Un cheikh amoureux

Chapitre 10

    De la pure folie ! Pensa Ella en préparant les petites filles au déjeuner du midi. Car leurs nattes avaient soufferts de la matinée bien trop chargée d'émotions à son goût. Elle s'était laissée envoûter par le charme indescriptible du cheikh tant par son autorité que par la chaleur de sa présence. Était-ce un sentiment normal ? Se demanda Ella à la fois contrariée de ne pas assez connaître les hommes pour savoir et honteuse de s'être laissée attendrir. D'ordinaire les hommes de son village étaient âgés et se contentaient de se répéter tous les jours les secrets des Highland, leurs histoires de leurs passés au café du village. S'arrêtant un instant de refaire la natte de Lana, Ella cherchait quand pour la dernière fois elle avait fait la connaissance d'un homme ou d'un jeune homme en grimaçant sous le regard de Laila qui lui avait souri.
Lui rendant son sourire, Ella comprenait mieux pourquoi sa tante lui avait payé se voyage en se laissant piéger une seconde fois.
- Sort ma fille ! Tu verras ce voyage va te mettre au contact des gens tu ne sors pas assez ! Avait-elle crié.
Bravo ma tante ! Pensa Ella en embrassant le front de Lana une fois prête.
— Allons manger ! S'écria Ella en souriant.
Face à leurs petits minois, Ella avait continué d'élargir son sourire.
Et si elle se devait de se montrer responsable, s'était-elle qui avaient pris les rênes pour la guider vers une autre salle à manger.
Combien il y en avait-il ?
D'un pas hésitant, elle s'était résignée à les suivre en constatant que seule l'épouse du cheikh était attablée, et les petites filles avaient ralentis leurs pas en regardant un peu partout dans la vaste pièce aux décors majestueux.
— Papa est où ? Interrogea Laila d'une voix faible en visant sa mère la tête penchée.
— Il est parti précipitamment venez donc vous asseoir. Dit-elle en pointant les chaises hautes du menton.
Les petites chaussures de Lana s'étaient un instant dirigé vers la table avant de se retourner pour tirer sur sa robe.
Sous leurs regards inquiets, Ella avait soudainement compris l'impact visible qu'elles avaient subits.
Avoir étaient oubliées par leur mère.
Les installant sous le regard pénible de leur mère, Ella s'était installée en regrettant que le cheikh ne sois pas là, non pas pour elle.
Mais pour ses filles.
Détaillant la femme en bout de table, Ella pouvait maintenant la regarder sans être vu. Complètement absente, elle manquait de délicatesse par ses gestes et Ella avait juré que ce n'était rien d'autre que de l'ennuie. Et si son carré impeccable laissait à son visage des marques de grande dame, ses vêtements serrés n'allaient pas avec le paysage, ni même avec le pays tout entier. Elle était trop superficiel, trop frivole de toute tâche qu'elle se donnait sûrement à son propre corps en avait déduit Ella en regardant ses ongles parfaitement limés.
S'en était presque à se demander qu'elle démarche avait-elle quand elle s'en allait.
Mais il y avait plus important que tout cela, pensa Ella en regardant les deux petites attendre dans le silence, sans un mot, comme si elles s'interdisaient de parler ou de faire exploser leurs joies constantes.
Et au même instant.
Ella se rendait compte qu'elle s'était interdit à son tour de parler.