Partie 5

15.2K 1.5K 8
                                    

De retour à la maison j'étais toute contente. J'ai envoyé un texto à Astou pour lui annoncé la bonne nouvelle. Pressée d'annoncer la nouvelle à mon frère, le seul qui s'intéresse d'ailleurs à part mon père à ma vie professionnel, mais malheureusement mon père est allé à Mbour pour voir un de nos oncles qui est malade.
Dienaba a prolongé ses vacances et tant mieux.
J'ai trouvé Papa entrain de jouer sur la tablette.
- Salam, ou est maman?
- Elle est sortie il y'a une heure.
Comment c'est passé ton entretien ?
- Humm. J'ai alors pris un air triste.
- Ohh je suis désolé, ne perds pas espoir.
Il avait vraiment l'air désolé. Alors là j'ai éclaté de rire.
- Quoi ?
- Tu aurais dû voir ta tête
- Tu l'a eu alors ? Au mon Dieu ! Tu vas me le payer, tu vas voir. Termine t-il avec un regard noir.
Certes je sais qu'il m'en veut pas, mais il est bien capable de se venger.
- Je suis désolé mais c'était trop drôle. Je reviens prendre une douche et après on va manger, ok.
- Mouais c'est ça.
Après avoir fini de manger nous chantons les louanges de Monique de nous avoir préparer un si bon thiébou dieune.
- Il fait chaud, on peut pas aller à la plage s'il te plait ? Me demande Papa.
Pourquoi pas? Il fait très chaud et il m'a même supplié.
- Ok, prépare toi je vais essayer de téléphoner Alioune pour lui demander s'il peut venir.
Il est allé rapidement se préparer en me lançant un merci. Je décide de l'appeler, normalement il est chez lui.
- Allô
- Allô, Dija ça va ?
- Oui très bien, je t'appelle pour savoir si tu veux nous accompagné à la plage.
- Nous ?
- Oui Papa et moi, si t'es pas libre c'est pas grave.
- Ce serait avec plaisir de toute façon tu me manques.
- Tu me manques aussi, on se retrouve là bas dans 30mn.
- Ok , à plus
- A plus.
Je raccrochai et alla vite me préparer.
Une fois là bas, on cherche une place. Alioune n'est pas encore arrivé de toute façon être ponctuel ne fait partie de son vocabulaire. Je me rappelle de nos discussions, il a toujours été là pour moi, il me fait rire même si je suis triste. Il est charmant et trop beau, parfois je me demande même comment j'ai fait pour avoir un ami aussi beau. Il a les lèvres roses sexy et pleine, un teint noir magnifique,il est drôle, responsable,il aime s'amuser et il passe beaucoup de temps pour faire sa toilette et il sent toujours bon. C'est le garçon parfait. Ça fait un plus d'un an qu'on se connait,et ma vie sans lui est inimaginable. Il me manquerai trop. Si je devais partir je serais anéantit, c'est mon frère de coeur.
La plage est presque déserte: normale on est Lundi.
Hans Bernard est une de mes plages préférée et elle n'est pas éloignée de notre maison.
Après s'être installés, Papa est directement allé dans l'eau.
- Salut me dit une voix que je reconnaîtrai parmi d'autres. Elle est si sexy et rauque.
- C'est maintenant que tu débarque toi.
- Fait moi un câlin au lieu de parler.
Il m'a pris dans ses bras pendant un moment.
- Tu m'a manqué. Reprit il. Avec cette recherche de stage je ne te vois presque plus.
- Ne t'inquiète pas c'est fini j'ai trouvé un stage aujourd'hui.
- Je suis vraiment content pour toi.
- Merci beaucoup.
- Où est Papa?
- Il est entrain de s'amuser.
- Ah ok et toi comment ça va ?
- Comme d'habitude, ma vie est vide j'ai rien à dire
- Tu sais t'es l'une de ces personnes, quand on te voit on a envie de te connaître et après on se rend compte que tu es une personne très simple, celle qui n'a pas de petit ami et qui lit tout le temps.
- Je suis comme ça c'est tout.
-C'était un compliment reste toi même.
On parlait pendant un bon moment, nous sommes interrompus par mon frère qui venait manger un bout.
- Khadija tu comptes pas nager?
- Si j'attends un peu.
- T'es déjà en tenue!
- Attends moi je me change et te rejoint. Renchérit Alioune.
Après des heures à s'amuser, on rentraient aux abords de 18h.
Alioune nous a accompagné jusqu'à chez nous.
- On s'appelle ? Lui demandais je.
- Quand tu veux bae. Papa prends soin de ta soeur.
- Compte sur moi.
- Je t'adore Khadija.
- Je t'adore aussi.
On rentre dans la maison et on trouve Dienaba et ma mère qui rient aux éclats. Qu'est-ce qu'elle fait là elle, elle n'était pas censé être en vacances.
- Salam. Dis je
- Foléne nékone? ( Vous étiez où ?)
- Dagno démone guéthie. ( Nous étions à la plage.)
- Do léne taguo? ( Vous ne demandiez pas la permission ?). Renchérit Dienaba.
Sale peste!
Papa qui n'avait pas ouvert la bouche pris la parole.
- Loussi sa yone, sof ba dé. ( Ce n'est pas ton problème).
- Da fa wakh deugue, sama keur dou bordel, may wakh mounane ma dégno démone guéthie. Ak sen kanami méni domada bou fanane, sibiir keur gui, gawléne. ( Elle a raison, ma maison n'est pas un bordel, avec vos visages qui ressemblent à du domada* périmé, allez dans vos chambres maintenant !)
L'autre conne là se met à pouffer. Elle a vraiment hérité du sale caractère de ma mère. Heureusement pour nous on a le caractère de mon papa. Je le remercierai jamais assez pour notre éducation, d'avoir fait de nous ce que nous sommes. Je t'aime papa, plus que tout je donnerai ma vie pour toi.
On s'est douché et rattraper nos prières, puis Papa m'a rejoint pour m'aider à me préparer pour mon premier jour de travail.
Après le dîner, j'ai tenu à parler à ma mère de mon stage. On s'était tous installé au salon.
- Yaye sama woutoum stage sotina ( J'ai obtenu un stage). Avec ma mère on applique toujours la diplomatie sinon tu auras droit à une longue scène de remontrance.
- An bakhna ( C'est bien)
- Souba lay commencé ( Je commence demain). Rajoutai je.
- Wa ( Oui).
- Teudina ba souba ( Je vais me coucher à demain).
- Bonne chance pour demain Dija. Me dit Papa.
- Merci Pa.
Sur ce j'allais me coucher le coeur lourd de savoir que ma propre mère se moque de ce que je veux. Je reste des heures à fixer le plafond en me demandant si j'allais être à la hauteur des espérances de Papa et de mon père.
Vers 1h du matin, je tombais dans les bras de Morphée.

Domada: plat sénégalaise

Khadija Ou la DestinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant