Je rentrais chez moi après avoir déposer ma tante. Les employés se chargent de porter mes présents dans ma chambre. J'allais prévenir belle maman de mon arrivée. Je discutait un peu avec elle. Je pris congé et voulu appliqué les conseils de ma chère tante, en commençant par la cuisine. Mon mari n'a jamais goûté à mes plats. Alors pourquoi pas le faire aujourd'hui. Je me mettais au travail sur le champ. Je voulais les épater et malheur à moi si je rate mon plat. La cuisinière avait déjà préparer le poisson je n'avais qu'a le mariner et préparer la sauce, les légumes et les crustacés à faire sauter à la poêle. Les heures passaient à une de ces vitesses. Amina me proposa de faire le dessert je voulais tout faire mais puisqu'elle insista je la laisse faire. Elle voulait faire simple avec des glaces et je ne sais plus quoi.
Le poisson était mi cuit, je sautait mes légumes et crustacés avec de l'ail, du persil et de l'huile de l'olive pour ressortir le tout. Je laissais la cuisson sous la surveillance de Malika (la cuisinière) je montais faire ma toilette. Je troquait mes habits de cuisine contre une robe noir et blanc cintré à la taille. J'affine le tout avec turban rouge. Je regardais les cadeaux posés dans un coin de la chambre. Je soupire de fatigue, je m'en occuperait demain.
Mon mari me rejoignit dans la chambre, il me complimenta beaucoup sur ma tenue. Et comme chaque jour il faisait des hyperboles qui me font rire. Il me résuma sa journée pendant qu'il était sous la douche.
Après un bon et succulent dîner et ça n'a rien avoir avec le fait que je l'ai préparé, tout le monde l'a certifié. Même si Ibrahima était réticent à l'idée que je cuisine alors qu'on paye pour le faire. J'ai su sortir les bons arguments digne d'une avocate au barreau. Il a finalement accepté à contre coeur même si je sais que ça va revenir sur le tapis. Je ne vais guère me laisser faire c'est mon devoir en tant qu'épouse. Qu'il le veuille ou non!
On s'est tous posé dans le salon, la discussion s'est tournée sur l'économie du pays. Amina amena le dessert: des boules de glaces de différents saveurs sur des coupes en verres et arrosé de chocolat et du chantilly. Un vrai délice ! Cette fille elle a vraiment un don pour la cuisine elle y mettait tout son amour. Elle est passionnée dans ce qu'elle fait.
- Le moment du dessert c'est comment chez vous? Questionne ma belle maman.
- Ohhh nous y avons droit qu'une fois par mois. Quand papa reçoit ça paye. Dis je nostalgique
- Ça dû être horrible! S'indigne Amina
Je souris tendrement.
- Non loin de la. On adorait ce moment ou papa rentrai avec des glaces et on le dégustait devant un bon film. J'ai d'excellent souvenir de ces soirées.
- Une enfance heureuse quoi. Dis mon mari qui n'avait pipé mot jusqu'à maintenant.
- Pour être heureux, on l'était. On portais pas de vêtements a des prix exorbitants. On était pas dans les écoles de riche. On allait pas au restaurant quand on voulait. Mais on s'estimait heureux tout simplement. On remerciait Dieu de l'avoir car certains ont même pas le quart. Je terminais cette phrase sur une pointé de mélancolie.
Un long silence s'installa sûrement chacun était plongé dans ses souvenirs. Je brisais ce silence qui devenait absurde.
- Tu sais que tu es douée pour la cuisine ?
- C'est ma passion depuis le bas âge. Dit elle doucement
- Alors qu'est-ce qui t'empêches de l'exercer? Demandais je curieuse.
- Bon moi je monte. Portez vous bien! Déclare mon cher mari avant qu'Amina aie eu le temps de me répondre.
- Tu viens avec moi? C'était plus un ordre qu'une question.
- Oui... Oui Bien sur j'arrive. Je bafouillais un peu. Pourquoi l'air était devenue irrespirable après ma question? J'ai rien dit de mal! Pourquoi autant de mystère ?
C'est juste une passion! Pas un crime!
Je souhaite une bonne nuit et rejoignit mon mari.
- Pourquoi tu la pas laissé m'expliquer? Lui reprochais je.
- Pourquoi tu te mêle de ce qui ne te regardes pas? Depuis que tu es là tu fouine partout! C'était Alassane maintenant c'est Amina y'en a marre! Il avait dit cela d'un ton calme, réprobateur et surtout en colère. Il parlait doucement, son visage ne montrait aucun signe d'énervement malgré qu'il soit présent dans sa voix. Il était tout simplement impassible et froid.
J'étais choquée, clouée sur place. C'est la première fois que je le vois comme ça. Il faut reconnaître que c'est ma faute. Il a complètement raison, j'ai toujours tendance à me mêler de ce qui ne me regarde pas. Je suis juste sa femme pas un membre intégrante de la famille afin pas assez intégrée pour connaitre ce qu'il cache. Ça fait quand même mal que mon propre mari ne me dit pas tout. C'est ça la base d'un couple non? Je me sens lésée et terriblement blessée.
- Comme tu veux. Dis je lasse avant de me diriger dans la salle de bain. Je sortie après une bonne douche revigorant. Serviette enroulée autour de moi je surpris Ibrahima de faire sa valise.
Je m'assoie tranquillement sur le lit et attends des explications.
- Je vais à Fatick je reviendrai avant l'Aïd Al Kabir.
- C'est maintenant que tu me le dis?
- C'était pas prévu.
Je ne disais rien je le regardai faire tout simplement. Je voulais lui dire: tu ne me fais pas confiance en un tel point que tu ne veux pas me dire ce qui se passe dans cette famille ? Au lieu de ça je me tais, j'ai trop peur de sa réaction et j'ignore complètement la raison de cette peur soudaine.
- Écoute je suis vraiment désolé, que tu l'apprenne comme ça. Moi non plus je n'y étais pas préparer. C'est le deuxième jour que tu passe dans cette maison et crois moi je voudrais être avec toi chaque seconde, chaque minutes, chaque heure, chaque jour jusqu'à l'éternité. Tu es à moi pour toujours. Ne l'oubli jamais.
Il me prit dans ses bras et me serra très fort. Il m'embarrasse, d'un baiser suave, sensuel. J'en perdais tout reproche et oublie tout le bout d'un moment. Au bord de l'extase,il me criait son amour.
- Arrête un peu de chercher à savoir à tout prix. Ce n'est r que des broutilles. Je te le promet !
Sur ces mots il s'endort comme un Loire. Il m'avait dit ça juste m'avoir fait l'amour. C'était quand même pas la situation idéale pour le dire. Je me résigne à oublier cet histoire, comme me la dit mon mari c'est mieux.
A mon réveil je trouvais un mot d'Ibrahim :
Amour, je suis partie tôt et je voulais pas te déranger. Je promet que je t'appelle dès que j'ai du temps libre.
Prends soin de toi!
Ton amour.
Il était partie, je ne l'ai même pas dis au revoir. Ça me remplit d'une mélancolie insoupçonnée. C'est juste deux semaines c'est pas long. Je survivrais!#Ndeye_Maréme_Sall je te dédie ce chapitre. Et oui tu as tout compris!
VOUS LISEZ
Khadija Ou la Destinée
RomanceUne pétillante étudiante se mis à la recherche de stage pour pouvoir avoir son licence. Khadija y rencontre un homme charmant... Mais comme on dit l'habit ne fait pas le moine.