Chapitre 30

150 11 2
                                    

PDV Maude

Je pris mon téléphone et envoyai un message à Simon, peut-être que ça m'aiderait de passer du temps avec lui, même si ce n'est que quelques secondes dans ses bras, le temps qu'il me porte au gymnase.

Moi: Viens me voir dans la cage d'escalier près de notre local, je n'ai plus mes béquilles et donc je ne peux plus bouger d'ici.

Simon: Et Guillaume?

Moi: Il est partit vous demander de l'aider. Peux-tu juste venir s'il te plait!

Je commençais à perdre patience, je lui demandais de l'aide que j'avais besoin maintenant et il essayait de gagner du temps!

Simon: J'arrive!

Il fut là en un clin d'œil. Il me prit dans ses bras et je passai mes bra autour de son cou en entourant mes jambes au dessus de son bassin. Il me porta jusqu'au gymnase où on jouait. Ma tête était enfouie dans son cou, j'essayais de me rappeler la sensation de sa barbe de 3 jours éraflant ma peau, j'essayais de me souvenir de son souffle chaud réchauffant ma peau, de la sensation de ses lèvres contre les miennes, pourquoi cela n'avait-il plus d'effet sur moi?

Simon *murmurant dans mon oreille*: Ça va aller.

L'entendre qui me chuchotait ça m'a rassurée. Je savais que ce n'étais pas en lien avec ce que je pensais à l'instant même, mais ça m'a donné comme l'impression qu'il croyait en nous, mais aussi que si quelque chose tournait mal de mon côté, il serait là pour m'épauler et il comprendrait. Et je lui était reconnaissante pour cela. Je serai mes bras autour de son cou et me laissai porter jusqu'au gymnase où je trouvai David, bouillant de rage.

David: Maude! Si on te dis d'être revenue pour une heure, alors tu es là à cette heure. Et je m'en fou que tu sois blessée et que tu ne joue pas, si tu veux faire partie de cette équipe, alors montre le.

Moi: Je m'excuse, Ariane est partie avec mes béquilles.

David: Ne le blâme pas sur elle, elle est allée te chercher et tu ne l'as même pas suivie.

Moi: Je l'aurais fait, simplement je ne pouvais pas marcher.

David: Va sur le banc, on en reparlera plus tard.

Je lançai un regard noir à Ariane, mais en attendant, le problème causé par l'absence de mes béquilles persistait.

On gagna la game 25-15 et 25-19. À la fin, on embarqua immédiatement dans l'autobus. Ariane avait finit par me rendre mes béquilles puisque sinon David n'aurait pas été très content de toute façon. Et d'autant plus que ça me faisait ressembler à celle qui avait volontairement omis de se pointer à temps pour le match.

Alors que j'allais m'assoir avec Simon, David me rappela à l'avant pour me parler.

Moi: Qu'y a-t-il?

David: Je suis vraiment déçu de toi Maude. J'aurais cru que malgré tout tu serais venu à la game et tu aurais encouragée ton équipe. Je croyais que même avec ta blessure tu te considérais toujours comme une part de l'équipe. En tout cas c'est comme ça qu'Alex et moi te considérions. Mais peut-être voudrais-tu quitter et ne plus venir aux pratiques, au tournoi et aux matchs en attendant que tu guérisses.

Moi: Non! Évidemment que je veux toujours faire partie de l'équipe.

David: Alors montre ton intérêt et viens aux games encourager ton équipe.

Moi: Je m'excuse j'étais avec Guillaume et ensuite Ariane et arrivée et elle s'est enfuie avec mes béquilles mais Guillaume venait tout juste de partir et...

Il m'interrompit.

David: Ça ne m'intéresse pas, je veux juste que tu fasses des efforts dorénavant. C'était ta dernière chance Maude.

Moi *baissant les yeux*: D'accord.

Je me retournai en me relevant pour aller reprendre ma place et c'est là que je l'aperçue, Ariane assise juste devant Simon, me souriant satisfaite, tandis que Simon lui, riait, sans doute d'une blague qu'elle avait faite. Et de l'autre côté, Nicole, embrassant Guillaume. Elle avait réussie. Réussie à me convaincre que j'étais une personne absolument horrible avec un petit ami fantastique et une meilleure amie d'autant plus merveilleuse, une personne horrible étant amoureuse de son meilleur ami, le meilleur ami de son copain, et le copain de sa meilleure amie. Elle avait réussie à me voler Simon, le seul espoir que j'avais de retrouver ma vie. Pourquoi fallait-il qu'elle arrive et qu'elle gâche tout? À moins que ce soit moi qui ai tout gâché, en lui accordant trop d'importance? Est-il trop tard pour tout reconstruire et oublier son existence? Ça vaut la peine d'essayer.

Je sautillai jusqu'à mon banc et m'installai confortablement dans les bras de mon homme. Pendant qu'il flattait mon bras de son idex, j'accotai ma tête sur son épaule, trouvant un confort plus grand que je l'avais imaginé, comme celui que je ressentais avant. Il m'embrassa la tempe et chuchota à mon oreille pour la toute première fois un léger "je t'aime". Un je t'aime sincère, pas ceux qu'on dit en riant qui ne compte pas vraiment, un vrai je t'aime. Et malgré mon incapacité à dire la même chose en ce moment, Ça me réchauffa le coeur, peut-être par pur égoïsme certes, mais je savais que j'avais des sentiments forts pour lui, peut-être pas de l'amour, mais quelque chose en moi réagissait de nouveau à son contact. Je le regardai longuement avant de l'embrasser.

Il a volley mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant