Chapitre 26

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    Trop faible pour se lever, Ella était restée calée contre son torse sans bouger et une larme avait roulé sur sa joue elle n'arrivait pas à déterminer si c'était une larme de bonheur ou de tristesse. Car le conte de fée allait bientôt prendre fin.
Elle le savait.
Glissant un doigt sur son torse pensivement Ella, ressentait encore les effets de leur nuit merveilleuse et un sourire c'était esquissé sur ses lèvres. Bouleversée par l'attirance qu'elle avait pour lui elle en était d'autant plus pour son cœur à présent en péril.
— Pourquoi tu ne m'as rien dit ?
Ses yeux émerveillés c'étaient élargies à ses mots. Déconcentrée par le ton pourtant neutre, Ella était restée immobile.
— J'ai essayé.....
— Quand ? demanda-t-il en la soulevant pour l'obligé à relever la tête.
— Tu as dit plus tard.
Ella ne pouvait pas approfondir d'avantage.
Et l'instant de tutoiement qui s'installait comme s'ils se connaissaient depuis des années, ne l'aidait guère.
Il avait laissé un soupir s'échapper en gonflant son torse.
— Pardonne-moi. Avait-il murmuré à son plus grand étonnement.
Son ton plein de reproche lui avait serré le cœur.
Ella avait décidé d'intervenir avec sincérité.
— C'était merveilleux ne te blâme pas.
Écartant ses cheveux d'une main ferme, elle les avait sentis glisser sur ses fesses.
— Tu es merveilleuse et surprenante Ella.
Reposant sa tête contre son torse pour s'accorder encore quelque instant de bonheur, Ella savait que leurs destins ne tarderaient pas à se séparer.
— Ella je....
Des coups à la porte l'avait coupé dans son élan et Ella s'était levée d'un bond en cherchant sa robe des yeux, la chemise de l'homme à sa portée elle avait enfilé en essayant de mettre les boutons.
— Doucement habibti se sont mes filles. Souffla-t-il contre son épaule.
— Justement elles n'ont pas à voir ça s'il te plaît cache toi.
Plaquée contre le lit, il s'était mis au-dessus d'elle un sourire ténébreux aux lèvres.
— De quoi as-tu peur ?
Fixant la porte, elle imaginait les fillettes attendre une réponse et si elle voulait être encore adoré, Ella avait mis de côté ses sentiments.
— Ouvre s'il te plaît ne les laisses pas dernière cette porte. Implora-t-elle.
D'un baiser furtif sur ses lèvres, le visage contrarié, il avait sauté du lit pour enfiler son pantalon avant d'ouvrir la porte.
— Papa ! Papa papa !
Sautillant sur le pas de la porte en sautant dans ses bras, Ella en avait profité pour ramener le drap sur elle.
— Mes amours quel accueil !
Souriant malgré son embarras, Ella regardait les petites s'accrochaient au cou de leur père les cheveux en bataille.
— Ella ! Tu as dormi avec papa !
Serrant le drap en l'appelant à l'aide d'un simple regard il s'était avancé près du lit.
— vous ne devinerez jamais ce qu'il s'est passé. Débuta-t-il. Ella a fait un cauchemar !
— Ohhh... souffla Lana.
Les déposants sur le lit elles avaient galopés vers elle.
— Tu as fait cauchemar petite fée !
— Oui comme toi l'autre fois. Expliqua-t-elle en caressant le visage de Laila.
— Heureusement que papa était là alors. Avait déduit Lana en remettant sa tétine dans sa bouche.
Passant ses yeux sur lui il semblait s'amuser de la situation au contraire d'elle qui ne voyait qu'en cette situation délicate, la vive impression d'avoir volé la place de leur mère.
— Ou.. Oui heureusement. Bafouilla Ella en se redressant. Et si j'allais m'habiller pour le petit déjeuner je suis sûr que vous avez faim ?
— Oh oui !
Créant une échappatoire, Ella s'était levé tout en tirant sur la chemise en passant devant lui, mais il l'avait retenu par le bras. Collée à son torse, elle avait senti des vibrations émaner de son corps pour traverser le siens.
— Ella.... n'oublie pas que tu restes avec moi et les filles... n'oublie pas que l'on repart tous les quatre chez moi après ce voyage.
Sa voix était profonde et rauque, et tellement autoritaire qu'elle avait un instant cru qu'il l'a menacé, si ses yeux ne lui démontraient pas le contraire.
Ils étaient noirs bien sûr, mais Ella avait perçu autre chose qu'elle n'arrivait pas à déchiffrer.
D'une simple affirmation de la tête, il l'avait relâché et Ella était partie le cœur serré.
Passant ses mains sur sa nuque engourdie, Ella avait enfilé un pantalon qui cintrait sa taille et un pull large et léger en raccord avec le temps de las Vegas.
Le bruit des gouttes de pluies qui claquaient contre la baie vitrée annoncer un temps maussade autant que son cœur l'était.
La situation tirait sur l'irréel, l'impensable et pourtant c'était inutile de se pincer pour comprendre qu'elle était bien sur terre.
Elle ne faisait pas parti de son univers, il avait des responsabilités des engagements et surtout déjà avec une femme.
Il n'y avait sans doute aucune place pour elle et Ella se trouvait maintenant idiote d'y avoir songé.
Une fois de retour dans son pays, Ella accomplirait ce qu'elle avait promis et le dernier jour arrivé, elle n'aurait plus qu'à retourner en Écosse se dit-elle tristement. En ayant le souvenir merveilleux d'avoir pu vivre une si belle page de sa vie, qu'elle n'oublierait sans doute jamais avec la promesse de ne jamais regretter.

Un cheikh amoureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant