Chapitre 8 : Crochet

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//🙅ce chapitre peut comporter des mots inadaptés pour les plus jeunes 🙅\\

-Ben quoi Marie? Tu as l'air toute troublée, que ce passe t-il dans ta petite tête?

Je ne l'avais pas remarqué mais je suis pétrifiée. Le simple mot "Crochet" a fait resurgir des souvenirs en moi que je ne voulais pas retrouver. Pire que ceux de mon "esclavage". C'est encore trop dur pour moi d'y penser. Je souffle un coup. Je n'ai aucune envie de raconter ses souvenirs douloureux à Peter. J'essaye de me détendre.

-Tu sais très bien ce que je pense, bouffon.
-Exact.

Sur ces mots, il m'enlace. Tendrement. Je n'ai rien vu dans ses yeux et je ne perçois rien dans sa tête. Tout est purement amical. Il reste ainsi quelques minutes à m'étreindre de la sorte. Au fur et à mesure du temps, il ressert son étreinte. Je finis par lui renvoyer son calin. Si bien que l'on est tous les deux enlacés sur mon lit. Moi assise dessus et lui assis sur moi. À califourchon pour être exact.

-Raconte moi.

Non. Je ne peux pas. Je ferme les yeux et sert Peter Pan comme si je redoutais la menace que mes souvenirs redeviennes plus clairs.

-Raconte moi.   

Son ton est plus grave. Persuasif. Mais je ne peux pas.

-Non...
-Pourquoi?

Je lui fais face. Je ne peux pas lui dire. Je ne veux pas lui dire. Dans ses yeux je lis un soupçon de colère. Comme si je n'avais pas confiance en lui. D'un coup ses yeux ce transforment : ils expriment maintenant de la pitié.

-C'est si affreux que ça?

Il m'effleure la joue du revers de sa main. Une larme y perle. Je pleure. Je ne l'avais même pas remarqué. Je n'arrive pas à m'arrêter. Il me lèche soudain la joue. Je pousse un faible cri.

-Laisse moi te consoler.

Son ton est maintenant suppliant. Je le laisse donc faire. Il me lèche ma seconde joue en suivant le long tracer de ma larme. Il suçote la base de ma larme, au bord de ma muqueuse puis l'embrasse d'un léger baiser. Il descend doucement le long de ma joue puis dans mon cou. J'halète.

-Peter... Je... Je n'ai pas de larme dans mon cou...

Il continu. Il parsème mon cou de baisé et vient ce posé sur ma clavicule. Il pose ses douces lèvres sur ma peau et me regarde dans les yeux. Ils se veulent rassurant. Mais je n'ai quasiment aucunes confiances en lui. Il le sait. Il referme les yeux et suce ma peau. Minute. Cet enculé me fait un suçon!!! J'essaye de retirer sa tête de ma peau mais je n'ai pas le temps de lever mes bras qu'il passe les siens autour de mon cou. Ainsi je ne peux pas me défaire de lui. Lorsqu'il relève la tête il est à bout de souffle. Il me regarde droit dans les yeux, les fermes et m'embrasse. Passionnément. Je ferme les yeux à mon tour : de toutes façon j'aurais beau me débattre je n'arriverais jamais à me défaire de lui alors autant en profiter.

Soudain je la sens. Son érection. Dure. J'ouvre subitement les yeux et me débat. Elle me touche le bas du ventre. Ça me dégoute. J'essaye tant bien que mal de me délivrer de l'emprise de Peter. Quand j'y arrive enfin je le pousse afin qu'il tombe part terre. Il s'essuie la bouche et rit.

-Et bien quoi Marie? Ne me dis pas que c'est la première fois qu'un garçon bande sur toi? Ce serait me mentir.

Alors là! Je me lève. L'empoigne par le col, le soulève afin que ses pieds touchent le sol et lui colle une grosse droite. Je crois y avoir été un peu fort : sa joue est rouge et j'ai mal à ma main. Pour accentuer l'effet je l'ai lâché. Il vient donc de ce vautrer lamentablement par terre. J'espère de tout coeur que mon frère n'a pas été réveillé.

-Et ben dis donc Marie, ça fait deux soir que je viens et deux soir que tu me gifles. Tu dois vraiment me detester. Alors maintenant, que dirais tu si tu me racontais ce qu'il s'est passé avec Crochet?

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