Partie 17

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Ça fait trois jours qu'Ibrahim est partie. Il m'appelle tout les soirs, mais c'est pas suffisant. Il me manque tellement. Je me sens seule dans mon grand lit. J'ai même pensé à retourner chez mes parents pour s'imprégner de l'espace familiale, mais il faut être raisonnable. Ma place est ici dans cette maison et je ne cesse de compter les jours qui sépare nos retrouvailles. Au lieu de penser, au souci d'argent que j'avais je jouais au flemmards. Ma mère m'a chargé de m'occuper des fournitures scolaires de Papa pour alléger mon père du travail il prend de l'âge il faut le reconnaitre. Je dois aussi préparer son anniversaire et L'Aïd qui approche. J'étais assise confortablement à l'ombre dans le jardin. Dans lequel ma belle mère a installé des chaises et une tabler assortie sous le manguier. Je faisais les comptes j'avais deux cent milles en main j'ai laissé trois cent milles à la banque c'est tout ce que j'ai pu reprendre de ma mère. Je préfère épargner l'argent comme me la conseiller ma tante. Je dois acheter des tissus pour moi, mon frère, mon père, ma belle mère, mon mari et je dois donner quelques choses à ma maman mais je sais pas encore quoi. Et surtout j'avais oublier ma belle famille, j'avais promis que je ferais la tournée des parents et je ne vais pas y aller les mains vides. Après avoir fait le calcul je remarque que c'est une somme faramineuse heureusement que ce que j'ai couvre largement mes dépenses afin si je ne me trompe pas'. Et comme je le craignais ça ne suffisait pas. Entre les cadeaux destiné à la famille d'Ibrahim, a ma famille, l'achat des coupons de tissus et les fournitures scolaires il ne me restait plus rien. J'ai fini par retirer de l'argent à la banque malgré moi. Amina m'a conseillé d'en parler avec son frère mais ne voulant pas lui causer des soucis je me tais. Je pensais à tout ça quand mon téléphone sonna. L'écran affichait Mon amour je souriais instantanément.
- Allô
- Hey! Comment tu vas ?
- Un peu fatigué grâce au travail mais ça va. Et de ton côté ?
- Je suis allée voir Tante Betty et elle m'a très bien accueilli.
- Pourquoi tu es allé voir cette vielle pimbêche ?
- Pour info elle a était très gentille avec moi. Je vais la voir car je dois me faire connaitre de la famille.
- Comme tu veux! De toute façon quoi que je dise tu en fais qu'à ta tête.
Je préfère ne pas répondre à cette accusation alors je garde le silence.
- J'avais oublié de te donner de l'argent pour la fête et te connaissant tu vas rien me demander.
- Hum
- Ouvre le tiroir deuxième à ta droite.
- Celle qui se trouve dans la table de chevet?
- Oui bien sur il y'a que cette table qui se trouve à ta droite et qui a un deuxième tiroir. Dit il exaspéré.
Je l'ouvris comme il me l'a si gentiment demander.
- Il y'a juste une enveloppe et des stylos et quelques babioles. M'informe t-il comme si j'avais pas des yeux.
- Je fais quoi maintenant ?
- Tu prends l'enveloppe il y'a de l'argent. Dépense le comme tu veux à toi de voir.
On se dit au revoir après avoir parler de tout et de rien sans oublier les "je t'aime".
Grâce à cet argent je peux me permettre de régler les dettes que je devais au tailleur pour ainsi récupérer nos vêtements pour la fête et organiser l'anniversaire de Papa.
L'anniversaire de Papa était à l'avant veille de l'Aïd alors personnes n'auraient le temps de faire une grande fête. Il a voulu que je l'amène une journée entière au Magic Land avec deux de ses meilleurs amis. J'ai invité Sokhna pour qu'elle oublie ses soucis de coeur. La journée se passe sans encombre. On s'est beaucoup amusé sur les manèges et comme d'habitude j'ai abusé sur les barba papas je vais sûrement me retrouver avec des maux de ventre. Mon frère et ses acolytes se sont bien amusé et Sokhna aussi elle était toute souriante. Elle m'a assurée qu'elle pensait plus à lui elle fait son maximum pour ne pas y penser. Elle s'est mise au sport, prie plus qu'on lui en demande et travaille beaucoup pour pouvoir aller couvrir le Dakar Fashion Week.
Ça me comble de joie!
La veille de l'Aïd Alassane et sa femme nous rejoignit ils ont décidé qu'ils vont le fêter avec nous cette année. Ça apporte plus de mains d'œuvre. Ibrahima a acheté un mouton pour lui et sa maman et Alassane aussi. C'est la première fois que je passe une fête loin de chez moi. Je suis nostalgique, l'ambiance de la maison familiale est différente de celle ci. Il n'y a plus maman qui se plaignait de tout et de n'importe quoi ou encore l'habit de Dienaba qui avait toujours un problème et enfin mon papa qui oubliait toujours d'acheter de nouveau couteau. Or qu'ici tout est bien organisé belle maman a tout prévu. On a rien à faire pour l'instant. Malgré tout je pensais à mon mari, il est tard et il est pas encore rentré. J'essaie de l'appeler mais je tombe toujours sur la demoiselle de la boite vocal. On dirait même qu'elle se joue de moi et ça me tape sur les nerfs. J'allais me coucher morte d'inquiétude. Étendue sur le lit avec comme seul vêtement son tee- shirt. Je commence à sombrer et mes paupières deviennent lourdes. Je me levais brusquement, j'ai ressentie qu'on caressait mes jambes. Je le regardais et le reconnue tout de suite malgré l'obscurité. Je voulais crier mais il me fait taire par un baiser fougueux. Il monta sur moi m'arrache le peu d'habit que je portais me retrouvant ainsi toute nue. Il n'avait pas libérer mes lèvres de son emprise et me tenait fermement. Il était dans un simple appareil. Il enleva le drap qui me couvrait violemment et me pénétra d'un coup. Il commence de long va et vient en me caressant les parties érotiques.
Il libéra sa semence et se retira.
- Tu m'avais manqué Amour. Dit il a bout de souffle.
- Tu m'avais manqué aussi. Répondis je.
Ibrahim me prit dans ces bras et je m'endors aussitôt.
Le lendemain, je me levais avec des courbatures. J'avoue qu'il m'a vraiment surprise. J'échangerai ce moment pour rien au monde. Ces baisers, ces caresses, lui tout simplement m'avait manqué. J'étais devenue accro à cet homme complètement.
Ibrahima a passé toute la journée à dormir après avoir égorgé les moutons. Pauvre homme!
Le fatigue me gagna peu à peu. On venait de prendre congé de chez mon papa. Il a beaucoup prié pour nous. A la sortie de la maison je discutais un peu avec Alioune. J'avoue que je l'ai délaissé depuis mon mariage. J'ai eu l'esprit tranquille après lui avoir parlé de même qu'Ibrahim. On rentrait de suite puisqu'il ne veut aller ou que ce soit. Il ne voit que le lit.
Vêtue d'un tee-shirt et d'un pantalon dans lequel je flottais je mangeais une glace Magnum.
Alassane est venue me rejoindre dans le jardin. Il s'est assis à côté et ne pipa mot, moi non plus. J'avais aucune envie de briser ce silence.
- Vous formez un beau couple tu sais? Dit il au bout d'un moment.
- Oui je sais. Répondis je souriante
- Di ndourolé couleur. Tchiiiip ndaw diongué diou frokh ( et vous agencé les couleurs)
J'ai pas pu me retenir, j'ai tellement rigolé que j'ai versé ma glace. C'est la première fois que je l'entend dire ces mots. Il faut dire qu'on a pas beaucoup discuté.
J'avais en effet mis à peu près la même couleur qu'Ibrahim. Du Thioup violet et mauve, grand boubou pour lui et jupe taille basse pour moi.
- J'avoue qu'on était un peu cliché comme couple mais on était trop beau sur les photos. Dis je toujours en rire.
- Je comprends vous profitez de la vie avant d'avoir des enfants.
- Dans le mil!
- Vous en avez parlé ? Questionne t-il en reprenant son sérieux.
- Pas vraiment non. On veut tous les deux des enfants alors ça se fera le moment venu. Le moment idéal quoi.
- Et c'est quand le moment idéal ?
- Dans deux ans. Quand j'aurais mon Master.
- Tu crois vraiment qu'il va attendre tout ce temps.
- Qui? Ibrahima? Bien sur il sera compréhensif. Il est compréhensif. Insistait je.
- Ça se voit que tu ne le connais pas. Tu ne le connais pas aussi bien que ça.
- Toi aussi, tu pense que c'est précipité ? Dis je exaspéré
- Oui en quelques sortes.
- Bonne nuit Alassane. Je coupais court à cette conversation. Je suis fatiguée d'entendre cette rengaine. Je montais rapidement les marches qui me séparait de l'intérieur de la maison et je dévalait les escalier à une vitesse folle. J'étais énervée et ce qu'il m'a dit me faisait mal. "Tu ne le connais pas aussi bien que ça" n'importe quoi bien sur que je le connais. Je rejoignis mon mari et l'embrasse longuement et m'endors comme à l'accoutumée. Dans ses bras.

Big dédix à #Zeby_Goba

Khadija Ou la DestinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant