Mes jambes me portent difficilement, j'ai cru un instant que j'étais dans un cauchemar et que j'allais me réveiller dans peu. Je regarde les visages autour de moi et me rends compte que ce que le médecin a dit n'était pas le fruit de mon imagination. Ma vue se trouble cette fois-ci, je cligne des yeux et tout ce que j'essayais de contenir à couler à flot. Son sourire me revient en tête comme s'il n'avait jamais disparu.. nos multiples moment ensemble repassent en boucle dans ma tête telle un film. Je me rends petit à petit compte que je n'entendrais plus le son de ta voix, ne verrait plus ton sourire... cette réalité pèse lourd dans mon cœur.
J'ai mal au cœur.. je sais que cette tristesse n'est pas éphémère mais j'aurai tant aimé.
Le fait qu'il n'est pas beaucoup de chance de survivre me pèse.. Pourquoi nous ? Pourquoi le sort s'acharne sur moi ? La réponse seul Dieu l'as ! Ils ont étaient obligé de l'opéré à la tête, le fait qu'il est déjà subit une opération il y a quelques années et qu'il ne s'est pas totalement rétablit à empirer son cas.. Le choc a était trop importante ; soit il se réveillera saine et sauf, soit il perdra la vie. Il est entre la vie et la mort, si son état ne s'améliore pas, j'arrive même pas à imaginer la suite.
L'homme que j'aime se trouve actuellement dans le coma et n'as pas beaucoup de chance de survie.
Je me suis assise sur une chaise ; j'avais que l'impression que j'avais le tournis. J'arrivais pas à y croire, pas lui... pour moi c'était impossible. Le surplus d'émotion était tellement puissant que je me suis mise à pousser des hurlements dans l'hôpital comme une folle, je criais au médecin que c'était un menteur. Je lui vociférais que mon mari ne peut pas être entre la vie et la mort, c'est impossible, il est trop fort pour que la mort l'effleure. Il m'a toujours dit de ne pas m'inquiéter, il me l'as toujours dit... Autour de moi tout le monde me regardait, leur regard rempli de pitié.. J'ai fuie, fuie comme une lâche de l'hôpital, je n'arrivais pas à me faire à l'idée que mon mari était entre la vie et la mort.. je me posais mille et une question.
Comment serait ma vie sans lui ? Si il part je suis la seule coupable ? J'ai souhaité sa mort, mais je ne le pensais pas.. je m'excusais auprès d'Allah de ses paroles que j'ai débité sans réfléchir, je m'excusais auprès de Hâlim pour le mal que je lui ai fait.. oui je me sentais coupable ! Si on me l'arrache, je n'arriverais sûrement pas à m'en remettre.
- Sakeena : Arrête de te faire du mal.. il est pas mort Hâyat..
- Il va mourir, je le sens.. c'est de ma faute tout ça..
- Sakeena : C'est le destin, on peut rien faire contre..
- Non, c'est moi.. Allah me puni, j'ai manqué de respect à mon mari Sakeena, je lui ai manqué de respect..
- Sakeena : C'est pas de ta faute, arrête de te culpabilisé.. il va s'en sortir. Allah est grand..
- Je suis la seule fautif.. je m'en veux.. par Allah je m'en veux !
Elle essayait de me consoler mais rien y faisait.. Le pire c'est que partout où je posais le regard, je voyais des gens sortir de l'hôpital mal au point ; en pleure. J'étais absolument certaine que ça serait mon tour très bientôt, de sortir de cette hôpital avec un profond trou dans le cœur, à cause d'une mort !
Il était en soin intensif donc personne ne pouvait le voir. Ses parents sont arrivés peu de temps après ; je n'arrivais pas à regarder mes beaux-parents dans les yeux c'était comme leur dire que c'est moi l'assassin de leur fils. Sa mère m'a prit dans ses bras, et sangloter. Mes larmes coulaient, sans que je ne fasse aucun bruit, j'avais honte de moi, honte de ce que j'étais devenu ! Mon beau-père lui, était muet, aucune expression dans le visage, mais je le sentais qu'il était mal, mais ne le montrait simplement pas. Certes il n'est pas le vrai père de Hâlim, mais il le considère comme son fils aînée, et ça se ressent énormément.
Djibril explique la situation aux parents de Hâlim, tandis que je pleurais mais en ayant le regard dans le vide. J'étais perdu... dans un trou profond. Dans ce sombre trou, il n'y avait aucune lumière pour m'éclairer. J'invoquais Allah dans ma tête de ne pas me le retirer ; je l'aimais au point de demander à Allah de prendre mon âme à la place du sien.
Peu de temps après mes parents sont arrivés suivit de mon frère. En temps normal, j'aurais sauté sur mon père ou sur ma mère, mais à ce moment-là j'avais besoin que de lui et de personne d'autre. Ma mère essayait de me redonner le morale, en me disant que rien ne lui arrivera mais je l'écoutais à peine. Mon regard était toujours dans le vide.
Mon cœur était dans une tombe, et on commençait à l'ensevelir de terre. Cette sensation d'étouffement est horrible ! J'étais morte mais en étant vivante, je me sentais asphyxiée... malgré que l'air était abondante j'avais l'impression de respirer autre chose.. Dès que je ferme les yeux, c'est son regard qui me vient, non pas son regard souriant mais un regard pâle, cherchant tout simplement la mort.
- Yemma : Il est 7 heure du matin, viens on rentre Hâyati.
- Non...
- Yemma : Tu va te reposer et tu reviens plus tard.
- Imagine qu'il quitte ce monde et que je suis plus là...-en sanglotant- je peux pas.. j'ai peur mama, j'ai peur..
M'exclamai-je en ayant toujours le regard dans le vide, tout en essuyant mes larmes qui me brûlait la peau.
- Yemma : S'il te plaît, on rentre..
- Je peux pas le laisser seul.. il a besoin de moi..
- Baba : Ma fille, écoute ta mère.
- Baba...c'est ma faute.. s'il part.. s'il me laisse je fais quoi ?...
- Baba : Écoutes-nous, tu reviens plus tard..
- Djibril : Je reste là, écoute tes parents, va te reposer et revient plus tard.
- Sakeena : Je viens avec toi..
Après plusieurs demande de chacun, j'ai décidée de partir. J'avais aucune envie de le faire mais mon état ne me permettait pas de rester encore éveillée.
En arrivant chez moi, je suis directement partie prendre une douche.. l'eau coulé abondamment sur mon corps, mais mon esprit n'y était pas. Je ne sais pas combien de temps, je suis restée dans la salle-de-bain mais c'est ma mère qui est venu frapper pour me sortir de mes pensées. J'ai fais mes ablutions et suit immédiatement partie prendre mon tapis de prière. Mes larmes se mélangeaient à mes paroles, j'ai lu la sourate Al Baqara jusqu'à la fin, la douleur interne mélangeait à la douleur externe -de mes pieds qui me faisait mal à force d'être debout- me faisait encore plus sangloté. Au moment où mon front à toucher le sol, j'ai tout lâché...
Après une longue série de prière, je suis partie m'allonger dans mon lit et me suis mise sous la couette.. peu de temps après Sakeena est venu s'y glisser. Dans ses yeux c'était de la compassion mélanger à de la tristesse. Dire que mon mal être touche mon entourage, me fait encore plus souffrir. À cet instant-là j'ai eu l'impression d'avoir la peste, et de contaminer tout mes proches !
- Sakeena : Allah est avec toi ma sœur, et t'as tout le monde qui te lâchera pas.. soit forte. Je t'es connue forte et je veux te connaître forte jusqu'à la fin..
- S'il meurt, je suis la seule coupable..
- Sakeena : S'il part c'est que c'était son destin et le tien.. tu n'es pas fautif Hâyat.. tu l'es pas..pleure plus ma sœur.
La force je l'ai perdu il y a bien longtemps, depuis qu'il a volé mon cœur, je suis devenue faible. Je suis une âme torturée.. Ma peine me rendait faible !
*
Janvier 2009 ; cela fait une semaine qu'il est dans cette hôpital, dans ce lieu où tout être peut partir à tout moment. Une semaine de peine et de pleure. Une semaine où je passais mon temps à l'hôpital, j'avais oublié mes études, mon travaille.. il n'y avait que lui qui comptait. Je pouvais seulement le voir de loin et ça me rendait encore plus anxieuse ! Le médecin nous ramener toujours les même nouvelles, ils s'en sortira mais il y a peu de chance puisque son état ne s'améliore pas. À chaque fois que j'entendais ça, je me retenais d'éclater en sanglot devant sa famille. Je gardais tout à l'intérieur mais dès que j'avais le dos tourner, je laissais échappé une larme que j'essuyais immédiatement.
Un jour, j'étais assise sur une chaise près de la chambre où il était. Ce jour-là, il n'y avait que moi, tout le monde était partie. Je ne me cachais pas pour pleurer, je laissais tomber plusieurs perles mais en silence, et ses gouttes allait mouillée ma 3abaya. Je quittais l'hôpital souvent très tard par la demande de mes proches. Je pleurais ma peine sur cette chaise, les mains d'une personne sur mon épaule m'as fait sortir de mes pensées. C'était Rachid, son jeune frère. Il n'était jamais venu depuis que son frère était hospitalisé. Quand j'ai levé le regard, il n'osait pas me regarder.. son regard allait vers la vitre où on pouvait voir son grand-frère allonger sur un lit entourée de plusieurs machine.
- Rachid : S'il meurt, j'aurais plus aucun de mes frères avec moi..
-...
- Rachid : S'il meurt, je lui aurait jamais dis à quel point j'ai besoin de ses coups de pression..
-...
- Rachid : Tout mes frères vont partir ?
-...
- Rachid : Mon frère le sait pas, mais j'ai jamais voulu lui manquer de respect.. mais j'ai toujours voulu suivre ses pas, réussir dans le monde de la rue comme lui l'as fait, je voulais qu'on me respecte comme on l'as toujours respecté.. je l'ai toujours pris comme exemple et quand il me disait d'arrêter mes mauvaises fréquentation, mon mauvais comportement, je pensais qu'il me le disait pour pas que je le dépasse dans le haram (*l'illicite).. Krimo est mort et c'est maintenant son tour ? Tout le monde l'aimer, et j'étais jaloux... je lui ai dit qu'il était une erreur et que c'est de sa faute que ma mère a était abandonné par son père.. j'ai reproché à mon frère d'être mon frère.. je suis un putain de con !
Il essuyait les larmes qui coulaient de ses yeux.. ça se voyait qu'il aimait son frère. J'ai reçu des milliers de couteau dans le cœur en l'entendant parler ainsi. Rachid n'est pas un homme sans cœur comme je l'ai toujours pensée. Le voir aussi triste à envenimer ma tristesse. La fleur que j'étais fanée peu à peu, et aucune eau ne pourra me rendre mes pétales et ma couleur. Comme à mon habitude je n'arrive pas à supporter les larmes d'autres personne, j'essaye de partir mais il me retient par le bras avec une certaine violence.. ce geste me rappelle celui de son frère. Je regarde Rachid dans les yeux et c'est Hâlim que je vois, il y a que les yeux qui sont différent sinon ils sont identique. Les même trait dur, les même geste, la même expression ; et surtout l'oubli du sourire.
On s'est regardé longuement dans les yeux, mais je n'ai pas réussi à soutenir son regard plein de désespoir. J'ai baissée le regard et me suis laissée porter par la tristesse.
- Rachid : Me laisse pas tout seul, j'ai... peur ! Moi qui dit toujours que les mecs qui ont peur c'est des tapettes, regarde ma situation !
Il cherchait ses mots comme son frère. Tout en lui me rappelle l'homme que j'aime. Il me lâche et on reste tout les deux debout devant cette baie vitrée à regarder Hâlim sur ce lit.
*
Février 2009. Je suis noyé dans le pénombre d'une énorme peine. Il ne s'est toujours pas réveillé, mais maintenant se trouve dans une chambre où on peut aller le voir seulement un par un. Depuis qu'on peut le voir de près, je n'ai pas eu le courage de rentrer dans sa chambre. Je m'imaginais toujours le pire..
Une fois, j'étais à l'hôpital comme à mon habitude, en compagnie de Rachid qui essayait de me convaincre d'aller dans la chambre pour le voir, alors que lui même ne l'as jamais fait depuis. Tout les deux redoutions la même chose.
-... : Rachid ?
On a levé le regard en même temps. C'était une femme matte de peau, au cheveux ondulée. Elle avait un charme particulier, elle était suivit d'un homme. L'homme avec qui elle était, était grand, à la carrure d'un boxeur, cheveux brun.
- Rachid : Lyna ?
Il s'est levé et l'as prit dans ses bras. Sa sœur pleurait à n'en plus pouvoir. La scène était pire que dans les films dramatique. Rachid retrouvait sa sœur, mais sa sœur retrouvait son autre frère dans un lit d'hôpital ; triste est nos destins. Je vois une famille se décomposé sous mes yeux, que puis-je faire alors que moi-même je souffre ? J'aurais aimé avoir la force de nous soutenir tous, mais c'est impossible !
- Rachid : Bien Samir ?
- Samir : Tranquille et toi ?
- Rachid : Ça peut aller.. et toi grosse ?
- Lyna : Oui.. -en se détachant de lui-
- Rachid : Ton mari il a prit du poids hein ! -en faisant mine de sourire-
- Samir : C'est que des muscles mon frère, pourquoi tu rages ?
- Rachid : La vérité, t'as que de la graisse !
- Samir : Dans le ring quand tu veux, et tu me diras si j'ai de la graisse !
- Rachid : Il t'aurait terminé Hâlim sans pression gros !
Le prénom de Hâlim à jeter un froid. Ils se sont tous regardé.. et sa sœur s'est mis à pleurer. Elle était pire que moi niveau pleure. Je comprenais totalement sa position, savoir que son grand-frère celui qui n'as pas accepté son union avec celui qu'elle aime entre la vie et la mort doit être difficile. Surtout quand on a pas vu ce frère depuis des années.
On a tous espoir qu'il se réveille un jour, et qu'il nous insulte tous d'avoir pleurer..
- Rachid : Hâyat, ma sœur Lyna.. Lyna, Hâyat..
- Lyna : C'est ta copine ?
Demanda-t-elle en essuyant ses larmes.
- Rachid : La femme de Hâlim en chair et en os.
- Lyna : Quoi ?
- Rachid : Il s'est marié..
*
Depuis le jour où Lyna était passé à l'hôpital, elle n'était plus jamais repassée. J'ai appris par la bouche de Rachid, qu'elle n'avait plus le courage de remettre le pied là où la mort est tout près de son frère. J'ai cerné le caractère de Lyna à travers les paroles de Rachid ; c'est une femme très sensible et tout ce qui touche son frère la touche.. depuis son départ personne n'avait vraiment eu des nouvelles d'elle. Elle n'osait pas revenir par respect pour Hâlim... son frère représente énormément pour cette femme, et le voir sur un lit d'hôpital tout près de la mort la détruit !
*
Mars 2009. Un dimanche matin, je suis partie me réfugiais à La Raid pour réfléchir.. même si je n'arrivais pas à y rester très longtemps j'avais besoin de prendre l'air, et d'oublier un instant toute la tristesse qui submerge mon être. Mon quotidien rimait avec nostalgie. Je repensais à tout nos moments passer, à son odeur, à sa voix, à ses crises de nerfs, à son visage.. à tout. Cela fait maintenant trois mois que je ne suis pas rentrée dans sa chambre pour le voir.. trois mois que j'ai les même mots du médecin.
J'ai passé environ trente minute à La Raid et j'ai décidée de me lever pour partir en direction du pire endroit pour moi. Quand j'ai tourné ma tête pour me lever, Rahim était assis à côté de moi. J'ai même pas senti sa présence tellement mon esprit survole les nuages.
- Rahim : As Salam Aleïkoum.
- Waleykoum salam..
- Rahim : Essuie tes larmes..
J'ai posé ma main sur ma joue et me suis aperçu que j'avais pour la énième fois pleurer.
- Rahim : Place ta confiance en Allah il se réveillera sain et sauf.
- Insha'Allah..
Je me suis levé pour partir.. il s'est aussi levé.
- Rahim : La mort prends beaucoup de monde et je sais de quoi je parle.. oublie pas qu'on partira tous un jour.
- Il.. il est fort..il va se battre et me revenir..
- Rahim : Oh ! Arrête de pleurer, je voulais pas te faire pleurer..
J'ai explosé en sanglot devant un inconnu. Je baisse trop souvent les armes et c'est horrible ! Je me suis retrouvée dans les bras de Rahim à pleurer comme tout les larmes de mon corps. J'ai pleuré à en avoir mal à l'intérieur, pleuré à n'en plus pouvoir. Pendant un long moment j'étais dans ses bras.. il m'enleva de ses bras, et m'a regardé dans les yeux.. Les larmes floutés mon regard au point que j'hallucinais, j'avais l'impression de voir Hâlim en face de moi, c'était une sensation très étrange, mais à la fois qui me rassurer.
Il déposa ses mains délicatement sur mes joues pour effacer ses tâches qui me tuaient. Il posa ensuite ses mains sur chacun de mes joues.. mon cœur battait très rapidement, j'avais vraiment l'impression que c'était mon mari que j'avais en face de moi.. j'étais perdu dans une brume d'illusion. Sans que je comprenne, ses lèvres se posèrent sur les miennes..
Je l'ai poussée... Rahim a éclaté mon cœur en mille morceau. Il m'a salit, et m'as détruit en même temps. Aucun homme après Hâlim n'as posé ses lèvres sur les miennes, et lui l'as fait. J'ai touché mes lèvres, et les grattés pour supprimer toute trace de cet homme. Mais ce qui est déjà fait est impossible à effacer.
- Rahim : Je voulais pas Hâyat, wallah que je voulais pas !
Je le regardais avec dégoût.. la culpabilité que je ressentais auparavant à refait surface et cette fois plus intensément. Quand, deux personnes s'aiment, il y a toujours un obstacle qui se présente à eux.. et cet obstacle porte deux noms : La mort et Rahim. Le baiser d'un autre homme représente une infidélité.. et l'infidélité est une trahison.
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Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»
قصص عامةL'homme aux milles facette, deviendra l'antibiotique de ce cœur carbonisés. Je ne suis pas l'auteur de cette histoire je tient juste a partager cette magnifique histoire car pour moi elle mérite d'être lu par tous le monde . J'ai bien sur demandé l'...