Lorsque Peter a toqué la première fois à ma fenêtre c'était en 1941. J'avais 10 ans. J'avais deux soeur, nous étions de bonne famille et mon père était de l'armée. J'avais déjà entendu l'histoire de Peter Pan lorsque j'étais plus petite et j'avais adoré. C'était mon histoire préféré. Je l'aimais. Peter savait volé et rien que pour ça je l'aimais. De tout mon coeur.
J'ouvris ma fenêtre au bout du deuxième jour. Je savais que c'était lui. Tout simplement, je le savais. Je n'avais pas peur. Alors je lui ai ouvert et je l'ai vue. Peter Pan, en chair et en os. Encore plus beau que dans mes songe. Je l'aimais encore plus.
Lorsqu'il m'a demandé de venir avec lui au pays imaginaire, je n'ai pas hésité une seule seconde. Je l'ai suivie. J'ai volée. J'ai adorée. J'avais confiance. Une confiance aveugle. Comme une fille envers sa mère. Je l'aurais suivie au bout du monde. C'est fou comme l'amour fait faire des folies, à n'importe qui. Peut importe l'âge.
Il m'a amenée au pays imaginaire, sur le bateau de Crochet. Et m'a dit: "Voilà, merci Marie, tu vas prendre la place de Wendy." Je l'ai fais, le sourire au lèvre. Je lui ai fais un câlin de remerciement et je suis partis. Crochet m'a regardé, a rigolé, a balancé Wendy à Peter et m'a donné un seau et une brosse. Mon sourire s'est évanouie. J'ai compris. J'avais été échangé. Peter m'avais embobiné. J'avais été trop naïve.
J'ai dû nettoyer ce pont durant deux semaine au moins. C'était une période où j'ai perdue toute notion du temps. La journée je nettoyais tel un esclave. Le soir je errais tel un zombie. Je ne pleurais pas. Je n'étais pas en colère. Je n'éprouvais aucunes émotions. J'étais passive. J'étais comme une coquille vide, sans famille, trahie, exploitée. Je savais que je ne reverrais jamais ma véritable famille, cela faisais trop longtemps que j'étais partie. Ma mère était déjà surement morte de chagrin suite à ma disparition. Il avait dû s'écouler au moins un an depuis que j'étais partie. Je ne connais que trop bien ce conte. Le temps ralentit ici et personne ne vieilli. C'est comme ça au pays imaginaire. C'était fini. Je n'aurais jamais dû le suivre. Je vais croupir sur ce navire dans cette jeunesse éternelle.
C'est ce que je croyais. Jusqu'à ce Peter revienne me chercher. Ce sale traitre. Il pouvait bien aller ce faire foutre à présent. Il m'avait vendu pour cette pute de Wendy. Qu'il aille au diable. Il combattit Crochet, et gagna. J'étais libre de l'emprise de Crochet. Peter me pris et j'alla sur son camp. Fini les seaux, fini le bateau, fini le brossage de pont, fini Crochet. J'étais libre. Grace à mon sauveur, et à cause de mon livreur. Tout était de sa faute mais j'étais toujours au pays imaginaire. Je ne savais pas comment partir, du moins pas encore.
-Bienvenue a l'arbre du camp Marie! me dit Peter. Voici les enfants perdus, ils n'ont pas de familles ou ils l'ont oublié. Ici, fini le nettoyage de pont, tu n'as qu'une seule mission: nous raconter des histoires. Facile non? Tu sais raconter des histoires?
-Oui, je pense.
-Quelle est ta préféré?
-La tienne. Peter Pan.
-Je n'ai pas d'histoire préféré.
-Je parle de ton histoire, à toi. Je la connais, et c'est ma préféré.
-Eh bien tu nous la racontera, je suis sur qu'elle est fantastique.
-Elle l'est. Dis moi, où est Wendy?
-Elle est partit.
-Comment?
-En volant bien sur!La réponse était trop vague. Plus tard j'ai demandé à Peter pourquoi elle était partit. Il m'a simplement répondu qu'il l'avait virée. Je n'ai jamais eu plus de renseignement au sujet de Wendy. Comme si c'était un sujet tabou. J'ai donc raconté encore et encore des histoires à ces enfants perdus. Pendant des années. Puis j'ai fini par mettre en place une stratégie pour partir d'ici.
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LastNight
FanfictionChaque soir il y a trois coups à ma fenêtre puis une voix qui me demande d'ouvrir, qui est cette personne? Je ne sais pas, jusqu'à ce que j'ouvre enfin ma fenêtre pour voir qui est là... Peter Pan se tenait là devant moi. Ce n'est pas la première fo...