Il a volley mon cœur

Chapitre 5

PDV Nicole

Les juvéniles étaient vraiment bonnes, leur mouvement était précis et presque aucune balle ne tombait. Marie était une recrue dans l'équipe, elle était pourtant vraiment excellente. Ses service et ses attaques étaient toujours bien placées, ses bumps toujours haut et ses touches jamais double.

Moi: Marie jouait avant de jouer pour Québec non?

Simon: Elle m'a dit qu'elle avait jouée pour une autre équipe avant de jouer pour Québec. Si je ne me trompe pas, elle jouait pour Lévis...

Moi: Elle est vraiment bonne...

Simon: Je sais...

Maude: Pas tant que ça...

Je la regardai en haussant un sourcil.

Maude: Ben... elle jouait pas pour Gatineau quand même... Oui elle est pas si mauvaise mais c'est pas la meilleure de l'équipe non plus!

Simon: On n'a pas dit que c'était la meilleure, seulement qu'elle était bonne...

Moi: Mais c'est quand même la meilleure...

Guillaume: Vous savez quoi? J'ai vu la façon dont Maude la regardait...

Maude: Je la regarde comme je regarde n'importe qui! C'est quoi cette affirmation sortie de nulle part!

Je voyais où Guillaume voulait en venir... Maude était jalouse.

Guillaume: T'es jalouse parce qu'elle riait avec Simon tantôt!

Maude: C'est faux!

Moi: Ça se tient... et je te connais mieux que personne et je suis d'accord, ta façon de parler d'elle, de nier, même avec un néon orange écrit "Je suis jalouse" ça ne serait pas plus clair! Tu parle d'elle comme d'une chose, ce n'est même pas un humain pour toi!

Maude rougit, je la cernais mieux que quiconque et le rouge de ses joues étaient un signe que j'avais raison.

Simon: T'es mignonne quand tu rougis...

Maude enfouie sa tête dans ses mains. Simon mît son bras autour de ses hanches.

Moi: Et vous vous êtes trop proche l'un de l'autre...

La fin du set arriva, donc on changea de côté du gymnase. Le premier set avait été gagner par nous de 10 points.

Nous 4: C'est beau les fille!

Le deuxième commença et Florence était au service. Sa balle était droite devant elle, elle la frappa et la fille de l'autre côté réceptionna en touche, sa touche alla derrière elle et non devant en tournant sur elle même. L'arbitre siffla et leva deux doigts.

Guillaume: C'est beau Flo! Continue comme ça!

Pourquoi moi il ne m'encourageait pas comme ça? Pourquoi c'est juste elle?

Maude *chuchotant*: C'était quoi ça?

Elle montra mes poings qui s'étaient fermés sans que je m'en rende compte.

Moi: Rien!

Je les desserrais immédiatement.

Maude: Ouais... C'est ça...

Je rougis alors pour une raison inexpliquée. Une fille vint s'assoir près de Guillaume, j'ignore s'il la connaissait. Je la regardai et son visage me rappelait quelque chose. Je me souviens ensuite. Je me promenais avec Maude dans les gymnases et elle avait dit à son amie "Le #9 de Québec est vraiment beau!" Son amie avait approuvée avant de rougir voyant nos chandails, à moi et à Maude, au couleur de notre équipe. Le #9 étant bien entendu Guillaume...

Guillaume: Désolé c'est Karl...

Simon, Maude et moi éclatons de rire à l'évocation de Karl.

Fille: Euh... Désolée... Je ne savais pas qu'il y avait quelqu'un, je n'avais vu personne alors j'ai pensé...

Simon: Il n'y a personne aussi... Karl est son ami imaginaire...

La fille fit une moue d'incompréhension. Il est vrai qu'un beau mec de 17 ans avec un ami imaginaire, on ne voit pas ça tous les jours...

Guillaume: C'est son ami imaginaire!

Il me désigna du menton. La fille ne comprenait plus rien.

Maude: C'est une longue histoire avec le beau #9 de Québec...

Simon: Et le #13? On l'oublie?

Maude: Non... C'est le plus beau!

Moi: Euh non... Le #9 est mieux...

C'était sorti tout seul. Je plaquai ma main sur ma bouche après l'avoir dit. Guillaume rougit, vous savez à quoi ça ressemble un mec qui ne sourit pas et qui ressemble déjà à un dieu avec un sourire et des teintes de rouges sur les joues? Et bien laissez moi vous dire que c'est magnifique! Les filles se levèrent, troublées par notre comportement enfantin sans doute, et partirent. Maude, Guillaume et moi éclatons de rire.

Simon: Bravo, vous avez réussi à faire fuir ces filles à cause de votre bizarrerie...

Maude: On n'est pas bizarre!

Simon: Oui vous l'êtes, mais c'est pas grave! Je t'aime comme tu es...

Elle accota sa tête sur son épaule et le reste du set se déroula dans le silence complet, exception des encouragements et des coups de sifflet de l'arbitre. Personne ne reparlait du commentaire que j'avais fait sur Guillaume, à mon grand soulagement. Le second set fini 25-17 pour nous. Les gars nous laissèrent.

Guillaume: C'est ben beau voir des match avec vous mais on doit en jouer un dans 30 minutes.

Maude: On va venir vous voir.

Simon: Et on pourra passer le reste de la soirée ensemble après, il n'y aura plus de match.

Moi: On ira jouer dans les gymnases après.

Simon: Ouais.

Maude: On se voit tantôt!

Elle embrassa Simon et nous regagnons notre chambre en attendant le début du match. Nous étions seule.

Maude: Es-tu sûre que ce soit une bonne idée?

Moi: De quoi tu parles?

Maude: De Guillaume...

Moi: Je ne l'aime pas.

Maude: Nicole... Je vois très bien que c'est faux, si tu avais vu ta réaction après chaque fois qu'il encourageait Florence.

Moi: Je réagissait comment?

Maude: Comme une personne jalouse. Je ne te dis pas qu'il ne peut pas changer, mais je veut simplement que tu sois sûre de ce que tu fais, je ne veux pas que tu sois blessée à cause de lui. Rappelle toi l'an dernier, au tournoi à Gatineau, il n'avait pas juste séduit Florence, mais Marie aussi, et Marie ne jouait même pas pour Québec à cette époque. Il n'a pas de limite, il ne se gêne pas pour avoir toutes les filles qu'il veut... Je ne vois pas pourquoi tu serais spéciale pour lui et différente.

Moi: Wow... Et tu prétends être ma meilleure amie?

Maude: Ce n'est pas ce que je voulais dire...

Moi: Ça va j'ai compris...

Maude: Nicole je suis désolée, je veux seulement que tu ne tombe pas dans son piège...

Moi: Et bien c'est trop tard...

Maude: Alors dans ce cas j'espère que tu seras spéciale pour lui... Parce que s'il ose te rendre triste, je te jure qu'il le regrettera...

Elle me prit dans ses bras et je me défis rapidement de son étreinte. Je n'aime pas le câlins.