Chapitre 36

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    Se callant contre le mur chaud en basculant sa tête en avant, un vertige violent l'obligeait à remettre ses réflexions à plus tard, vérifiant son pouls Ella avait vu des points rouges voler devant ses yeux en écoutant des pas se rapprocher.
— Vous êtes encore là ! s'écria une voix féminine
Relevant la tête en chassant les points qui dansaient devant elle, Ella s'était redressée pour soutenir le regard de Cara.
La femme du cheikh.
— Et bien vous ne pensez pas qu'il est grand temps de partir après ce que vous m'avez fait !
La confrontation qu'elle redoutait depuis des jours se tenait prête à débuter, mais Ella n'était pas en mesure de dire quoi que ce soit.
— Je m'excuse je....
— Vous, vous excuser ! dit-elle consternée en riant. Vous avez couché avec mon mari !
Se dirigeant vers elle en prenant appuis sur le mur, Ella reprenait peu à peu toute ses forces.
— Et je regrette si cela vous a blessé !
— Blessée ? répéta la femme. Allons ma pauvre je vois dans vos yeux plus qu'une nuit, combien de fois il vous a mis dans son lit.
Face à la rudesse de ses mots, Ella avait grimacé amèrement.
— Il sait y faire croyez-moi, mais la question que je me pose c'est pourquoi vous êtes toujours là ? demanda-t-elle en plissant les yeux.
Si un mélange de confusion l'empêchait de répondre, Ella se rappelait des mots de Khalil pour se rassurer afin de pouvoir lui tenir tête.
— Parce que il m'aime bien. Lâcha Ella avec faiblesse.
Eclatant de rire à la faire reculer, elle avait croisé les bras.
— C'est ce qu'il vous a dit ? demanda-t-elle d'un ton qui ne lui permettait pas de répondre. Et bien je dirais que votre jeune âge vous autorise à le croire. Reprit-elle en haussant les épaules.
Prête à répondre pour se défendre, elle ne lui avait laissé aucune chance en partant avec un petit sourire narquois aux lèvres.
Serrant ses mains jusqu'à les écraser, Ella avait senti son cœur se tordre de douleur en se laissant tomber contre le mur.
Echappant quelques sursauts violent, Ella qui était sur le point d'accepter avait vu tous ses espoirs s'effondrer, essuyant ses joues boursoufflés, Ella était restée assise le long du mur en cherchant une bonne raison de rester une journée de plus dans ce palais.
— Ella ? Implora ne petite voix en marchant maladroitement vers elle.
Reniflant en essuyant ses larmes, Laila était tombée dans ses bras.
Voilà peut-être la partie de la seule raison qui la retenait de partir, mais plus elle attendait plus les adieux serait difficile.
— Elle veut nous emmener en ville Ella viens avec nous ! Implora l'enfant en serrant son cou.
Respirant son odeur apaisante de bébé, Ella avait décidé d'affronter leur mère pour s'accorder un dernier instant avec elles.
—Bien sûr que je vais venir ! assura Ella en se levant.
Criant de joie, elle avait sauté sur le tapis en tapant des mains.
Ne perdant pas un instant Ella avait pris son passeport et son sac à main large, pour y mettre des affaires qu'elle ne pouvait se permettre de laisser ici. La respiration saccadée par son envie de continuer de déverser son chagrin, Ella s'était retenue en voyant Khalil arrivait droit sur elle.
— Où tu vas ?
— Avec nous en ville papa !
Affrontant son regard, Ella cherchait à capturer une image du cheikh qu'elle pourrait ramener avec elle en Ecosse mais il ne l'aidait pas.
— C'est vrai Ella ?
— Oui c'est vrai Laila désire que je les accompagne apparemment ta......femme n'est pas encore au point sur les balades tes filles le sentent. Cracha Ella en cherchant désespérément à le convaincre que sa présence était indispensable.
— Très bien. Accepta ce dernier la voix tranchante.
Capturant ses lèvres devant sa fille, Ella s'était raidie tant que son baiser était ardant.
— De toute façon je dois partir. Annonça ce dernier en embrassant son front.
Fermant les yeux à son contact Ella avait réprimandé difficilement ses tremblements en empêchant ses larmes de rouler sur sa joue.
Attrapant Laila pour rejoindre la voiture, elle l'avait regardé en haut des marches une dernière fois, son visage était fermé et Ella espérait qu'il ne se doute de rien. Dans un dernier regard Ella lui avait souri pour que ses doutes s'effacent de son visage, car il semblait soucieux. Refermant cette page de son histoire en lui tournant le dos, Ella s'était essayé la joue furtivement.

Un cheikh amoureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant