Partie 21

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La situation de la maison était de plus en plus critique. Ne pouvant pas supporter cet atmosphère je me réfugie dans mes cours au grand damne de mon mari. C'est temps ci on peut le qualifier de distant et ce n'est qu'un euphémisme. Quand il rentre le soir, il dine, regarde un peu la télé et tout cela sans me jeter un regard. Au lit c'est encore pire il me tourne le dos et quand j'essaie de le caresser il ronfle bruyamment. Le salaud il ronfle jamais, il fait juste semblant.
Un jour je suis allé voir Yacine dans sa nouvelle maison, vu qu'elle a arrêté de travailler elle s'occupe à temps plein de son foyer. Remarquant ma tristesse malgré mes sourires, je n'ai pas pu m'en empêcher de lui raconter mes problèmes.
Au lieu de me soutenir elle alla jusqu'à me gronder. Après de longues minutes ou elle défendait mon mari, elle met en place un plan pour que mon mari retombe dans mes bras.
Je décidais de les mettre à l'exécution dès ce soir.
J'aurais pu préparer le dîner moi même mais j'ai pas le temps nécessaire pour le faire à ma guise alors je préfère commander un bon dîner dans son restaurant préféré.
A la maison je prends une bonne douche et me prépare pour ce soir. Pour faire simple Yacine m'a proposé de faire un bon dîner et être hyper sexy. Elle m'a même donné une robe rouge qui m'arrive un peu avant les cuisses. Je ne portais jamais ce genre de tenue mais je fais une exception. La robe est moulante juste après le buste et est évasé en bas. J'assortie le tout avec des talons noirs. J'ai laissé tombé mes cheveux au naturel. Mon maquillage était assez sobre.
J'installe la table à manger au balcon. Ce dernier m'a toute suite plu, c'est ce qui m'a le plus attiré dans cet appartement.
Je venais d'entendre la porte claquait violemment. Depuis quelques temps c'est sa manière de me montrer qu'il est arrivé. Ce que je trouve complément absurde et démesurée. Je me regarde encore dans la glace et me trouve hyper jolie.
- Bon on y va! Dis je pour moi même.
- Chéri c'est toi? Demandais je en allant le retrouver tout en sachant que c'est lui, mais je ne savais pas quoi dire.
Quand il a posé son regard sur moi, je me suis sentie toute petite. Le sourire que j'affichais, disparaissait lentement. On dirait qu'il était surpris. Il avançait, doucement,lentement vers moi. Ces yeux brillaient, j'étais fière de moi, j'ai pu susciter du désir en lui chose qui ne s'est pas produit depuis longtemps. Mon sourire était revenue et éclairait mon visage. Je lissais ma robe d'un geste maladroit, le regardant dans les yeux.
Et VLaaaaaaaannnnnnnnnnnnn
La gifle était si forte que j'allais tomber à la renverse. J'étais sonné, complètement KO. Ma tête vibrait ma joue me faisait extrêmement mal, ça brûlait.
Résultat, les larmes coulaient comme les chutes du Niagara.
Je le regardais ébahi, choqué par son geste. J'ai cru voir du désir dans ses yeux mais c'était de la colère. J'essayais d'articuler "pourquoi" mais les sanglots ne me donnèrent aucun répit.
- Je peux savoir ce qui t'a pris de t'habiller comme une pute?
- Je...Je...je
- Je quoi? Bordel! Si je voulais épouser une pute, il y'en a des tas dans les rues de Dakar! C'est pas ce qui me manque!
Je rentre le soir et devine ce que je trouve une femme vulgaire. Le parfait tableau d'une fille de joie.
Je t'ai épousé parce que je croyais que tu étais respectueuse, soumise, polie, obéissante et surtout pudique mais je me suis trompée. Tu es tout le contraire de ce que je pensais. Tu es têtue, tu ne me respecte pas, quand je te dis quelque chose il faut que tu en rajoute au lieu d'obéir. Ce qui m'énerve le plus c'est cet attitude de femme émancipée, toujours concentré sur tes cahiers, ou quand tu me fais clairement savoir qu'on est égaux on ne les pas bordel!
Il faisait que criait et de gesticuler. Chaque phrase sonnait comme une massue.
Il me déversait toute sa haine, tout ce qu'il avait accumulé depuis le mariage. Et j'acceptai les coups, je n'avais même pas la force de me défendre.
-Imagine si j'avais un invité ce soir. Loy wakh? ( Que vas tu dire?)
-

Je voulais juste te faire plaisir c'est tout! Je pensais que ça allait te plaire.
- Bah tu t'es trompé.
Il me lance un sourire narquois ce qui finit par m'achever.
Je restais couché sur le carrelage tout en pleurant. Le mot "pute" retentissait sans cesse. Je l'entendais d'ici prendre sa douche, il revient et va au balcon ou il déguste le repas en rigolant fort pour que je puisse l'entendre.
Il en avait rien à faire de moi, il me le montre carrément.
Fatigué d'être couché à ras le sol, je m'en vais aussi prendre une douche. L'eau froide me fais un bien fou. Mes larmes retrouvent leur chemin. Je ne sais pas ce qui me choque le plus: le fait qu'il m'est traité de pute ou la gifle ou qu'il vient de me traiter d'incapable en tant que femme. Très dur à choisir!
Et dire que je voulais juste qu'on passe une soirée tranquille. Je ne demandais pas la lune!
J'ai l'esprit tout embrumé, je ne sais pas quoi penser ni quoi faire.
Vêtu simplement d'un tee-shirt je me glissais dans mon lit. Et je venais de constater effectivement que je ne connaissais pas l'homme que j'ai épousé.

J'ai eu beaucoup de mal à écrire ce chapitre ( en plus j'écoutais Love me now, c'était pas évident). La méchanceté c'est pas du tout mon point fort. Surtout quand c'est adressé à ma petite Khadija. Mais il le fallait pour le bon déroulement de la fiction.
J'espère au moins que vous allez apprécier. Alors bonne lecture !

Khadija Ou la DestinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant