Partie 27

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Je me suis réveillée subitement, j'avais chaud et je transpirais à grosses gouttes. Ma tête était lourde. La pièce dans laquelle j'étais sentait l'alcool et l'éther, je conclus que j'étais à l'hôpital.
J'observais furtivement la pièce et remarquais mon père qui s'était assis sur une chaise dans un coin de la chambre. En le voyant ainsi la tête entre les mains, l'air désemparé; je me suis mise à pleurer en sachantque c'est ma faute.
Toute ma vie, tout ce que j'entrepenais je le faisais pour rendre fière mes parents surtout mon père. Cette quête m'a en quelque sorte permis de dépasser mes limites.
Alors quand je vois ce tableau qui s'offre à moi je ne pus m'empêcher de me dire que j'ai échoué dans mon rôle. 
-Papa? Dis je d'une toute petite voix entrecoupé de mes larmes.
Aussitôt il se lève et vient me retrouver.
- Je... Je
Je ne pouvais rien dire mais larmes étaient abondantes, j'en suffoquais presque.
-Shuuut dis plus rien. Je te crois. Je ne t'ai pas élevé ainsi.
J'étais soulagée. On dirait qu'on m'a enlevé un gros poids.

Pendant un moment mon père m'a bercée comme si j'étais une gamine. Et peu à peu j'ai retrouvé mon souffle et ma raison. J'étais assez calmée pour réfléchir.
La première chose que je me suis dite c'est de demander le divorce au plus vite.
Je viens de me rendre compte que j'ai épousé un sacré connard et je ne veux pas rester avec lui malgré tout l'amour que je lui porte.
Ehh oui! Malgré tout ce qu'il me fait vivre je suis toujours aussi amoureuse de lui.
Mais je compte bien m'en sortir à mes dépends.
Je sais ce que ça signifie d'être divorcé.
Ma mère vas m'en vouloir à vie c'est claire. Elle va me faire la misère.
Avant de retrouver une situation normale  je vais beaucoup souffrir.
Les gens vont beaucoup me juger. Et rien que ça vaut toute les souffrances du monde.

Entre temps mon père est allé chercher le docteur.
Celui-ci revient et se met à expliquer ce ce qui s'est passé.
- Bon! On a pris votre tension et vous souffrez d'une hypertension artérielle. Ce qui est grave dans votre état.
- Pourquoi dîtes vous cela? Demande mon père à ma place.
- Votre mari m'a demandé de vous faire une prise de sang pour voir si vous êtes pas enceintes.
Il s'est avéré que ça soit positif vous êtes bel et bien enceinte. Félicitations!

Dire que je suis choquée est un euphémisme.

-Je vais vous prescrire des médicaments il vous faut beaucoup de repos et un régime strict . Je vous orienterais vers ma collègue  sage-femme. Elle s'occupera bien de vous.

Il prenait enfin congé.
Pendant un certain moment depuis que je suis mariée, j'espérais de tout mon âme tomber enceinte en pensant que ça egayerai mon ménage. Puis je me suis rendue compte que j'ai épousé un parfait connard.
Et là je viens d'apprendre que je suis enceinte ce qui veut dire : impossible de demander le divorce au moins juste après l'accouchement.
Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer.
Je ne veux pas que mon enfant grandisse dans une atmosphère où le père change d'humeur plus vite que de chemise.
Je ne veux pas non plus qu'il grandisse sans son père à ses côtés.

J'étais à bout de nerfs, je pleurais et je riais en même temps.
Mon père, je crois que lui aussi il est abasourdie par la nouvelle.
Il a pris un certain temps à me regarder délirer comme une folle. Malgré les larmes qui embrouillent ma vue je pouvais lire dans ses yeux la pitié et la déception.
Je pleurais de plus belle. Je ne saurais dire si ce sont des larmes de joies ou de tristesses. Tout ce que je savais c'était que j'allais être mère et j'étais tout sauf prête.

Plus tard dans la journée, je m'étais calmée, j'arrivais à voir la situation clairement.
Je ressentais un peu de la joie pour l'annonce du bébé.

Ma vie.
Je ne me l'imaginait pas comme ça.
Ce moment là devrait être merveilleux.
Je devais le passait avec mon mari à mes côtés.
Et on se disputerait pour savoir si ce sera une fille ou un garçon.
Il me ferai d'énorme câlin, beaucoup de bisou.
Sourire au lèvre il me dira je t'aime.
C'est comme ça que je l'imaginais ma vie.

À ces pensées une larme coula et atterri sur l'oreiller, je l'efface rapidement.
J'en ai marre de pleurer pour quelqu'un qui ne le mérite pas.
Il n'est ni venue me voir ni m'appelai.
Malgré tout ce qu'il a fait aujourd'hui j'espérais secrètement qu'il vient prendre de mes nouvelles de près ou de loin.

Après j'ai reçue une armada de visite. Mon beau-frère et sa femme, mon petit frère qui doit retourner en pension, ma belle sœur. 
Pour finir ma mère qui m'a clairement fait comprendre que je ne suis pas la bienvenue chez elle. Surtout maintenant qu'elle est au courant de ma situation. Elle veut pas prendre soin de moi ni de mon enfant sachant que j'ai un appartement à ma disposition.

A cet instant là,  la mère de mon mari fait son apparition. Elle s'est excusée de ne pas être venu plus tôt mais elle était à une cérémonie familiale.
Je me suis sentie honteuse, quand j'ai remarqué qu'elle était là depuis un bon moment et a dû certainement entendre ma mère me criait dessus.
- Khadija je te considère comme ma fille et j'aimerai que tu vienne avec moi à la maison. Je m'occuperai bien de toi et de mon petit fils.
Elle s'est déjà mis en tête que je vais avoir un fils.
Afin, si tu veux bien sûr.
Continua t'elle le sourire aux lèvres.
Elle est tellement gentille cette dame. Évidemment elle sait pas ce que son fils me fait vivre.
-Bien sûr qu'elle le veut. J'y veillerai personnellement. Demain dés qu'elle sort de l-hôpital je vous l'amène.
Répond ma mère à ma place.

Je voulus parler mais le regards qu'elle  me lance me dissuade de tout act.

On restait un bon moment à parler de tout et de rien. Puis elles ont pris congé.

Le lendemain avant de sortir de l'hôpital mon père est venue me voir.
- Tu veux divorcer?
Je ne m'attendais pas à cette question.
- C'est que il se passe beaucoup de chose dans mon mariage. Je ne sais même pas par où commencer.
- Khadija je ne te demande pas ce qui se passe entre toi et ton mari. Celà ne me concerne aucunement.
Rajouta t-il l'air triste.
Je me suis sentie honteuse tout d'un coup.
C'était mes propres paroles, je l'avais mis de côté en ce qui concerne mon couple. Je le regrette terriblement maintenant.
Je ne disais rien, j'avais la tête baissée.
- Réponds à ma question, petite.
-Oui je crois. Dis je hésitante
- On sait tout les deux que tu n'es pas sûr de ce que tu veux faire.
Prends ton temps. Réfléchis un peu. Prends tes distances si tu veux. Mais prends une décision au plus vite ta vie est en jeu.
Regarde autour de toi.
Il est où?
Réveille toi un peu!
C'est pas comme ça un mariage!
Merde!
Il avait crié c'est la première fois depuis que je suis née que je le vois dans cet état.
Je me sens mal pour lui.
- Écoute. Tu sais je t'ai toujours laissé faire tes propres choix. Je ne t'ai jamais rien forcé et c'est pas maintenant que celà va commencer. J'espère que tu ne fera pas fausse route cette fois.

Il s'en va comme ça.
Je prendrai ces paroles en considération.

Khadija Ou la DestinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant