Bellarke - The Before

Chapitre 20

PDV de Bellamy

Quelques heures seulement après que j'ai ramené ma sœur au Camp, je suis reparti malgré la tempête qui menaçait. Ma haine contre le Grounder qui avait kidnappé Octavia m'empêchait de rester tranquille dans le Camp. Je me sentais obligé de faire quelque chose.

Je suis parvenu à le retrouver et à l'assommer avant de ramener cet enfoiré au Camp. Clarke et ma sœur m'ont clairement montré leur désaccord, mais je m'en fiche. Cet idiot s'en est pris à O et j'ai bien l'intention de me venger...

Deux 100 l'ont monté à l'étage supérieur et attaché à une paroi du vaisseau. J'en profite pour le questionner sur les Grounders et leur menace.

-Quel est ton nom ? Où est ton Camp ? Combien d'entre vous sont ici ?

Malheureusement, il reste muet. Enervé comme je suis, je crois que je l'aurais frappé si Miller ne s'était pas exclamé :

-Eh ! Bellamy, regarde ça !

Il est en train de fouiller dans les affaires du Grounder. Il en sort une petite boite conservant des fioles, mais j'ignore à quoi elles peuvent servir. Je trouve également, au fond du sac, un petit carnet en cuir. La réaction du Grounder, resté passif jusque-là, me dit que j'ai trouvé quelque chose d'intéressant. Je l'ouvre et commence à le feuilleter. Il ne contient que des dessins qui, à mon plus grand étonnement, ne sont pas si mal. L'un d'eux attire particulièrement mon attention. Il s'agit de la représentation d'une jeune fille brune ressemblant énormément à ma sœur. Je sens la colère gronder en moi mais je décide de l'ignorer. Je continue de feuilleter le carnet jusqu'à tomber sur une représentation de notre camp. Sur la page d'à côté se trouve une centaine de petits traits dont quelques-uns sont barrés. Je devine aisément qu'un trait représente une personne et ceux qui sont barrés comptabilisent nos morts. Ce connard nous surveille depuis le début !

Je reprends les questions, inutilement si on considère le résultat lorsque quelqu'un ouvre la trappe. C'est Clarke. Comme d'habitude, elle arrive au pire moment : lorsque j'ai vraiment besoin de me concentrer, on peut toujours être sûr qu'elle sera dans les parages pour me distraire...

Elle reste muette pendant quelques secondes, considérant la situation, avant de lâcher :

-Et bien s'il ne nous haïssait pas avant, c'est le cas maintenant.

Ses paroles sonnent comme une accusation et je la prends à part pour lui parler :

-Qui s'en soucie, je m'exclame avant de demander doucement pour que les autres ne m'entendent pas. Comment va Finn ?

-Il est vivant, dit-elle simplement. Son peuple va venir le chercher.

Je sais qu'elle ne parle plus de Finn mais du Grounder. De toute façon, cette conversation était obligatoire alors autant qu'elle se fasse maintenant.

-Combien de temps donnes-tu avant qu'ils ne découvrent où il se trouve ? elle continue. Et que se passera-t-il quand ils le sauront, je veux dire quand ils viendront le chercher ?

-Relax, Princesse, je tente de la calmer. Personne ne nous a vu l'enlever. Il était enchaîné dans cette cave pendant tout ce temps. Et grâce à la tempête, on n'a pas vu d'âme qui vive sur notre chemin. De toute façon regarde, je dis en lui montrant le carnet ouvert à la page de notre Camp. Son peuple est déjà en train de nous tuer. Combien d'hommes doivent encore mourir avant que tu ne réalises que nous sommes en guerre ?

-Nous ne sommes pas des soldats, Bellamy, répond-t-elle en me rappelant mon ancienne profession. Regarde-le. On ne peut pas gagner.

-Tu as raison. On ne peut pas si on ne se bat pas.