Chapitre 9

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    Si sa question semblait simple, Ella avait levé ses pieds légèrement sans se rendre compte pour tendre l'oreille sous les yeux noirs et plissé du cheikh.
— Est-ce là une question ou une remarque désobligeante ?
— Une question.... parce que.. Parce que.....
— Parce que ? Intima l'homme impatient.
— Je m'efforce de ne pas fléchir sous votre voix pleine de reproche, je crains ne pas pourvoir en supporter plus.
— Donc vous acceptez ? En avait-il déduit un cruel sourire aux lèvres. Parfait !
— Mais je n'ai pas.....
— Je ne pense pas que ce soit nécessaire de rétorquer. Coupa le cheikh en ouvrant la porte.
Déposant sa voix dans le couloir en le dominant d'un arabe troublant, Ella avait plissé ses sourcils.
— Mais que faite vous ?
Sans lui répondre, il s'était mis à sourire, un sourire dévastateur avant de vite en comprendre les raisons.
Les deux petites filles étaient rentrées en sautillant vers elle joyeuses et Ella s'était autorisée à le foudroyer du regard.
Elle venait d'être lamentablement piégée sans pouvoir refuser devant leurs yeux émerveillés.
— Venez allons jouer. Lança Ella pour sortir au plus vite d'ici.
Pliant ses genoux pour se saisir de leurs mains, Ella était sortie sans le regarder.
Une main ferme avait retenu son bras en laissant un frisson la parcourir.
— Merci beaucoup mademoiselle, je vais faire en sorte que votre séjour se montre agréable. Dit-il d'une voix rauque.
Troublée, elle s'était forcée à sourire faiblement en dégageant son bras.
La regardant partir maladroitement, Khalil se sentait étrangement frustré.
Elle ne ressemblait en rien aux femmes qu'il avait côtoyées jusque-là. Et elle semblait ignorer qu'elle avait entre ses mains un charme..... Envoûtant. D'une beauté incroyable en passant par la douceur de ses gestes, jusqu'à ses courbes voluptueuses, Khalil s'était passé une main sur son visage.
Bon sang ! Depuis quand il n'avait pas ressenti ça !
Refermant les portes de son bureau, il avait laissé son travail de côté pour s'attarder à la fenêtre.
Était-il fou ?
C'est la première fois qu'il confiait ses princesses à une inconnue et ça ne lui ressembler pas. D'habitude il s'entretenait des heures avec les gouvernantes jusqu'à les faire craquer, pour savoir jusqu'où elles seraient prêtes à aller pour la vie de ses enfants. Et là sans même savoir les capacités de la jeune femme, il l'avait laissé partir avec ses filles. Songeur Khalil commençait à se demander si ce n'était pas pour lui-même qu'il avait trouvé cette solution.
Faisant taire ses pensées en secouant de la tête, Khalil tentait de revenir à son principal problème, il fallait qu'il observe de loin la jeune femme pour s'assurer qu'il n'avait pas fait une erreur.



Un cheikh amoureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant