Chapitre 24 : La dernière nuit

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Ce soir, c'est le dernier soir, la dernière nuit. Je le sais et pourtant, je ne ressens rien de particulier à part un gros mal de crâne que j'ai depuis le milieu de l'après midi.

J'aurais aimé dormir tôt ce soir mais je compte aussi profiter de cette dernière soirée avec Peter. Après, avec mon mal de tête, je pense que du coup je serais de moins bonne humeur que prévu mais peu importe.

Il est 21 heures lorsque je me couche. Je suis exténuée et je compte bien dormir une petite heure avant que Peter n'arrive, histoire d'être en pleine forme lorsqu'il sera là. Je compte sur lui pour me réveiller. Avant ça, je vérifie que j'ai bien la dague avant de piquer un petit somme. Elle est bien à sa place, toujours là. Je la pose sur ma table de nuit et me couche.

Lorsque je me réveille je suis seule. J'ai dormis, à mon avis, plus d'une petite heure, étrangement, Peter n'est pas là. Je sais qu'il m'aurait réveillé, ce qui veut dire que j'ai dormis moins d'une heure, étrangement, j'ai l'impression d'avoir dormis bien plus d'une heure. Je vérifie l'heure. En effet, il est actuellement minuit.

Peter n'est donc pas encore passé, étrange, c'est la dernière nuit pourtant. Je regarde sur ma table de chevet, la dague a disparu. Elle a disparu. Je me redresse dans mon lit, parfaitement réveillé et me frotte les yeux, j'ai du rêver. Non, elle a réellement disparu. Elle n'est plus là! Peter est donc passé dans ma chambre mais ne m'a pas réveillé! C'est impossible, il n'a pas pu me faire ça!

A la place de la dague se trouve un petit mot. Je le saisis et le lis.

"Ma chère Marie, je sais, ce soir était le dernier soir, je suis désolé de ne pas t'avoir réveillé mais c'est mieux ainsi, crois moi, et tu paraissais exténué. J'ai pris la dague et je m'en vais combattre Crochet, ne vient pas à mon aide, je t'en pris, tout vas bien se passer, je te le promets. Adieu Marie, merci pour tout, je t'aime."

Une larme coule le long de ma joue. Peter est donc réellement passé pour prendre la dague m'est ne m'a pas réveillé. Hier était donc la dernière fois que je le voyais? Non, je ne veux pas croire ça. Je vais aller le rejoindre, qu'il le veuille où non. Et puis, par la même occasion, je le protégerais de Crochet, pour que ma vision ne se réalise jamais.

Mais pour ça, il faut encore que j'arrive à atteindre le pays imaginaire. Comment vais je m'y prendre? Je n'ai aucune poussière de fée. Et il me faut des pensées heureuses, hors, à l'instant même, je ressent beaucoup de tristesse, de mélancolie et un brin de colère envers Peter.

J'aimerais essayer de sauter de ma fenêtre et voler mais sans poussière de fée, cela ressemblerais plus à un suicide qu'à un acte héroïque pour "sauver" son bien aimé.

Je me rassois sur mon lit et réfléchis à une solution qui pourrait se prêter à mon problème. Je parcours du regard ma chambre tout en pensant à ce que je pourrait bien trouver pour résoudre mon problème. C'est alors que mon regard s'arrête sur un objet poser par terre en dessous de mon velux.

Je me dirige vers lui et l'examine attentivement, c'est une bourse. Mais pas n'importe laquelle, celle de Peter, celle qui renferme la poussière de fée. Pourquoi apparaît-elle lorsque j'en ai besoin? Simple erreur de la part de Peter? Coïncidence? Apparition soudaine? Action manigancé par Peter ou destin? Je ne sais pas, quoi qu'il en soit, peu importe, j'ai ma poussière de fée et maintenant, mes pensées heureuses, je suis donc fin prête pour aller au pays imaginaire.

Peter, tiens toi prêt, j'arrive.

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