Le chapitre Final 27 : La Fin.

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-Bonjour Marie.
-Bonjour Clochette.

Je suis abasourdie, par sa présence, sa beauté, son charisme. Je ne l'avais jamais vu et elle ressemble quasiment en tout point avec la Clochette de Disney, c'est fou. Elle est magnifique.

-Que fais tu là Clochette? Pourquoi...
-Chutchutchut. Tu poses trop de question, et nous ne sommes pas en lieu sure. Avant de te répondre, que dirais-tu de te venger un petit peu de Crochet?
-Je pourrais le tuer?

Elle me tend alors la dague, la véritable dague. Elle me fait un clin d'oeil malicieux.

-Tu ne pourras pas dire que c'est moi qui l'ai dis.

D'un claquement de doigt, toutes les ficelles qui me liaient se volatilises. Je flotte toujours au dessus de l'eau d'une manière très gracieuse et prend la dague.

Clochette me fait signe de ne pas faire de bruit et de la suivre. On longe alors tout le bateau, pour se placer sur la grande voile. Je suis juste au dessus de Crochet.

-Voilà, il est juste là, je te laisse faire. Je te rejoindrais tout de suite après.

J'acquiesce. Je descend tout doucement par la voie des airs, et me poste discrètement dans le dos de Crochet. La dague est prête à lui être planté en plein milieu du dos, mais une petite hésitation me parcours l'esprit. Est ce vraiment le bon choix?

-CAPITAINE!

L'avertissement de Mouche est comme une piqure d'adrénaline et je plante automatiquement le couteau dans la chair du capitaine. Il se pétrifie, il met un petit temps avant de tourner la tête et me dévisage. Son expression ne ressemble pas à celle que je m'étais faite dans mes songes les plus ravageur. Elle n'est pas froide, et ces yeux ne sont pas remplis de toute la haine du monde.

Non. Elle est neutre, sans expression, une pointe de tristesse même, au fond de son oeil. Il en deviendrait presque charmant. Il n'est même pas surpris que je réapparaisse si soudainement alors que je suis censé être mort. Il semble au courant de tout.

Son corps s'effondre alors en un million de petite poussière.

Je regarde chaque grains de sables s'envoler, puis je regarde autour de moi. Tout l'équipage à abaissé son chapeau, tout le monde semble extrêmement triste.

Soudain Mouche disparait, exactement comme Crochet, et tous les pirates disparaissent un à un dans le même schéma.

Il ne reste plus que moi, seule, avec cette dague parfaitement propre dans les mains. Je me sens morose, triste et presque un peu déçu, je ne pensais pas que se venger procurait cette sensation, même si je suis sure que ce n'est pas cela que je devrais ressentir.

-Tu as réussi.

Clochette descend gracieusement de la voile pour se mettre juste devant moi, elle est si petite.

-Réussi quoi? Je ne me sens pas si heureuse que ça.
-Pourtant tu devrais, c'est ton destin d'être ici.
-Comment ça?
-Marie, tu n'es pas ici parce que tu étais un simple caprice de Peter, tu es une Pan. Marie Pan.
-Non, Peter est un Pan, nous ne sommes pas de la même famille voyons.
-Il n'y a pas de famille Pan à proprement parlé, on ne née pas Pan, on le devient.
-Je ne comprend pas.

Qu'est ce que c'est que ce charabia? Je ne comprend rien à cette histoire de Pan.

-Avant Peter Pan, il y avait un autre Pan dont personne ne se souviens. Tu connais la version de Peter Pan n'est ce pas?
-Oui.
-Pourtant il y a 1 millier de versions. Mais tout a été "reprogrammé" autour de Peter Pan. Maintenant c'est toi la nouvelle Pan, et tout le monde ne se souviendra plus que du conte de Marie Pan. D'ici quelques instants un nouveau capitaine Crochet apparaitra ainsi qu'un nouvel équipage et l'histoire recommencera de zéro.
-Et pourquoi moi?
-Parce que c'était écrit comme ça, tu te souviens quand Peter disait qu'il ne devait craindre qu'une seule personne dans ce monde? Qu'une seule personne avait le pouvoir de le tuer? Cette personne c'est toi Marie. Et la seule personne qui pourra te tuer sera le prochain Pan, un garçon évidemment. Seul l'héritier Pan peut tuer le Pan actuel.

Je commence à comprendre cette mascarade malsaine.

-Un garçon qui croira en moi depuis tout petit et dont il sera secrètement amoureux depuis sa jeunesse et que je vais trahir pour mieux tomber amoureuse de lui pour qu'il me tue c'est ça?
-Exactement.
-Et toi Clochette, qui est tu dans catte histoire?
-Simplement la personne qui transmet le message à la descendance éternellement.
-Et qui à crée tout ça?
-Cette île est crée comme ça. C'est son principe même.
-Alors je ne veux pas en faire partit.
-Pardon? Mais c'est ton destin, Si tu disparais, l'île disparaitra avec toi.
-Alors tout le monde sera content. Il n'y aura plus d'enfant disparu, séparé de leur famille de 70 ans, plus de trahisons, plus de sang, plus de larmes, plus de conte bidon.
-Enfin Marie, tu ne peux pas faire ça.

Je regarde la dague, est ce réellement la bonne solution? Je crains que oui. Je n'ai de toute façon plus aucun avenir nul part ailleurs, et je ne resterais jamais ici. Jamais.

-Si, je le peux.

Je m'enfonce alors la dague en plein coeur. La douleur est fulgurante, elle me prend dans tout le corps, je regarde mes mains tremblantes, du sang, partout. Il coule le long de mes vêtements et sur le plancher du bateau. Clochette s'affole et fait de grand mouvement. Trouve toi un autre Job sur une autre île poulette. Je me cambre et me pose doucement à plat sur le sol. Je meurt à petit feu. C'est doux une mort en vérité, pas exactement comme on l'a pense. Elle t'accueille doucement dans ces bras au lieu de te jeter directement dans le vide.

Je ferme les yeux et m'imagine un monde de paix, avec Laura, mes deux familles et Peter, un monde parfait. Je me sens doucement partir, et je ne rouvrirais plus jamais les yeux.

Fin.

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