Butterflies never die *Tome 1

28. Is It Over Yet?

Milianna;

J'ai marché droit devant, une nouvelle aura m'engouffrant à une vitesse vertigineuse. Happy était maintenant là, je n'avais rien à craindre. J'ai vu Dave faire un pas vers l'arrière, surpris devant ma soudaine détermination. J'allais gagner, il n'y avait pas de doute.

- Hey, wow, attend...c'est quoi ça? dit Dave en fronçant les sourcils. Ah, la boule rousse, ton familier.

- Ouais, mon familier, répétais-je d'un ton sarcastique mais toutefois amusé. Le tien est K-O en tout cas.

- Merci de me le rappeler.

Son regard s'assombrit, mais il ne jeta pas un seul coup d'œil vers le chacal qui grognait toujours. Dave fonça à une nouvelle allure, les mains en poings. Mais à la place de m'attaquer, en se penchant, il enfonça ses mains sous le rebord d'une des dalles au sol et la souleva de tout son long. Je me suis trouvé infiniment petite devant le carrelage, et recula un peu avant que Dave enfonce son poing dedans faisant en sorte que des milliers de morceaux se projettent en ma direction. Happy fonça vers Dave, alors que je faisais de mon mieux pour éviter les segments de dalle. J'ai levé les bras et des tiges en attrapèrent quelque uns, me facilitant la tâche.

J'ai tourné sur moi-même, sur le bout des pieds, et j'ai appelé des oiseaux en sifflant pour qu'ils puissent me suivre sans ciller. Happy fit sortir ses griffes et bondit à la gorge de Dave, l'écorchant sur le bas de son cou. Dave gronda en poussant mon familier d'un bras. Happy tomba un peu plus loin, à l'écart. J'ai fait de mon mieux pour me concentrer sur mon combat. Il allait s'en sortir.

J'ai senti mes yeux illuminer d'une faible lumière verte, comme la couleur de mes iris, et cette lumière m'entoura. La seconde d'après, le champ de bataille autour de moi s'estompa lentement pour se faire remplacer par des murs blancs en brique. J'ai levé les yeux sur une fillette aux courts cheveux noirs qui me fixait avec amusement. Ma sœur antérieure.

- Tu as besoin de mon aide? Je t'ai pourtant prêté main forte en te donnant conseil, fit-elle en levant les bras dans les airs d'un geste exaspéré.

- T'es pas drôle, soufflais-je. Tu m'as peut-être prêté main forte, mais tu ne m'as pas dit comment réaliser cette fameuse méthode.

Son regard d'enfant s'alluma aussitôt.

- Ah, la méthode qui changera tout. Tu marques un point, grande-sœur antérieure. Je ne t'ai rien expliqué.

- Eh bien, là, tu devrais en tout cas.

Elle fit la moue alors que je me penchais à sa hauteur. Elle colla ses lèvres à mon oreille et me souffla :

- Fit-toi à la lumière, les pousses en auront besoin. Il fait si sombre dans ce manoir, quelle horrible endroit pour un champ de bataille! Mais quelle erreur de ma part, pour que tu aies à venir jusqu'à moi. Tu me pardonnes maintenant, hein?

J'ai souri, tout à coup beaucoup plus confidente.

- Bien sûr! me suis-je exclamée. Et je ne suis pas la bienvenue?

- J'adore avoir de la compagnie, bouda-t-elle en croisant ses bras sur sa poitrine.

J'ai gloussé et me suis retenu de rire en mettant une main sur mes lèvres.

- À la prochaine, p'tite sœur.

- S'il y en aura une.

J'ai entendu un murmure et j'ai fait volte-face.

- Tu as dit quelque chose?

Elle a secoué la tête innocemment et j'ai froncé les sourcils.

- Et ton prénom? Comment tu t'appelles?