Partie I - Prologue

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Je sais que c'est ma énième fanfiction et que jusque là j'ai eu un peu de mal à publier toutes les semaines. Mais, maintenant que c'est les vacances d'été (j'ai terminé mon bac aujourd'hui, ouf!) , je me suis dit que je pourrais me débrouiller avec une fiction en plus. Surtout que celle là est dans ma tête depuis un bon moment déjà et que j'ai fait attention à prendre de l'avance avant de la publier. Aujourd'hui, j'ai déjà une dizaine de chapitres de prêts et j'en publierai un tous les mercredi. Du coup, je n'ai plus qu'à espérer qu'elle vous plaise! Donc bonne lecture!


PDV de Clarke

J'aime la sensation de mes doigts frottant le sol de la cabine. Cela inspire les courbes que je fais faire à mon fusain. Je suis assise, par terre, dans ma cellule d'isolement. Je suis en train de dessiner, sur le sol, puisque je n'ai pas d'autre support. On n'a pas voulu m'en donner. Ce dernier est d'ailleurs recouvert de mes gravures et je ne peux pas faire autrement que de marcher dessus si je veux changer de place. L'image que je suis en train exécuter représente un paysage de la Terre. Enfin, ce que je crois en être un, puisque je ne me suis jamais rendue sur Terre. Mes seules références sont les descriptions qui en sont faites dans les nombreux livres que j'ai lus et qui étaient écrits alors les gens y résidaient encore. Pourtant, lorsque je ferme les yeux, j'ai l'impression d'y être. Je sens les rayons du soleil sur mon visage. Je vois des arbres partout autour de moi. Et je respire la senteur des fleurs dans la brise. C'est tellement magnifique ! En ce moment, je ne suis pas coincée dans l'espace. Et puis je rouvre les yeux et la réalité reprend sa place. Cela fait 97 ans qu'une apocalypse nucléaire a tué tout le monde sur Terre, laissant la planète irradiée. Heureusement, il y a eu des survivants. 12 pays avaient des stations spatiales lors des bombardements. Maintenant, il n'y a plus que l'Ark, la station construite à partir des autres. On dit que la Terre a encore besoin de 100 ans afin de redevenir habitable. Encore 4 générations coincées dans l'espace, avant que nous puissions rentrer chez nous, retourner sur le sol. Le sol, c'est le rêve. La voilà la réalité. Et elle craint.

J'ai presque terminé mon dessin lorsque la porte de ma cabine s'ouvre brusquement et laisse entrer 2 gardes:

-Prisonnier 319, face au mur, m'ordonne le premier. Il est petit pour un membre de la garde, mais il a un air assez méchant qui me fait peur.

Je me lève et lui tourne le dos avant de demander:

-Qu'est que c'est?

-Silence! Tends ton bras droit, me répond le second garde. Lui, est plutôt grand, avec des cheveux sombres et des yeux clairs. Il a un air plus gentil affiché sur son visage, mais je sais que je dois aussi me méfier de lui.

Je tourne la tête vers eux et vois le premier garde sortir un épais bracelet métallique d'une boite qui en est pleine. Je me dis que ça y est. Ils sont venus pour m'exécuter. Pourtant, ce n'est pas normal. La loi stipule bien qu'on ne peut pas être éjecté et tué suite à un crime, même minime, avant ses 18 ans. J'en ai encore 17.

-Non, ce n'est pas mon tour. Je n'aurais 18 ans que dans un mois, dis-je avec plus de peur dans la voix que je pensais en laisser paraître.

-Tends ton bras, me répète le second garde avant d'ajouter :"Ta montre."

Je dois avouer que ces ordres, donnés mécaniquement, ne me plaisent pas du tout. Je baisse les yeux et regarde mon poignet droit avant de les supplier:

-Non, s'il vous plaît, c'était celle de mon père.

-Enlève-la, crie le premier garde en m'attrapant le bras sans aucune douceur.

J'essaie de m'échapper et mon poignet glisse dans ses main. J'évite la matraque qu'a sorti le second garde, et sors de la cabine en courant, refermant la porte derrière moi. Je me précipite vers la rambarde, juste en face et aperçoit toutes les autres cellules. Mais quelque chose n'est pas normal. Les gardes sortent tous les prisonniers de leurs cabines, qu'ils soient à l'isolement ou non. A ce moment là, un des deux gardes sort de ma cellule et dit:

-Prisonnier 319...

Mais une voix l'interrompt:

-Clarke, arrête toi.

Cette voix, je la connaît. C'est celle de ma mère.

-Attendez là, ajoute-t-elle à l'intention des gardes.

-Maman, que ce passe-t-il? je lui demande une fois qu'elle m'a rejoint.

Elle me prends et me serre dans ses bras. Je suis tellement contente de la voir. Cela fait presque un an que je ne l'ai pas aperçue. Mais je n'ai pas le temps de penser à cela. Je me recule pour lui demander, affolée :

-Qu'est-ce qu'il se passe? Qu'est-ce que c'est que tout ça? Ils nous tuent tous? Ils réduisent la population pour vous donner plus de temps?

-Clarke, tu ne vas pas être exécutée, me réponds-t-elle calmement. Vous allez être envoyés sur Terre. Tous les 100 prisonniers.

La joie de la revoir s'estompe doucement.

-Quoi? Mais c'est dangereux! lui fis-je remarquer. On est censé être passés en revue qu'à 18 ans.

-Les règles ont changé, dit-elle en me regardant dans les yeux. Ceci te donne une chance de vivre. Ton instinct te diras de prendre soin des autres d'abord, tout comme ton père. Mais fais attention. Je ne peux pas te perdre, toi aussi. Je t'aime tellement, ajoute-t-elle en guise d'avertissement et en me reprenant dans ces bras.

Je commence à m'accrocher à elle, lorsque tout à coup, je sens une vive piqûre dans ma hanche droite. Je baisse les yeux et vois une seringue. On m'a tiré dessus pour m'endormir...

-La Terre, Clarke. Tu vas aller sur Terre... ce sont les dernières paroles prononcée par ma mère que j'entends avant de sombrer dans le sommeil. Pourtant, elles sont assez éloignées de mes dernières pensées. La dernière image de mon esprit me le montre lui et le désespoir m'envahis lorsque je me rends compte que, si je descends sur Terre, je n'aurais plus jamais l'occasion de le voir...

Bellarke - The BeforeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant