Chapitre 15 : Panique

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-Mais qu'est ce que tu es en train de me faire?!

La question de Peter me déstabilise. Je ne la comprend pas. Que lui arrive t-il?!

-Peter? Ça va?
-Non Marie. Non, ça ne va pas du tout.

Il a l'air paniqué. Il a les yeux gros comme des soucoupes et se tient le front comme si la fin du monde venait de se passer sous ses yeux. Il se redresse. Me pousse pour qu'il puisse bouger, se met en tailleur et me tourne le dos. Je ne comprend absolument rien. Qu'ai je fais de mal? Je pose ma main sur son épaule, geste simple, fraternel et réconfortant.

-Peter?

Il ballait ma main du revers de sa main.  Je passe alors mes bras autour de sa taille. Je sens son coeur battre vite. Son souffle est saccadé. Il est en colère. Pourquoi? Il prend d'un coup ferme mes mains et hurle:

-LACHE MOI!

Il s'est levé d'un bond. Il m'a fait super peur. A tel point que j'ai basculé en arrière. Mais qu'ai je fais?! Je laisse échapper un sanglot malgré moi. Que lui arrive t-il tout d'un coup?! Il était si gentil et doux tout à l'heure...

-Peter...
-NE ME PARLE PAS!!

Il n'y a que de la colère dans ses yeux. Rien d'autre. Aucunes pitié. Rien. Je me souviens de la fois où je lui ai dis que je ne voulais pas le voir véritablement en colère car il devait faire peur. Je pense que ce jour est arrivé. Je pense que là, Peter est véritablement en colère. Je tremble de tout mon corps. Que va t-il se passer?! J'ai peur et de grosses larmes coulent le long de mes joues.

-Maintenant Marie, tu me donnes ma dague et je me tire. Point barre.

Il tend la main et attend. Je dois donc poser la dague au creux de sa main. Ok. J'ouvre le tiroir tout en émettent des petits hoquets de tristesse. Ça m'arrive souvent: je pleure puis je hoquette. Je vois la dague posée sur la pochette à élastique. Il y a bien une 2 eme dague qui est apparu dans ma chambre!! Donc elle c'est la fausse. Je me penche donc pour atteindre celle qui est dans la pochette. Je prends la pochette et l'ouvre. Elle est toujours là. Je la prend et la scrute une dernière fois. Voilà, mon plan échoue. Au revoir petite dague. Je la tend à Peter, et la pose dans sa paume. Il la regarde de long en large et en travers. Puis me regarde, un sourcil arqué.

-Ce n'est pas ma dague.

Pardon?!

-Pardon?! Mais si! C'est la vraie!
-Non.

Je perds tous mes moyens. Cette dague est fausse, mais si celle ci est fausse alors qu'est l'autre? Je prends l'autre dague de mon tiroir.

-Pourquoi tu as deux dagues?!

Je me retourne vers Peter, il est étonné.

-Je... Je n'en sais rien. Elles sont apparues soudainement comme ça un soir sans que je sache d'où elles viennent. Tiens.

Je tend la deuxième dague à Peter. Il l'a prend et la regarde attentivement. Puis me regarde, le même sourcil arqué mais cette fois, je peux lire dans ses yeux un brin de malice.

-Ahahaha ce n'est toujours pas la vraie! A croire que je ne me souviens plus à quoi elle ressemble! Mais je sais que tu n'en à pas d'autres alors Marie, cherche. Cherche cette putain de dague.

Putain. Son regard a durcit d'un coup lorsqu'il a prononcé ses dernières paroles. Il me fait flipper à virer du coq à l'âne là.

-O...ok...
-Bien.

Il me tend les deux dagues, se retourne et s'en va sans dire un mot. Je reste assise sur mon matelas avec les deux dagues un moment à réfléchir à ce qu'il vient de se passer exactement. Et je n'y arrive pas. Cette soirée à été troublante. Je n'arrive pas à mettre mes idées en places. Tout se mélange.

La nuit porte conseil. Ouais, on va dire ça. C'est donc sur ces pensés que je vais me coucher. En plus je suis crevée!! Je prends bien évidemment le temps de ranger soigneusement les deux dagues dans leur emplacement initiale, autrement dit, dans mon tiroir. Comment vais je faire pour berner Peter si les deux dagues sont toutes les deux fausses?! Il me faudrait une troisième dague, mais une qui ressemble vraiment à la vraie.

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