Chapitre 14

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    Se raclant la gorge après qu'il lui ait énuméré son titre majestueux, Ella prenait maintenant conscience de qui se tenait en face d'elle.
— Et bien... ça en fait des choses.
Plus bête que jamais, Ella avait dégluti lentement.
— En effet oui. Affirma le cheikh d'une voix suave.
Si l'étonnement était à son comble à force d'entendre sa voix changer chaque fois qu'elle ne s'y attendait pas, son approche près de sa chaise l'avait fait reculer avant qu'il n'empoigne ses joues délicatement.
— D'abord on essuie ses doigts ensuite le visage. Lança-t-il en passant une serviette sur sa joue. Vous avez de la sauce partout.
Décontenancé, Ella pouvait déceler son visage et sa peau bronzée tant qu'il était tout proche.
Regardant ses doigts tâchés furtivement, une ombre noir c'était rapprochée d'avantage. Passant la serviette sur sa bouche en retirant ses doigts, ils s'étaient regardés l'un l'autre avant que la porte ne s'ouvre, elle dut réprimer la forte chaleur qu'il avait émané.
— Votre majesté quelqu'un désire vous voir. Annonça Aisha.
Écartant son visage du sien qui n'avait pas bougé, Ella avait tourné son assiette en remettant de l'ordre sur la table gênée.
Ressaisie toi Ella ! Il est marié !
Et il n'en a sans doute rien à faire de toi. Se dit-elle en tournant la tête vers Aicha.
Et une minuscule silhouette était passée à côté d'elle, pour courir jusqu'à son père.
— Papa ! S'écria Laila.
A peine remise de son embarras et de la sensation à la fois dangereuse et agréable qu'elle avait ressentie, Ella avait souri à la petite fille blottie contre l'épaule largue de son père.
D'un geste maladroit, elle s'était saisie de son verre pour humecter ses lèvres.
— Toi aussi Ella t'a donné à manger !
S'étouffant à la question innocente de l'enfant, Ella avait toussoté sous l'expression amusée du cheikh.
— Non mon ange, je suis malheureusement trop grand pour avoir ce plaisir. Murmura-t-il en la regardant comme s'il essayait de percer son âme.
Réclamant les bras de la jeune femme en penchant son corps, Khalil lui avait donné Laila en effleurant le bras de la jeune femme, qui n'avait pas mis de temps à se reculer.
Réprimant un sentiment de frustration de la voir ainsi le fuir, Khalil avait fait ressortir son côté autoritaire qu'il s'était efforcé de mettre de côté en prenant sa main.
— Suivez-moi. Ordonna-t-il.
Avec Laila dans ses bras elle ne risquerait pas de fuir. Pensa Khalil en pressant sa main contre la sienne, aussi douce qu'il l'espérait Khalil avait poussé son pouce sur le côté de sa main jusqu'à le glisser s'en pouvoir s'empêchait de savourer les yeux fuyant de la jeune femme avec cette couleur adorable reprendre possession de ses joues.


Un cheikh amoureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant