait me sortir.

Maude se tourna vers moi et planta son regard dans le mien.

Maude: Gui, laisse la pas affecter le volley. C'est ta passion, t'es un des meilleurs joueurs de ton équipe, le capitaine, c'est pas rien! Ton équipe a besoin de toi et peu importe à quel point tu l'aimes, à quel point tu tiens à elle, peut-être qu'il y a un problème. C'est ma meilleure amie et tu sais à quel point je l'adore, alors si je te dis ça, c'est que ça doit être vrai.

Moi: Non! Justement! Le volley c'est juste un sport, un jeu, un passe temps, je ne peux pas perdre la fille de mes rêves pour une simple activité sportive.

Maude: Guillaume tu ne penses pas ce que tu dis! Je te connais... Le volley c'est tout simplement ta raison d'être. Alors s'il-te-plaît arrête de te mentir à toi même.

PDV Maude

Guillaume: Mais je l'aime Mau.

Il avait prit l'habitude de m'appeler comme ça et j'adorais, je n'avais jamais eu de surnom auparavant et ça me plaisait. Mais cette fois-ci, c'était différent. Sa façon de le prononcer fit parcourir un frisson le long de mon dos.

Moi: Elle t'aime aussi!

Étrangement, ces mots furent comme arraché de ma bouche, et ils firent incroyablement mal, surtout le aussi.

Moi: Elle a juste besoin d'un peu de temps.

Il passa son pouce sur ma joue.

Guillaume: Tu pleures?

Moi *cachant mon visage*: Non!

Il empoigna mon bras, récupéra ses affaires, mes béquilles, me prit en princesse et il m'entraîna dans un coin où on pourrait être seuls.

Guillaume: Maude! Que se passe-t-il?

Moi: Rien! Je te dis que ça va!

Je n'avais même pas réalisé que j'étais en train de pleurer, et je réalisais encore moins le pourquoi.

Guillaume: Il s'est passé quelque chose avec Simon? Avec Nicole?

Moi: Non! Ça va je te dis!

Guillaume: Alors pourquoi tu pleures?

Je devais inventer une excuse et vite avant qu'il ne se pose des questions. Il était hors de questions que je lui avoue les possiblement inexistant sentiments que j'éprouvais inconsciemment pour lui.

Moi: J'ai mis du poids sur ma cheville et ça me fait atrocement mal!

Guillaume: Tu veux que je t'amène à la physio?

Moi: Non, ramène moi juste dans mon local.

Guillaume: D'accord.

Il prit son cell et envoya un message à quelqu'un avant de me prendre dans ses bras à nouveau et de me ramener à mon local. Je passai mes bras autour de son cou et enfouis ma tête dans son torse, il sentait bon. Je mis un moment à réaliser qu'il avait laissé mes béquilles derrière lui.

Moi: Mes béquilles!

Guillaume: Simon s'en occupe.

Comme pour approuver ses dires, Simon arriva derrière nous avec une paire de béquille

Simon: ...