Chapitre 22 : La sixième nuit

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Deux soirs. Il me reste deux soirs avant... Avant quoi au juste?

C'est vrai ça. En début de semaine il me disait qu'il viendrait pendant 7 nuits pour récupérer sa dague ou sinon il m'emmènerait au Pays Imaginaire pour "m'échanger" contre Romain. Hier il avait la dague entre les mains et il me l'a rendue. Je ne le comprend vraiment pas. Que veut-il? Que me veut-il?

Hier soir il m'a dit qu'il m'aimait. C'est peut être une raison suffisante pour me rendre la dague avec comme sous entendu "je te verrais deux jours de plus".

Non. Ça ne tient pas debout. S'il avait vraiment voulu me voir encore un maximum de temps, il ne m'aurait pas demandé de chercher la dague mais il m'aurait plutôt emmener directement au Pays Imaginaire pour me garder 70 ans de plus.

Et puis je ne comprend pas ce qu'il m'a dit: "Tu es la personne que je dois éviter le plus au monde. Mais tu es aussi la personne que je devais rencontrer."

Je ne sais pas ce que ça veut dire. Il y a anguille sous roche, moi je dis.

Il doit réellement y avoir une raison derrière ses paroles. Des raisons qui m'échappent totalement pour le moment et que d'après Peter, je comprendrais bien assez -voir même trop pour lui- tôt.

Dans le fond, j'ai peur de savoir ce que c'est exactement. Les raisons exactes du pourquoi du comment. Je suis impatiente de le savoir et en même temps, je ne veux pas le savoir.

Et puis il y a ce que j'ai vu dans ma vision. J'ai encore plus peur que ce soit vrai. Ce serai la pire des choses. Je ne sais pas s'il existe un lien ou non avec les paroles de Peter d'hier soir et ma vision, et je ne veux pas le savoir non plus. Je ne veux pas qu'il y ai de lien entre les deux.

J'attend patiemment Peter sur mon lit. Je veux le serrer dans mes bras. Tout de suite. Peu importe ses raisons, son passé et tout le reste. Je veux être avec lui. Car avec lui, j'oublie tout.

Peter arrive très discrètement par ma fenêtre. J'accoure vers lui et passe mes bras autour de son cou. Il passe son bras gauche autour de mes reins tandis que sa deuxième main tient mon velux encore ouvert.

J'hume sa délicieuse odeur. Je lui fais face. Il prend mon menton de sa large main droite qui vient de libérer mon velux, et m'embrasse passionnément. Il s'écarte et dit d'une voix douce et sensuelle:

-Bonsoir Marie.
-Bonsoir Peter.

Il me r-embrasse en me dirigeant vers mon lit -qui le seul endroit où l'on peut s'asseoir tranquillement.

Il me soulève par les cuisses. Je mets mes jambes autour de ses hanches et m'agrippe à son cou. Je passe mes mains dans ses cheveux et tire légèrement dessus.

Ça à l'air de lui plaire car il sourit et passe sa langue dans ma bouche afin de l'explorer.

Il me pose délicatement sur mon lit, et me chevauche. Notre baiser devient de plus en plus intense. Il mets une main sur ma hanche et trace de doux petits cercles, l'autre est placée derrière mon crâne: elle me soutient. J'ai quand à moi les mains de part et d'autre de son visage. Je sens sa langue bouger sous ses joues.

Il me fait reculer jusqu'à mon mur pour être plus "posé" ainsi, il a meilleur contrôle sur moi. Une meilleure emprise.

Notre baiser doit durer pas moins de 2 minutes. Lorsqu'il se rassoit, nous sommes essoufflés. Il pose son front contre le miens et plonge dans mon regard en reprenant tant bien que mal son souffle.

-Ah... Marie, qu'est ce que je t'aime.

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