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-Milianna-

J'avais peur. Beaucoup trop peur; j'étais effrayée. C'était horrible, et j'étais éperdue. Maman me battait; je m'en souviens maintenant. Elle ne m'avait jamais aimé. Jamais. Dans mon enfance, les autres enfants se moquaient à chaque occasion de mes « drôles d'habitudes ». Et maman devenait toute rouge; folle de rage. Elle était fâchée, très en colère. Seulement parce que j'étais un fardeau. Je l'ai toujours su. Parfois, elle ne me pardonnait pas avant qu'une semaine entière ne passe. Humiliant; tout juste humiliant. Et le soir, pas de souper. Je devais monter dans ma chambre, et m'y enfermer jusqu'à l'aube. Injuste...

- Milianna? Tout va bien? Tu me semble un peu pâle, non?

Éliott me sortit de mes pensées. Je lui adressai un faible sourire.

- Ne t'inquiète pas. Il fait chaud, c'est tout.

Il ne me sembla pas convaincu mais lâcha prise et on continua à courir à travers les corridors du donjon. L'air me manqua et je portai les mains sur ma gorge. Mais soudainement, je me suis arrêté à une halte.

- Où est Happy? Il va bien, j'espère? 

Éliott haussa un sourcil puis un mystérieux rictus apparu au coin de ses lèvres.

- Qui sait? me répondit-il, innocemment.

- Comment ça, qui sait?! Tu ne m'aides pas!

Je me suis arrêter, et Éliott fit de même.

- Ne t'affole pas, il m'a dit qu'il gérait la situation, commença Éliott d'un ton calme. Il va bien, je le sais.

- Quelle situation, Éliott?  lui demandais-je, inquiète.

- Ah, c'est vrai. Tu ne le sais pas? Nous avons eu un plan. Pendant que je m'infiltrerais dans cette contré, Happy m'a dit qu'il s'occuperait des gardes restant qui nous attaquaient.

- Oh mon dieu! Il est si minuscule, comment va-t-il s'en prendre pour tous les combattre? Ce n'est qu'un renard! Ou... il a des pouvoirs au moins?

- Ouah, calme-toi. Il... est spécial.

- Spécial? Spécial comment?! m'écriais-je, sur le bord des larmes.

- Milianna? Tu te comporte bizarrement, arrête. Tu me fais peur là...

Je ris, puis essuya mes larmes.

- Oh, pour vrai? Excuse-moi, Éliott. Je suis fatiguée, je m'emporte facilement. Désolé.

- Ça va. Pour l'instant, arrangeons nous pour sortir d'ici, ok?

- Bien, dis-je.

On parcourut encore d'autres corridors. Montèrent plusieurs escaliers jusqu'à ce que je ne sente plus mes jambes (merci Éliott...) et on s'arrêta finalement devant une immense porte noire aux poignées dorées. Deux gargouilles l'encombraient. Elles me semblaient menaçantes mais je n'y prêtai pas grande attention.

- Mm, Éliott? Est-ce que c'est la sortie?

- Je ne sais pas, dit-il tout simplement.

Merci, sincèrement. Je perds espoir... pensais-je sarcastiquement. Il s'avança et porta sa main vers une des poignées pour l'ouvrir. Mais rien. La porte ne bougea pas, elle était barrée. C'est mauvais.

- Grr, pourquoi est-ce qu'il faut que cette porte ne s'ouvre pas! Elle ne pourrait pas collaborée un peu? maugréa Éliott entre ses dents en essayant d'ouvrir en vain la porte.

- Tu sais qu'une porte ne collabore pas? lui fis-je remarqué en soupirant.

- Et pourquoi pas...

Wow, il me semblait sur le bord d'exploser. L'air nous manque vraiment ici.

- C'est parce qu'une porte est une porte...

Mais je n'eu le temps de finir ce que je voulais dire que la porte s'ouvrit en grand fracas et Éliott fonça directement dans quelqu'un. Je commençai à paniquer et me rua vers lui. Et si c'était un garde? Ou même... Cal? Je frissonnai à cette pensée, surtout pas Cal. Je me suis accroupie aux côtés d'Éliott. Et à ma grande surprise, je vis une tête rousse. Une jeune fille, de mon âge même. Elle se frotta la tête et soupira de malaise. Puis, elle releva les yeux vers moi et Éliott.

- Huh...? fut tout ce que je pus dire avant qu'elle ne saute sur moi.

- Oh mon dieu... Milianna! Tu te sens bien? Ils ne t'ont pas fait du mal?!

Sarah. Les larmes me montèrent aux yeux et je répondis à son étreinte.

- Je vais bien, ne t'inquiète pas...

Au même moment, alors que je lâchais Sarah pour qu'elle étreigne Éliott, une fourrure me frôla l'épaule, et je me détournai de surprise vers ma droite. Webster.

- Holà, Milianna.

- W-Webster!

Je lui souris aimablement puis je levai la tête en sentant une main m'ébouriffer mes cheveux. Ethan. Il enleva sa main et croisa des bras en me souriant. Une bouffée de joie m'emplissait et je me suis aussitôt levé pour lui faire face. Du soulagement aussi, j'étais si heureuse de le voir. Pourquoi? Allez savoir.

Je tendis les bras devant moi pour lui donner une étreinte mais les bassa aussitôt. À la place, toute gênée, je lui tendis ma main. Il l'observa un moment. Un moment qui me parut interminable. Je ne pouvais entendre que mon propre cœur tambouriné dans ma poitrine.

- Innocente..., souffla-t-il.

Il prit ma main et m'emmena vers lui en m'emprisonnant dans une étreinte. Je devins rouge pivoine. Je suis restée silencieuse puis j'ai fermée les yeux. Un moment passa jusqu'à ce que nous nous lâchions. J'ai reculée de quelques pas puis je lui ai sourit. Il m'a observé surpris et m'a finalement sourit en retour.

À présent, la blessure à mon ventre ne me faisait plus mal. Ce sentiment... Oui, j'avais encore mal, un peu. Mais pas à cause de ma blessure. Des papillons, oui, c'est ça.

Lorsque je suis à ses côtés; des papillons s'agitent dans mon ventre. Quel drôle de sensation...

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Salut, je suis de retour. Ça fait, euh, trois semaines que je n'ai pas publiée? Je. suis. sincèrement. désolé... Puisque l'école a recommencée; mon temps libre se fait court. Et avec mes matchs et pratiques de Volley, eh bien, je n'ai plus le temps. Mais ne vous inquiétez pas! Je vais publier la suite le plus vite possible, promis. <3

Bye-bye, à la prochaine!

Butterflies never die *Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant