Les yeux de ma mère sont condamnés par l'humidité. C'est la deuxième fois que je la vois dans cet état. Même dans le pire des moments, -on en as vécu- : les factures impayés, le manque de nourriture, avoir le strict minimum tout les mois, ne pas avoir la nouvelle technologie. Se débrouiller qu'avec ce qu'on possédait. Jamais, elle ne s'est plein, on a vécu dans la simplicité, et avec le principal : l'éducation. Les yeux de ma mère, ont toujours était malade de tristesse, et mouiller tout les soirs, pour cause, elle ne pouvait pas nous offrir ce que beaucoup d'enfant possèdent. Cette maladie la ronge depuis qu'elle nous as auprès d'elle ; chaque chose qu'elle fait est pour nous, pour notre bien.
Voir ses enfants souffrir sous ses yeux est une chose inconcevable pour elle ; nous sommes les étoiles dont elle a toujours rêvé, et voir la douleur dans nos yeux c'est pire que la mort. Mes parents se sont toujours battu contre le monde, pour nous ; je me rappel qu'à mes douze ans, une assistante sociale est venue dans notre humble foyer pour faire le point car à ce moment-là nous avions de grave problème financier : un début d'adolescence très difficile. L'assistante sociale voulait nous mettre en foyer, car mes parents étaient « dans l'incapacité » de s'occuper de deux enfants avec leur « handicap ». Le monde entier traité mes parents comme deux incapables. Ils se sont battus contre vents et marrées pour que jamais nous soyons séparés ; leur motivation, leur détermination, leur sagesse a fait que le monde s'est incliné. Comment deux enfants pouvaient être loin de leur parents ? Comment deux pauvres enfants auraient pu supporter la séparation et vivre avec des inconnus ? Depuis ce jour, ma mère s'est promis de ne jamais nous laisser souffrir.
Une mère poule paraît-il, mais s'il savait par quoi cette femme cultivée est passée pour avoir ses enfants, ils en trembleront. Elle a portée un poids énorme sur ses épaules sans jamais se plaindre, elle a combattu comme une guerrière, avec la hargne d'un soldat, parfois elle faiblissait comme tout être humain, mais elle se relevait immédiatement. Les yeux cernés. Les joues creuses. La bouche souriante. Elle luttait pour notre survie. Sa faiblesse, c'est ses enfants ; elle devient très vite une lionne enragée quand on touche au deux êtres qu'elle a mit au monde avec difficulté. Que ferait une mère pour ses enfants ? Tout.
En famille nous avons créer un monde à part ; un monde où l'ont se comprends juste avec le regard. Ensemble notre unique but était de s'en sortir avec l'amour qui émane de nous. Une famille soudés nous avions était, nous étions, et nous sommes.
- Baba : Nadjima calme-toi, écoute ta fille..
- Yemma : Ma fille... ma fille... oui tu l'as bien dit, c'est ma fille elle est sortie de moi Souleymane... j'ai souffert pour l'avoir tu le sais mieux que personne. Pendant ma grossesse, j'ai pleurée par peur de la perdre comme tout les autres que j'ai perdue, j'ai priée nuit et jour pour que ma fille vienne au monde, pour qu'un soleil illumine notre toit qui s'est écroulé quand tu as perdu la vue ! Je me suis battu pour nous, pour mes enfants, pour toi... et cet homme vient et fais pleuré ce même enfant que j'ai portée dans mes entrailles..On touche pas à mes enfants... toute sa vie elle a souffert pour nous, toute sa vie elle a pleurée en cachette pour nous et ça tu le sais très bien, et aujourd'hui ça continue ? J'ai toujours cru que ma fille allait vivre heureuse, qu'elle ne souffrirait pas comme moi... mais...elle souffre plus que je n'ai souffert, je le sens... t'entends ? Je le sens ! J'ai mal pour mon enfant, elle souffre.. je veux que mes enfants aient une vie saine, sans problème, ils en ont trop bavé...ya Allah épargne mon enfant... fais moi souffrir tant que tu le veux... mais pas elle...
Les mains levés vers le ciel, elle implorait le Seigneur de m'épargner cette dure épreuve, chaque mot qu'elle prononce est brisé par les sanglots ; le temps me paraît long, je m'accroche à une branche qui se casse, et va bientôt finir par me faire tomber. L'entendre pleurer me brise encore plus que je ne le suis ! Son rêve s'écroule sous ses pieds. Aucun humain sur terre ne peut vivre sans épreuve, cette phrase c'est elle qui me l'as dite. Tout l'or du monde ne me ferait pas oublier les valeurs qu'elle même m'as inculquée.
- Arrête de pleurer yemma..
Elle est sortie de sa chambre sans rien dire. Ces larmes qui coulent ne servent à rien, il finiront par nous faire fondre.. il m'as dit que les larmes finissent toujours par nous détruire et c'est le cas. Ma mère est au plus bas, par ma faute. Mon père m'étreint, je continue de pleurer dans ses bras. Je veux m'arrêter pour ne pas leur infliger ma tristesse mais je suis incontrôlable, c'est automatique ; mon cœur me fait mal et seul les larmes expriment ce mal être. Le courant de la vie, me brise en quelques mouvement.. j'ai toujours courue derrière le bonheur, sans reprendre mon souffle ce qui me pénalise puisque maintenant elle est tellement loin que courir derrière serait y laisser ma peau.
- Baba : Ta mère parle sur le coup de la peur, tu sais qu'elle t'aime beaucoup, te voir comme ça la terrorise, elle a l'impression de se voir en toi quand j'ai perdu la vue. Elle a toujours fais la femme forte comme toi, mais derrière c'est les pleures qui ont définit sa vie. Parfois, elle oublie que partager ce qu'elle ressent pourrit son intérieur, et quand ça explose c'est tous ce qu'elle a gardée en elle qu'elle éjecte, et sans s'en rendre compte elle fais mal au gens autour d'elle ; tu te rappelle quand sa brûlure lui faisait mal, elle ne le disait pas, vous le remarquiez et elle ne niait pas, mais ne le disait jamais de son plein grès. Ta mère est une femme qui a beaucoup souffert, tu le sais, et tu le vois, elle a toujours vécu pour vous, vous êtes ses perles.. c'est une mère elle sait quand ses enfants souffrent.. ne lui en veut pas.
- Je lui en voudrais jamais Baba.. mais elle peut pas m'interdire de voir mon mari.. elle peut pas... il a rien fait, tu le sais..
- Baba : Elle pensait par ce qu'elle disait, elle te poussera à aller le voir, elle aime trop Hâlim pour le laisser filer, car elle sait que c'est lui qui rends heureuse sa vie.
- J'ai peur... s'il le condamne je vais devenir quoi ?
- Baba : Il est innocent, tu le sais.. si sa femme le croit innocent rien ne peut le condamner. La justice peut tout faire, tout, mais elle ne brisera pas ce lien que vous avez créer, même loin une chose vous unis.. le fil de l'amour que vous avez l'un envers l'autre. Place toujours ta confiance en Dieu, c'est le témoin de votre union, il vous éprouve pour renforcer votre amour.. aie confiance en Dieu ma fille.
- Si t'aurais vu ses yeux Baba... son visage m'as glacé le sang, il était vraiment mal... il a pleuré Baba...il a pleuré.. on va pas supporter cette épreuve... je le connais... il...va pas ressortir le même... il...
Ma peine est devenue mon royaume, je suis dans le donjon de la tristesse. Je me noie. Je revois ses yeux rougeâtre, cette larme rouant sur sa joue qui tombe au sol qui fissure mon cœur en mille morceaux. J'ai vu sa détresse, sans avoir bu on se retrouve dans l'ivresse. Notre amour nous condamne tout les deux.. les moments heureux passaient ensemble sont comme des lames qui entaillent mon être. La rue a mis sur pause l'histoire de deux cœurs s'aimant.. le passé a rattrapé la réalité.
- Baba : Il va tenir pour toi, pour vous. Il sait que derrière lui, il a laissé une princesse.. il sait aussi que cette princesse va l'attendre le temps qu'il faudra. Ma fille, tu es la force de ton mari, tu dois le soutenir, si il fait partie de ton destin c'est pas pour rien, Allah ne fait jamais les choses aux hasards. Un soldat doit réussir à passer chaque obstacle pour voir le bout du tunnel. Pour l'instant le tunnel où tu te trouve est noir, mais la lumière de la religion peut éclairer.
Mon père est l'ange qui remonte ma foi. Il n'as pas réussi à faire disparaître la peur, mais il m'as remonter le moral comme le ferait un père, un ami, une personne me voulons du bien. Sans lui, où serais-je ? Son sixième sens, ne le trompe jamais ; j'ai une confiance aveugle en celui qui m'as vu grandir. Je vais trébuchée, mais tout ira bien si je m'accroche..facile à dire, difficile à faire. Je l'aide à sortir de la chambre sans qu'il marche sur les bouts de verre qui était au sol. Je le laisse au salon avec mon frère qui me regarde avec tristesse. J'ai contaminée ma famille, heureusement que mon père est présent pour tenir les rennes sinon on serait tous au fond du gouffre. Je vais dans la salle-de-bain pour faire mes ablutions, je passe de l'eau froide sur mon visage. L'eau fait disparaître les saletés, mais pas les tourments.
Ma mère est assis sur mon lit, à pleurer toute les larmes de son cœur. Quel triste image, l'enfant au plus bas, sa mère qui la suit. Devant la porte, j'hésite à m'approcher d'elle. Mes membres ne me portent presque plus, j'avance mais c'est mon cœur qui dicte mes mouvements. Une chaude larme tombe, puis une autre.. j'arrive pas à me contenir. Elle tient en sa possession une photographie de moi enfant, cette photo est entachée par ses larmes. Je m'agenouille comme une enfant, et essaye de la raisonner. La tête sur ses genoux, je sanglote..
- Il est innocent...c'est pas un assassin.. il l'as frappé pour moi mais ne l'as pas poignardé... c'est pas lui, il est accusé à tort yemma.. il a changé... son..son passé le rattrape.. il y a certainement des charges vrai contre lui, mais...c'est pas un meurtrier, il a essayé de tuer personne...Allah est témoin qu'il as pas essayé de le tuer...c'est mon mari..je le sais..il est innocent...pardon..pardon yemma..je veux pas que tu pleure à cause de moi...
Je veux qu'elle comprenne que son gendre n'est pas celui qu'elle pense. Je clame l'innocence de mon mari, pas de la manière d'une avocate, mais d'une femme amoureuse. Certes, il a fait des plans de braquage, -il a fait des braquages-, il a frappé, il a vendu mais c'est pas un assassin. On peut l'accuser de tout, mais pas d'avoir voulu ôté l'âme à une personne. Je me contre-fiche de ce que le monde dira sur lui, mais pas mes parents..
- Yemma : Tu es une fille intelligente, tu le défendrais pas autant s'il était coupable de ce crime, tu es sa femme, tu le connais mieux que personne.. je suis personne pour t'interdire de le voir, ou même de le défendre. Pardonne-moi ma fille, c'est pas digne d'une mère de séparer sa fille de l'homme qu'elle a changée. Quand, j'ai appris que c'était un ex prisonnier, j'ai eu un jugement rapide, mais en voyant ton sourire j'ai compris que c'est lui qui a volé ton cœur, qui te comprends et surtout qui t'aime. Dans ses yeux j'ai vu plusieurs l'amour qu'il te porte.. il te rends tellement heureuse, mais tellement triste que ça me fais mal. Je t'aime ma fille, tu es ma seule fille, mon bébé, j'ai souffert pour t'avoir Hâyat, et te voir crier ta douleur me tue. Je veux pas voir ma fille se laisser faner.. tes yeux crient son innocence comme ta bouche, je suis sûre de son innocence. On va se battre ensemble, je serais là quoi qu'il arrive... pardonne-moi ma fille..
Elle me caresse les cheveux, et essaye de me calmer comme l'as fait mon père. Je me lève pour la prendre dans mes bras, et pour m'excuser de tout ce que je leur fais subir, ils ne le méritent pas. Ensemble nous avons priés. Le soutien de ma famille m'est primordial pour me maintenir debout. La douleur n'est pas superficiel, loin de là, elle est profonde et difficile à guérir. Je vais devoir être forte.. mais il n'est plus là comment vais-je réussir ? Je dépends maintenant de cet homme accusé.
*
Deux semaines.
Debout devant la fenêtre, j'attends. Mon état était désastreuse ; je me nourrissais pas beaucoup, et je pleurais tout les soirs. Les nouvelles étaient négatifs, un jugement se déroulera dans un mois ou deux ; les preuves doivent être tous rassembler pour le culpabilisé. Impossible de le voir. L'homme qui est tout mon monde, va se retrouver dans une prison, pendant combien de temps ? Des années sûrement. Posté à la fenêtre du salon, j'attends que Rachid vienne. Toute la semaine j'ai réfléchis à une solution, et la seule qui m'as paru bonne est une épreuve. En voyant une voiture se garer devant mon immeuble, je prends mon sac, et crie à mes parents que je sors. Ils me soutiennent, ils m'ont aidés à trouver une solution, avant de la prendre je les ai consulté, et ils n'ont pas protestés. Je cours dans les escaliers, et je bouscule une personne. Je lève les yeux pour m'excuser : c'est Rahim. Je m'excuse, il me salut. Je réponds à ses salutations et reprends ma course dans les escaliers. Depuis que mon mari est incarcéré le quartier entier me voit autrement ; certains avec pitié d'autre avec incompréhension. La fille de Souleymane sombre pour un voyou : les rumeurs qui arrivent à mes oreilles par l'intermédiaire de mon frère. La pitié dans le regards des uns, me brûlent, l'incompréhension des autres me carbonisent. La minorité du quartier l'accuse, le traite même d'assassin, des rumeurs sortant de nulle part l'ont accusés de mille et une crimes. Même si on l'accuse des plus sordides crime, je ne baisserais pas les bras. Je le croirais innocent jusqu'à mon dernier souffle.
Mohamed s'inquiétant pour mon état, est venu quelques jours auparavant, quand il a vu mon visage décomposé, il a compris que mon retour dans son restaurant ne se fera pas de si tôt. Cet homme avec le cœur sur la main, soutiens ma famille comme si il était un membre de celle-ci.
- Rachid : Tes yeux ouah... tu pleures combien de litre par jour ?
Pour lui faire plaisir, j'arbore un sourire. J'ai ressentis une étrange sensation en souriant. Ce sourire exprimait implicitement ma peine.
- Rachid : Ma mère, Lyna, Samir tout le monde est dans le même état que toi. J'essaye de les relever, mais être le seul avec mon père a essayé de redonner le sourire fatigue. On baisse aussi les bras, avec les rumeurs dans notre quartier qui l'accuse, rien ne s'arrange. Samir défends Hâlim comme un frère, il s'est même battu aujourd'hui pour le défendre. Je te mens pas, je perds ma force..ma tête cramé par la rue en a marre de tout ! Je comprends maintenant que la rue n'as rien d'intéressant à part détruire une famille.
Mes yeux s'humidifient mais je retiens cette saleté qui coule à flot tout les soirs.
- Dans mon quartier c'est pareille.. leur regard me fait encore plus mal. Beaucoup disent que mon mari est un assassin, d'autre que s'il peut voler, il peut aussi tuer rien ne l'en empêche.. des choses que j'arrive de moins en moins à supporter, mais je garde ses paroles dans ma tête pour ne pas flancher..
- Rachid : Mon frère c'est pas un tueur, il peut tout faire, mais pas ça. D'après l'avocat, le jugement est dans un mois et demi, il risque une lourde peine.. ça me fais chier !
- Il peut pas être accusé de quelque chose qu'il n'as pas fait.. on doit le sortir de là..
- Rachid : On peut rien faire..rien !
- Si, Ziad.. emmène-moi le voir.
- Rachid : Il va jamais dire que c'est pas mon frère qui lui a fait ça, jamais.
- On dois essayé..
- Rachid : Je le connais ce chien, il cédera pas !
- On y va quand même.. Dieu m'abandonnera pas, je le sais.
- Rachid : Il est à l'hosto.
- On va le voir !
Sur la route, du rap résonnait. Pour faire disparaître le stresse, je me suis mise à parler.
- Tu as le permis ?
- Rachid : Même pas.
- Si on se fait attraper ?
- Rachid : On va rejoindre mon frère en prison, c'est tout.
J'esquive ce sujet sensible.
- Tu as des nouvelles de la fille qui parle au plante et au légume ?
- Rachid : Yasmina ouais.
- Elle s'appelle Yasmina ?
- Rachid : Oui, c'est mort depuis que mon frère est au trou.
- Hein ?
- Rachid : Quelques jours après qu'elle m'est donné un coup, j'ai insisté -oui je sais qu'il fallait pas- j'ai galéré comme un chien, début janvier on est devenu pote, depuis que mon frère est au trou, j'ai arrêté de lui parler, je l'ai zappé. On est pote et elle me casse la tête à m'insulter parce que je l'ai zappé, j'ai plus la tête à penser à notre « amitié » de merde, dans ma tête y a autre chose.
- Tu penses à quoi ?
- Rachid : À toi, mon frère, ma mère, tout.. déjà je dois prendre soin de ta gueule avant de prendre soin du mien, c'est un frère qui me l'as demandé, je tiens mon engagement. Dans ma vie, j'ai toujours était gamin, faut que pour une fois dans ma vie j'ai une responsabilité, et j'y tiens.
- Tu l'as vu ?
- Rachid : Ouais, j'ai eu le droit, l'avocat à fais je sais pas quoi pour que je puisse le voir à la maison d'arrêt où on l'as envoyé. Mon frère c'est un roc, mais là c'est devenu un cadavre..il se nourrit de moins en moins, il perds la tête, il voit un psy d'après ce que l'avocat m'as dit... Tout ça je devais pas te le dire normalement, mais wallah j'arrive plus à garder ça pour moi, personne le sait.. t'es sa femme, t'as ce droit... il est perdu, il perds la tête.. jamais j'ai fais ma mouille, mais j'ai pleuré devant mon frère, je sais pas ce que tu lui as fais, mais il devient timbré, pas au sens figuré malheureusement.. la seule chose qu'il garde avec lui c'est une photo de vous qu'il m'as demandé d'aller chercher chez vous et de lui ramener..
Son récit m'as achevé. Mes joues étaient mouillés. Il se meurt de jour en jour. Ma peur augmente. Tout nos moments passés ensemble, son sourire me reviennent en tête ; mes larmes chaudes me brûlent la peau. C'est le désarrois en moi, mon royaume s'effondre à mes pieds une nouvelle fois. Depuis qu'il est partie, je sombre ; la douleur est trop forte. Il s'arrête sur un parking et essayer de me calmer. Je descends de la voiture pour reprendre mon souffle. J'ai la tête qui tourne. Je suis asphyxiée, malgré l'air j'ai l'impression que mes poumons se compressent. Je me sentais impuissante, cette situation me dépasse. Je suffoque. L'homme que j'aime, est au plus bas : pourquoi lui ? Je perds l'homme fort que j'ai connu. Ma vue se broyait ; à cause des larmes mais aussi parce que ma vue baissée. Soudain, ce fût le trou noir.
Une lumière blanche me brouillait la vue. Pendant plusieurs minutes j'ai combattue pour ouvrir les yeux. J'étais dans une chambre d'hôpital, j'ai tournée la tête à ma droite et c'était Rachid qui me regardait soulagé, à ma gauche se trouvait une infirmière.
- Rachid : Tu m'as fais flippé, t'es une ouf ! Pourquoi tu fais des actions comme ça ? Fallait me prévenir, j'ai vu ma vie défilé truc de fou !
- L'infirmière : Bonjour mademoiselle.
Cette voix me disait quelque chose, j'étais dans les vapes. J'ai retourné ma tête à ma gauche et c'était Sandra, l'infirmière qui avait prit soin de Hâlim à son réveille. Je n'aurais jamais cru la revoir dans ces circonstances.
- Rachid : Elle a quoi en faîte ?
- Sandra : On attends le médecin pour savoir.. -en s'adressant à moi- ça va mieux ?
Je n'avais pas la tête à parler, j'ai juste hoché la tête en guise de réponse. Je me sentais mal intérieurement et physiquement. C'était comme si on écrasait mon cœur, et que mon corps n'arrivait plus à supporter cette douleur qui m'empoisonne. Un médecin est arrivé.
- Le médecin : Bonjour madame, bonjour monsieur. Madame, votre troisième semaine de grossesse s'annonce être délicat, vous...
- Rachid : Quoi ? « Gro » quoi ?
- Quoi ?
- Le médecin : Vous n'étiez pas au courante ? Vous attendez un heureux événement..-en s'adressant à Rachid- monsieur vous allez être père, et votre femme mère.
- Rachid : Attendez..attendez...vous êtes sûre de ce que vous dîtes, elle est enceinte ?
- Le médecin : Oui de trois semaines monsieur. La grossesse de votre femme est délicat, elle doit se reposer c'est impératif pour son bien être et celui de son enfant, si elle ne le fait pas elle risquerait de faire une fausse couche. Les premières semaines sont très délicates et son état de stresse et de mal nutrition peuvent la conduire à une fausse couche, ce que je ne lui souhaite pas. Elle doit...
À partir de là, je n'ai plus écouté. Mon corps était présent mais mon âme ailleurs. Je me décomposé littéralement ; la nouvelle me laisse de marbre. J'ai toujours pensé que le jour où on m'annoncerait que je vais devenir mère, j'allais sautée de joie.. ce moment devait être notre moment d'enthousiasme, d'euphorie et pas un moment aussi froid. Une larme s'est échappé de mon œil, son rêve se réalise mais il est loin de moi... de nous. Le poison de la tristesse s'est propagée dans tout mon corps, et me tue. Sortirai-je indemne de toute cette histoire ? Hésitante, je pose ma main sur mon ventre ; une deuxième personne vit en moi. Je..je suis enceinte. « Je veux un enfant de toi. » ; ses paroles me reviennent en tête. Le fruit de toute ses nuits d'amour se trouve dans mes entrailles.
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Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»
General FictionL'homme aux milles facette, deviendra l'antibiotique de ce cœur carbonisés. Je ne suis pas l'auteur de cette histoire je tient juste a partager cette magnifique histoire car pour moi elle mérite d'être lu par tous le monde . J'ai bien sur demandé l'...