Chapitre 30

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Chapitre 30 : Je perds la tête

Pdv Laura :

Je me levais brusquement, choquée et désemparée des récentes révélations. Nathan est un grand malade mental. Il me prend pour un médicament. Un traitement contre sa violence. Je ne veux pas rester une seconde de plus avec lui. Il en est hors de question. Lui et cette bonne femme me faisait clairement flipper. Ce sont des tarés. Je m'enfuie en courant, l'air frais frappa mon visage lorsque mes pieds eurent franchi la porte de la vieille bicoque. Je tournais ma tête de tous côtés pour trouver un moyen de m'échapper. Quelque chose m'oppressait. Ma respiration s'était arrêté. J'étouffais. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Je repris mon souffle quand je vis non loin de moi la forêt. L'immense et sombre forêt. Elle m'appelait, elle m'incitait à m'engouffrer dedans et partir de cet endroit infernal. Mon désir fut trop grand et je ne perdis pas une seconde pour foncer dans l'amas d'arbre. Je tombais sur mon postérieur. Un cri étouffer au fond de ma gorge voulu sortir lorsque mon corps entra en contact avec un... mur ? Je ne voyais rien. Une étincelle me revînt en mémoire sur les dires de Nathan.

« Nous vivons tous dans un village qui est invisible aux yeux de tous sauf de nous. Ainsi les loups ne nous verront jamais et surtout ils ne repéreront jamais notre odeur. »

J'étais foutu. Ils ne pourront jamais me retrouver et moi je ne pourrais jamais m'enfuir d'ici. Des larmes débordaient de mes yeux. Me résoudre à vivre éternellement avec Nathan. Un psychopathe, un monstre, un démon, un vampire. C'était trop dur pour moi. Si je suis destinée à ne plus revoir Blake et mes amis je préfère mourir. Je n'ai pas d'autre choix. Ma santé mentale se dégradait de jour en jour et mon corps ne tardera pas à suivre. Nathan me détruisait à petit feu. Il voulait que je le guérisse mais lui m'anéantissait.

Soudain deux bras puissants me remirent sur pieds. Nathan me retourna pour que je sois en face de lui. Je n'osais pas le regarder. Il me dégoute. Rien que le fait de voir sa tête me donner la nausée. Alors je gardais les yeux fixés sur le sol. Ses grandes mains parcoururent mon visage afin d'essuyer l'eau salé qui avait coulé. Il déposa ses lèvres sur mon front. Je ne réagissais pas. Mon stock de courage s'était épuisé en l'espace de quelque jour.

-Laura regarde-moi. M'ordonna-t-il. Je fis ce qu'il me demanda. Il devait probablement se réjouir intérieurement. Je me montrais plus docile et je détestais ça. Il m'avait rendu faible. J'en ai marre de me faire kidnapper par de psychopathe. D'abord Gale ensuite Nathan. Quand est-ce que je pourrais enfin vivre en paix ? Dès que ma vie a un semblant de paisible il faut qu'une catastrophe survienne. C'est obligé. On ne peut pas me foutre la paix. Non c'est trop compliqué. Je suis sûre qu'en haut ils se disent : « Tiens tiens ! Qui allons-nous faire chier aujourd'hui ? Oh Laura ! Ça va être rigolo ! »

Non ! Je vous assure que non. CE N'EST PAS RIGOLO DU TOUT !!!!!!!!! Le pouce et l'index de Nathan relevèrent mon menton pour que je le regarde. Sauf que je me dégageais vite fait de sa prise. Un grognement sortit de sa gorge. Me faisant trembler de peur alors je croisais, comme il le souhaitait, son regard. Un sourire vainqueur était scotché à ses lèvres. Mon envie pour le moment était de le lui faire ravaler. Mais que pouvais-je faire contre un être immortel. Je ne sais pas comment le tuer ni comment m'enfuir d'ici. Alors ma seule solution est de le berner. Cependant il va falloir que je reste sur mes gardes. Si je fais comme j'étais en amour avec lui tout de suite il me démasquera en peu de temps. Conclusion je dois me montrer docile et un peu près aimante mais pas trop pour ne pas qu'il remarque la supercherie. Il ne perdit pas de temps en collant ses lèvres sur les miennes. Un haut le cœur me vînt mais je me retins. Je dois rester forte. Je dois rester forte ! Mon corps répondit comme il put au baiser. Surpris, Nathan se retira tout de suite. Je soufflais rapidement un « Désolé ». Je m'attendais à me faire encore disputer mais au lieu de cela il souriait puis il m'entoura de ses grands bras. Il avoua au creux de mon coup.

Forcée à aimer un loup Wattys2016 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant