Partie 8

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- Que les choses soient claires. Je ne tient pas la main, je ne fait pas de câlin et je n'embrasse pas. Galanterie obligée.
Je savais que c'était du n'importe quoi ce que je venais de dire mais j'avais perdu mon courage quand j'ai posé mes yeux sur lui.
Il était bouche bée. Je sais que c'est ridicule.
- Tu veux vraiment être avec moi?
J'avais bien réfléchit la veille. De toute ma vie je refoulait les hommes, Ibrahima est le seul qui me donne envie d'être avec quelqu'un.
- Oui. Afin tout dépend de toi.
Je serai terriblement déçu et humiliée si c'était pas réciproque. En plus avec tout ce qu'il m'a dit hier il ne pouvait pas me faire ça.
- Bien sûr je veux être avec toi. Dit il en souriant et venait vers moi. Il tendait ses mains vers moi sûrement pour me faire un câlin. Je me dégagée directe.
- Tu n'a pas entendu ce que je viens de dire. Dis je doucement.
- Tu sais que c'est immature ça.
- Moi je tiens à mes règles. C'est à prendre ou à laisser.
Je crois que je vais m'en tenir avec ces stupides règles.
- Tes désirs sont des ordres princesse. Écoute je dois aller à une réunion avec les collaborateurs à Thiès. Je ne pourrais déjeuner avec toi et crois moi j'en suis navré. Demain je t'invite à déjeuner,ok?
- Pas de problème et bon voyage.
Dis je avant que nous quittions son bureau.
A la porte de mon bureau il fit passer son pouce sur ma joue,et murmure un petit au revoir tu vas me manquer.
Au loin je vis Mlle Thiam nous regardait et sourire. Je crois que je vais passer une interrogatoire à la Colombo. En si peu de temps on est devenu si proche, elle me conseillait sur le plan  professionnel que personnel, même si je ne lui est pas raconter ma vie privée et elle a fait de même. Je ne sais pas grand chose d'elle.
Après qu'il s'en est allait je retournai à mon bureau.
Comme je l'avais imaginé Yacine Thiam m'a demandé tellement de question à la fois que je n'est pas su me retrouver. Finalement elle m'a conseillé de faire doucement avec lui, avec les hommes on sait jamais a t- elle rajoutait. Je prenais ses conseils avec philosophies.
Arrivée à la maison je faisais mon rituel. Ensuite j'ai discuté de tout et de rien avec mon père et mon frère bien sûr sans mentionner ma relation naissante avec mon patron.  Papa est tellement curieux et comme Yacine je lui racontait mon entrevue avec Ibrahima  ainsi qu'à Sokhna, Astou et Alioune. Celui-ci m'apprit qu'il aura ses résultats de son examen dans trois jours précisément vendredi. C'est un très bon élève il s'en sortira avec la volonté de Dieu.
Je m'endormis en pensant à Ibrahima et à notre rendez vous.
Le lendemain matin je me vêtus simplement en jean noir, une  chemise bleu nuit et des ballerines bleus pour couronner le tout j'ai mis un voile noir à motif du même couleur que la chemise. De toute la journée j'ai pas vu mon amoureux, je commence à penser qu'il est toujours à Thiès. Jusqu'à l'heure de la pause, je commençai à désespérer car  je ne voyais même pas son ombre.
- Bonjour. Dit une voix que je reconnaîtrai entre tous.
- Salut toi.
- T'es prête?
- Oui je prends mon sac.
Nous quittions l'entreprise sous le regard  interrogateur de certains employés. Ibrahima Gaye avait la réputation d'être un bon patron mais ferme qui s'occupait de ses employés et d'être un célibataire endurci. Ce qui explique ces regards en plus il me tenait la main comme à un enfant. J'avais même oublié les règles Ibrahima avait raison c'était vraiment immature de ma part. Je n'aimais pas qu'on nous regarde. A mon arrivé dans l'entreprise je me suis faite toute petite pour cause je n'aime pas m'afficher et c'est maintenant que je prends conscience que tout le monde va me connaître. Montée dans la voiture je daigne ouvrir la bouche.
- On va où ?
- Dans un endroit pas très loin d'ici.
- Ok.
Je posa ma tête sur le vitre de la voiture,et profita du paysage en me disant  je devais lui faire part de mes craintes.
On est arrivé après 10mn de route. Le restaurant était presque rempli, l'odeur de la nourriture me chatouillant les narines. Mon ventre criait famine. On s'installa à la terrasse qui avait une vue imprenable sur la mer. Le serveur prit nos commandes et s'en allant.
- Ils servent de très bon plat. Dit il.
- J'ai hâte d'y goûter. En fait je voulais te parler. Commençais je doucement.
- Je t'écoute princesse.
- J'ai pas aimé la façon dont tu as traité Alioune le week-end dernier. Il fait partie de ma vie que tu le veuille ou non. Il est mon meilleur ami si tu l'accepte pas on a rien a faire ensemble.
- Je suis désolé. C'est juste que je ne supportais pas te voir entre les bras d'un autre homme. Et non je ne cherche pas à te séparer de lui.
- Excuse accepté. J'aimerais que notre relation reste secrète. Afin dans l'entreprise.
- Tout ce que tu veux princesse. Même si j'aurais voulu que tout le monde le sache.
- Merci.
Ensuite nous mangions dans un ambiance bon enfant. J'avais même pas envie de retourner au travail.
- J'ai pas envie de reprendre le travail. Dis je.
- Tu n'as qu'à rester avec moi. Il faisait la mou il était top chou.
- Non je ne peux pas.
-  Regarde et apprend.
Il sortit son téléphone portable et le mit au niveau de ses oreilles.
- Allô, Mlle Thiam dite à Mr Dieng  que Mlle Fall ne viendrai pas travailler elle est un peu malade. Dit il d'une seul trait.
J'étais ébahi il ne pouvait mentir comme ça.
- Rassurée vous elle sera présente demain. Termine t- il en raccrochant le téléphone.
- Qu'est-ce qui t'a pris de faire ça. Lui reprochait je.
- Je suis le patron et je peux faire tout ce que je veux. Dit il fier de lui.
- Et toi tu n'as pas d'excuse pour ne pas aller au bureau?
- J'avais mon après-midi de libre.
- Donc je peux rentrer chez moi.
- T'es pas sérieuse là?
- J'ai l'air de plaisanter. Dis je rapidement.
- Je n'ai pas menti pour rien. Je voulais que tu restes avec moi.
- Je ne t'ai rien demander. Je ne sais pas si je veux rester avec toi.
- Écoute je pars demain à Fatick et je ne reviens que le samedi. J'aurais voulu être avec ma bien aimée avant de partir, alors si tu veux que je te dépose chez toi, je le ferai.
Je regretta immédiatement mes paroles. Il voulait seulement être avec moi avant son long voyage et moi bête que je suis, je n'ai pas pris en compte ses sentiments. Son visage de chien battu  augmentait ma culpabilité.
- De toute façon je n'ai rien à faire à la maison.
Il ne me répondit pas il s'est contenté d'hausser sa sourcil droite. Il faut vraiment que je me ressaisies.
- Je veux bien rester avec toi.
Toujours rien.
- En plus tu vas beaucoup trop me manquer. Et je vais regretter de ne pas pu rester avec toi.
- C'était pas si difficile que ça.  Allez viens.
Je le suivi docilement. Cet homme m'a sûrement marabouté. Je lui fait tellement confiance. Chose qui n'arrive presque jamais. Avec lui c'est différent je me sens bien. Et quand il m'appelle princesse je manque de défaillir. Je crois que je suis amoureuse. J'y croyais pas mais il a su me convaincre que c'est un homme bon et digne de confiance.

Dédicace à BAMBIE.

Khadija Ou la DestinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant