« On ne peut battre son adversaire que par l'amour et non la haine. La haine est la forme la plus subtile de la violence. La haine blesse celui qui hait, et non le haï. » - Gandhi
On se retrouvent enfin ; mon sourire ne quitte plus mon visage depuis notre étreinte et ce trois lettres dîtes d'une manière explicite, qui m'a complètement rendu folle. Tout les deux sommes dans la cuisine ; on met la table ensemble, avec des regards qui ne cessent de s'envoler dans la pièce. On s'échange quelques sourire complice. Mon cœur chavire immédiatement face à son sourire, qui lui va tellement bien. Comme ont dit, après la pluie, le beau temps ; et bien c'était ça dans notre foyer. Hâlim et moi avions fais comme si rien ne s'était passé. Après avoir mis la table, je suis partie dans la chambre me changeait avant de manger.
J'ai mis un short large lui appartenant -ça m'amuse de prendre ses vêtements en guise de pyjama- et un débardeur noir m'appartenant. Je baisse la tête pour prendre mes cheveux entre mes mains et enroule mes cheveux pour me faire un espèce de chignon fait maison, avec quelques mèche dépassant. J'ai pris les long cheveux de ma grand-mère du côté de mon père, ils m'arrivent au bas du dos, de couleur noir intense, avec des boucles provenant de mon métissage.
Hâlim avait déjà mis tout sur la table et s'était installé. Il me regarde en souriant :
- Hâlim : T'en a pas marre de mettre mes bas ?
- Non, ça me va bien.
- Hâlim : Si tu le dis.
- Je le dis.
- Hâlim : Ça va mieux à l'original, c'est à dire moi, mais bon un jour comme je t'ai dis t'arriverai au niveau du boss.
- Je vois aucun boss.. -en regardant autour de moi-
- Hâlim : Tu l'admettra pas de toute façon. Le boss reste le boss.
- Le boss de rien du tout, j'ai faim, on mange.
- Hâlim : Fais la folle !
- Menace ?
- Hâlim : Non, je te préviens c'est tout -avec un sourire en coin-
On mangea en silence. Heureusement, qu'on s'était réconcilié sinon je n'aurais pas supporter le fait d'être séparé de cette homme. Tout en mangeant, je le regarde du coin de l'œil sans qu'il ne s'en aperçoive. En sa présence, tout le décor qui est en face s'évapore, et j'ai l'impression qu'on est que tout les deux dans un vaste trou noir. Le temps s'arrête à ses côtés.
L'amour a toujours était un sentiment que n'importe qui pourrait ressentir dans son adolescence, pour un petit jeune de sa classe ou autre ; mais moi, l'amour je ne l'ai jamais croisé, ni dans les couloirs, ni dans le bus. Les seuls hommes que j'osais regarder dans les yeux étaient les membres de ma famille, le reste c'était des frères par Allah que je saluais simplement sans serrage de main, ou autre manière. Le fait que je sois différente à fait que je me retrouve seul contre le monde. Ma vie se résumait qu'à ma famille.
Hâlim a su me changer de toute les manières possible. Avec lui je m'ouvre même si il y a toujours une certaine gêne entre nous, on apprends à mettre de côté nos complexes et essayons de nous rapprocher. Pendant le dîner, il m'a comparé à une colombe, ce qui m'a fit sourire. Je lui demanda pourquoi une colombe, il me répondit sans même me regarder peut-être par honte : « La colombe est blanche, si je suis pas con, le blanc représente la pureté. Et, toi t'es une colombe éclatante et très pure. ». Parfois, il dit des choses digne d'un grand philosophe, mais à sa manière. Ce qui me paraît difficile c'est le déchiffrage de chacun de ces paroles.
Notre histoire n'est pas digne d'un conte de fée, car les contes finissent la plupart du temps très bien, « ils vivent heureux et eurent beaucoup d'enfant » telle était la fin de ces livres qu'on nous lisait enfant. Un livre particulièrement revint dans ma tête, celui d'une princesse ayant trouver son prince mais leur histoire était rempli de péripétie.. cette histoire me rappelle celui que je vie avec Hâlim, notre histoire est belle, mais n'est pas égal à ces multiples conte. J'aurai tant aimé connaître la fin de ce conte marocain que mon père m'avait lu en arabe dans mon enfance.. seul la fin reste pour compléter le puzzle.
Ce que je ressens auprès de toi est d'une puissante inexplicable, et surtout indescriptible. Les mots ne suffiraient pas pour te dire à quel point mon amour pour toi dépasse les monts. Face à toi je me sens faible, je perds contrôle de tout mes membres et tout ça se produit grâce à simple sourire, ou un simple geste.
On finit de manger. Je débarrasse avec son aide bien évidemment. Je commençais à laver les assiettes et il s'est placé derrière moi, posa ses mains sur les miennes :
- Tu fais quoi ?
- Hâlim : Je t'aide ça se voit pas.
- Il y a que deux assiettes, tu peux aller t'asseoir.
- Hâlim : Ça te dérange.
- Arrêtes.
- Hâlim : Quoi ?
- Tu m'aides pas, tu caresses mes mains.
- Hâlim : Et ?
-...
- Hâlim : T'as froid ?
- Non..
- Hâlim : Pourquoi tu trembles alors ?
- Arrêtes Hâlim..
- Hâlim : Mal à l'aise ?
- Si je te faisais ça, tu le serais plus que moi je pense.
- Hâlim : Hâlim est jamais mal à l'aise.
- Tout à l'heure quand tu m'a comparé à une colombe tu l'étais.. arrêtes de faire l'homme intouchable.
- Hâlim : Laves tes yeux parce que tu vois pas et fais ta vaisselle -en lavant ses mains-
- La preuve, tu fuis.
- Hâlim : Je fuis rien du tout. -en secouant ses mains en direction de mon visage-
Il se dirigeait vers le salon :
- Hâlim : Dépêche toi, on va faire un jeu.
Il ne m'a pas laissé le temps de finir qu'il avait filé. Une boule chaude se formait dans mon ventre, et j'ai souris en repensant à ses mains sur les mienne. Après avoir rapidement tout nettoyé, je suis partie dans le salon. Sur la table basse se trouvait ses casquettes, des t-shirt et des joggings à lui.
- Hâlim : Enfin -en se tournant vers moi-
- Pourquoi y a tous tes affaires là ?
- Hâlim : Je veux te voir m'imiter.
J'ai explosée de rire. Au fond c'était un enfant qui avait besoin d'amusement. Il cachait cette facette de lui mais la montrer quand il avait besoin d'extérioriser. Je commence peu à peu à cerner mon mari. Une personnalité pas du tout propre à la violence qui peu apparaître à certains moment.
- Hâlim : T'as fini ?
- Oui..oui..
M'exclamai-je en souriant. Il m'indiqua ce que je devais mettre. Je me dirigea dans la chambre, le sourire au lèvre. Après avoir fini de me vêtir en Hâlim, je sors de la chambre en tournant sur moi-même, comme une enfant et en rigolant. J'étais vraiment euphorique, ce moment que je partage avec lui, restera sûrement encré à vie dans ma mémoire.
- Hâlim : Vas-y je regarde si tu me connais bien -en souriant-
Je me racla la gorge, pris mon air sérieux, et fronça les sourcils.
- Hâyat ! Hâyat !Vas-y monte ! Casse-tête cette meuf ! J'ai raison de pas m'approcher des meufs, elles ont des boutons automatique pour pleurer, c'est un truc de ouf ! -en enlevant la casquette et en la remettant- fais ta vaisselle et casse pas la tête !
Interprétai-je en prenant la voix d'un homme.
Il était mort de rire. Me voir dans son personnage devait être assez drôle puisque question imitation je suis nul.
- Hâlim : Va te changer, met ça-en me lançant un t-shirt, un jogging et une casquette-
- Cette fois tu va voir que j'ai raison.
- Hâlim : De quoi ?
- Tu verras.
En revenant, je marchais comme lui -pas du tout ça mais bon, on fais avec. Les mains dans les poches, je me suis adossée au mur, en le regardant.
- Je suis beau hein ? T'inquiète un jour t'arrivera à mon niveau...-en criant- Hâyat, il est où ma casquette ? Mon jogging ? Mon t-shirt ? Bordel ! Je vais fumer parce que je fais péter un plomb. -en faisant mine de fumer, puis je jette ma cigarette imaginaire- Hâyat, j'aime pas dire ce genre de truc, j'ai pas l'habitude !
Dis-je en m'approchant de lui. Je me suis allongée sur ses genoux et enleva la casquette.
- Caresse mes cheveux... fais pas la gamine !
Je me relève, et le prends par la nuque -en essayant d'être la plus violente possible- je le regarde dans les yeux.
- Tu m'rends fou Hâyat, wallah (*Par Allah) tu m'rends fou !
Il détourne son regards. Je le lâche et me lève avec un sourire victorieux et remet la casquette sur ma tête.
- Je te l'avais dis. Hâlim, il est gêné.
Il se lève d'un bond, et me regarde l'air déterminer. L'air de me dire « Ah ouais, moi Hâlim gêné ? ». Il s'approche de moi, je faisais moins la maline, certes c'était amusant, mais là ça devenait stressant. Je me perdais dans ces yeux comme à mon habitude, je voulais résister, donc je me suis retournée, pour aller dans la chambre, mais il m'enleva soudainement la casquette et détacha d'un geste mes cheveux qui se laissèrent tombé.
- Hâlim : En sah (*En vrai) j'aime tes cheveux quand ils sont lâché, et ils sont beau.
Il passa sa main dedans. J'avais le corps qui frémissait. Il me prit par la taille et se nicha dans mon cou. Je le sentais respirer dans mon cou. Mon ventre se nouait de plus en plus. Il me tourne vers lui, et me regarde dans les yeux. Je baisse les yeux :
- Hâlim : La plus gêné entre nous deux c'est toi Hâyat.
Entendre mon prénom de sa bouche et avec un telle douceur me donner des frissons. Pour ne plus supporter son regard sur moi, je l'ai pris dans mes bras. Près de lui je me sentais en sécurité, comme un oiseau en cage. L'oiseau en cage aimerait retrouver sa liberté, mais moi je voulais à jamais rester dans cette cage qu'était ses bras musclés.
- Hâlim : J'ai envie de faire un truc là tout de suite.
- Quoi ?
- Hâlim : Un truc, mais je me retiens.
- Quoi ?
- Hâlim : T'as confiance en moi ?
- Oui.
- Hâlim : Regarde-moi alors.
Je me suis détaché de lui, et l'ai regardé. Il déposa ses lèvres sur les miennes, et les papillons dans mon ventre se sont envolés immédiatement. Ces picotements dans mon ventre, devait intense. Il se détacha finalement de moi. On se dirigea tout les deux dans la chambre, et il s'allongea sur le lit et tapota son torse pour que je vienne m'y allongé. Ce que je fit sans réfléchir à deux fois. Il caressait mes cheveux d'une délicatesse inouï. Son côté doux, resurgissait toujours lorsqu'il était avec moi.
- Hâlim : T'as vu les billets ?
- Oui.
- Hâlim : Alors ?
- J'irai où tu iras.
- Hâlim : T'as vu la date ?
- Non.
- Hâlim : On part dans deux jours, pour revenir dans dix jours.
- Dix jours ? -en me levant-
- Hâlim : Ouais pourquoi ?
- Ma rentrée est dans huit jours.
- Hâlim : Ah ouais, j'avais zappé que tu serais pas femme au foyer, mais psy.
- Tu veux que je sois femme au foyer ?
- Hâlim : Je t'oblige pas à rester si tu n'en a pas envie. Tu fais ce que tu veux, mais oublie pas que c'est moi l'homme, pas de faux pas !
- C'est mon rêve d'être psy, il me reste que deux années après cette année pour l'être.
- Hâlim : Je peux te dire un truc ?
- Vas-y.
- Hâlim : Tu veux être psy, mais soigne toi de ta phobie des clowns avant parce que imagine un clown se ramène dans ton cabinet tu fais comment ?
Je lui donne un coup sur le torse, et il me souriait de toute ses dents. Je me suis rallongeais sur son torse, en faisant des va et vient sur celui-ci avec mes doigts. Je sentis sa main se faufilait à l'intérieur du t-shirt que je portais, il s'est arrêté à mon dos et s'est mis à me caresser. Il me rendait folle ! J'ai cru recevoir un coup de vent dans tout le corps, puisque je frémissais.
- Hâlim : On part plus en Algérie ?
- On peut y aller, si je rate deux jours, c'est pas grave..
- Hâlim : T'es sûr ?
- Oui... je t'ai jamais demandé tu viens d'où d'Algérie ?
- Hâlim : Oran.
- C'est beau là-bas ?
- Hâlim : Oui. Je crois que ça fais plus de cinq ans que j'y suis pas allé.
- Ah ouais ? Pareille pour moi ça fais très longtemps que je n'ai pas mis les pays sur le sol marocain.
- Hâlim : Un jour on ira tout les deux, j'ai toujours voulu voir à quoi ressemble votre bled !
- Insha'Allah (* Si Dieu le veut) pareille j'ai toujours voulu voir l'Algérie.
- Hâlim : Et l'île de ta mère t'y a déjà mis les pieds ?
- L'île au Lagon ? Non, jamais.
- Hâlim : Toi et moi on fera le tour du monde.
- T'es un plus grand rêveur que moi.
- Hâlim : Il faut, sans rêve, ta vie sert à rien.
- Je confirme.
Il déposa un baiser sur mes cheveux. J'aurai aimé que le temps se suspende pour qu'on reste éternellement ainsi. Je commence à réellement avoir peur, sa présence me devient vitale ! Tout les symptôme d'une femme follement amoureuse je les avais ; mon cœur bat la chamade à chaque fois que je suis près de lui, mes mains deviennent soudainement moite, et dès qu'il me touche tout mon corps frissonne. Jusqu'où cette amour me mènera ? Notre départ en Algérie le changera ? Me changera ? Nous fera du bien ou du mal ? Verra-t-on sa famille ? Toute ses questions se bousculent dans ma tête. L'avenir me réserve de bonne chose ou de mauvaise ? Seul le temps me le dira, pour l'instant je profite de l'homme que j'aime, car demain sera un autre jour, mon rêve deviendra peut-être cauchemar.
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Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»
General FictionL'homme aux milles facette, deviendra l'antibiotique de ce cœur carbonisés. Je ne suis pas l'auteur de cette histoire je tient juste a partager cette magnifique histoire car pour moi elle mérite d'être lu par tous le monde . J'ai bien sur demandé l'...