Chapitre 15

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    Si Ella sentait sa main se faire douloureuse écrasée dans celle du cheikh, elle avait remis son destin entre les mains de la petite, priant qu'elle manifeste un désir qui exigeait ses deux mains.
— Tu veux voir quelque chose de magique Laila ? Lança-t-il en les entraînant sur le balcon.
— Oh oui !
— Alors regarde. Souffla-t-il contre ses cheveux.
Sa main libérée, Ella fixait l'horizon en cherchant cette chose magique des yeux car le paysage était déjà magnifique à ses yeux.
Alors que le vent flottait comme une brise contre son visage, Ella continuait de cherchait la tête bien droite en sentant les vibrations de joie de Laila tout contre elle.
Penchant sa tête vers l'enfant, Ella s'était figée les yeux ronds en les voyant ainsi tous les deux la contemplaient avec malice.
Les lèvres rouges de l'enfant entre ouvertes, donnaient à son visage tout ce qu'elle craignait.
La chose magique se trouvait sur elle.
Et son père qui ne manquait pas de la troubler, lui avait glissé un regard aussi sûrement qu'une caresse.
— Tes yeux sont plus que magique avec le soleil ! S'écria-t-elle de sa toute petite voix timbrée de douceur.
Déclarant l'homme vainqueur de ce tour de passe-passe d'un simple coup d'œil, Ella avait ouvert ses yeux le plus possible en collant son nez contre celui de la petite fille qui riait aux éclats.
— Et si tu allais réveiller ta sœur de sa sieste pour lui montrer ? Proposa-t-il.
La déposant sur le sol, elle avait filé comme une flèche en criant de joie.
Croisant les bras en relevant la tête Ella avait souri.
— Bien joué je ne l'ai pas vu venir.
Levant le menton avec fierté il s'était penché vers elle.
— Je n'ai pas résisté à l'envie de lui montrer ce que moi seul ai vu pour l'instant. Confia-t-il d'une voix de velours.
Décroisant ses bras pour s'appuyer sur l'épaisse barrière du balcon, Ella avait tourné sa tête vers l'horizon.
— J'ai une faveur à vous demander. Lança Ella en passant une mèche de ses cheveux derrière son oreille.
— Je vous écoute.
— J'aimerai bien emmener vos filles avec moi en ville est-ce que leurs sécurités est.....
— Le peuple sait ce que je leur donne comme limites à ne pas franchir. Coupa-t-il fermement. Mais si vous souhaitez vous promenez avec elle, se sera en ma compagnie ou celle d'un garde.
Face à son ton sans réplique Ella ne voyait l'utilité de le contrarier.
— Merci parce que il ne me reste plus que quatorze jours pour visiter votre Pays et......
— Qu'est-ce que vous dite ? Coupa une seconde fois l'homme l'air mécontent.
— Mon retour en Écosse et dans quatorze jours c'est pour cela que j'aimerai visiter un peu, tout en restant avec vos filles.
Un éclair de fureur s'était nettement vu dans ses yeux.
Qu'avait-elle dit ? Se demanda Ella en ne sentant plus son cœur battre.
— Je peux savoir la raison de votre changement brutal de comportement ? Se risqua de demander Ella.
Se retournant d'un geste vif, il avait débuté une longue traversée sur le balcon sans lui répondre. Tel un lion en cage, il tournait jusqu'à lui donner des vertiges avant de se saisir avec raideur de ses épaules pour transpercer ses yeux.
— Quatorze jours vous avait dit ? Demanda-t-il avec insistance.
— Ou... Oui.
— Moi aussi je veux voir ! Cria une voix qui tombait sans doute au meilleur moment.
Sans la relâcher, il continuait de la regarder en glissant ses yeux sur son visage à la faire frémir.
— Papa ! S'écria Lana en tirant sur sa jambe impatiente.
— Deux seconde mon ange papa réfléchi.
— Mais enfin qu'es ce qui vous prend ? Lâcher-moi vous me faites mal ! S'écria Ella en maîtrisant sa voix de façon à ce que les petites filles ne la perçoivent pas.
D'un simple mouvement, il l'avait relâché jusqu'à la faire vaciller.
S'agenouillant près de Lana, Ella l'avait serré contre elle.
— C'est beau ! Souffla l'enfant.
Relevant la tête pour toiser son père, il avait disparu.
Serrant les deux petites contre son corps tremblant, Ella avait dû mal à comprendre la réaction de l'homme. Il ne croyait tout de même pas qu'elle allait rester jusqu'à la majorité de ses filles !
Respirant l'odeur de bébé que Lana dégageait, elle avait fermé les yeux.
— Tu es triste petite fée ! Demanda Lana en glissant sa main sur sa joue.
— Non je suis un peu fatiguée c'est tout ma chérie.
— Alors viens faire une sieste avec nous !


Un cheikh amoureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant