Chapitre 20

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    Montant dans la voiture blindée, Ella regardait les petites à l'arrière contentes de faire une balade. Et quand le cheikh avait pris place au volant Ella l'avait dévisagé les joues cramoisies. Le regard caché par des lunettes de soleil et de profil, les courbes de sa mâchoire acéré l'avait bloqué, immobile sur son siège Ella s'était passée une main au niveau de son cou en remarquant l'arme autour de sa taille.
Visiblement concentré à démarrer la voiture il ne semblait pas la remarquer, son teint bronzé et ses cheveux en désordre pourtant si bien coupés lui donnait un air beaucoup plus dangereux.... et si beau. Tournant sa tête vers elle, Ella s'était rapidement remis sur son siège en feignant de regarder les petites.
Les doigts crispés sur le volant en essayant de se concentrer sur la route, le parfum délicat de la jeune femme passait à niveau de son nez et Khalil tentait en vain de le faire disparaître en ouvrant sa vitre.
Et elle chantait ! Avait-il constatait quand elle s'était mise à mettre de la voix dans la voiture avec une petite comptine pour ses filles, tapant dans ses mains elle était sans le savoir en train de le rendre complètement fou au point que Khalil se retenait de ne pas garer la voiture et l'embrasser pour la faire taire.
Regardant ses deux bébés dans le rétroviseur tapaient dans leurs mains en secouant de la tête, Khalil n'avait pu s'empêchait de sourire avant de jeter un œil sur la jeune femme à la voix enchanteresse la tête droite fixant l'horizon.
Avait-il pensé un jour vivre un moment pareil ? Reportant son regard sur la route Khalil en avait le cœur serré. Et il éprouvait une émotion rare si rare qu'il se demandait quand pour la dernière fois il avait ressenti ça.
Reposant son regard sur ses filles, Khalil se laissait bercer par ce merveilleux spectacle en les voyant basculaient leurs têtes au rythme de la voix de la jeune femme.

Parcourant la ville en insistant pour tirer la poussette, Ella était de loin très mal à l'aise d'être regardée avec intérêt. Chaque mètre parcouru par la famille Royal était fait de révérences et de sourires et Ella se contentait de baisser les yeux et de fonçait droit devant elle sans même lever les yeux pour savoir où elle dirigeait en figeant son regard sur le petit doigt de Lana qui dépassait de la poussette.
Ce n'était pas sa place, c'était la place de sa femme et Ella n'arrivait même plus à se donner l'envie de découvrir les beaux quartiers, elle voulait renter au plus vite.
— Ella vous devriez vous redresser. Conseilla le cheikh en posant une main dans son dos.
— Tout le monde me regarde !
— Et alors où se trouve le problème ? Venez ! Somma l'homme en la poussant dans une boutique.
Reprenant son souffle une fois dans un espace moins bondé de monde, Ella avait porté une main sur son cœur.
Et si l'endroit semblait sûr, elle redoutait la suite le cheikh lui avait adressé un regard amusé avant de venir essuyer son front.
— Détendez-vous.... ou vous allez subir une déshydratation.
— Une dratation ! Cria Lana. Attention à la dratation Ella !
Si la moitié du mot était sortie de manière amusante de la bouche de l'enfant, Ella n'y avait presque pas fait attention. Pour cause ? Le cheikh avait sondé son regard au siens à la rendre étourdie de chaque réclamations des petites.
— Une déshydratation ma chérie. Rectifia-t-il en s'agenouillant au niveau de la poussette.
— Une hydration. Répéta Laila en accrochant la barrière de la poussette.
Riant en baissant son visage désarmé, Khalil considérait ses filles amusé par leurs vocabulaires encore faible.
— Une de-shy-dra-ta-tion. Dit la jeune femme en découpant le mot sous les yeux du cheikh admiratif qu'elle se donne du mal à son tour.
— Une deshydration ! S'écria Lana en tapant des mains.
Éclatant de rire en avançant son visage vers les deux enfants, la jeune femme était partie en fou rire sous le regard de Khalil, désireux de l'entendre approfondir cette douce mélodie.
— Une de...ydrataion ! S'écria Laila persuadée d'avoir le mot en secouant ses mains.
Le nez plissé par son fou rire incontrôlable, la jeune femme s'était retourné vers lui et Khalil s'était pris au jeu, captivé en écoutant ses filles répétaient le mot sous toutes formes les plus incompréhensibles les unes que les autres.
Ella avait essuyé son visage en reprenant son sérieux quand les deux vendeuses les observaient en échangeant quelques mots entre elles, se redressant en agrippant la poussette, Ella s'était raclée la gorge embarrassée.
— Il leurs faut de nouveaux vêtements. Déclara-t-il d'un ton ferme en reprenant tout son sérieux à son tour.
Ella avait acquiescé en demeurant silencieuse un instant, si elle s'était laissée aller en oubliant presque ses angoisses, il était temps de revenir à la réalité. Croisant son regard ravageur, il était parti vers les deux vendeuses, une bonne chose se dit-elle en berçant la poussette.
Flânant dans le magasin en détaillant les vêtements pour bébé, Ella s'était empressée de donner son avis quand les petites objectaient de façon boudeuses les choix de leur père. S'il était un homme important, il en restait un homme semblable aux autres, parfois perdu devant une situation délicate.
— Celle-ci est très belle. Dit-elle en lui montrant la petite robe fleurie.
— C'est vrai elle est très belle il m'en faut deux. Exigea-t-il sans hausser la voix.
Aidant les petites à les enfiler, Ella en était satisfaite quand le cheikh avait validé son choix. Sa validation c'était montrée froide mais Ella n'y avait pas prêté attention.
Elle commençait à s'y faire, ses changements de comportement qui était s'en doute l'un des mystères les plus difficiles à comprendre lui donnaient mal à la tête.


 

Un cheikh amoureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant