Démarche de voyou, le style vestimentaire du banlieusard, des blagues à deux balles, mais une façon de penser différente. Il a baigné dans la violence. Il a trempé dans l'illicite, mais n'as jamais franchit une barrière : celui du non retour. Son comportement, son attitude, change en fonction des personnes qu'il a en face de lui. Devant l'ennemi, sa famille il lève les armes, devient plus solide qu'une chêne, montre une assurance, et une force inouï, ce masque permet de montrer au monde qu'il peut porter même la Terre du bout des doigts. Cependant, devant cette femme qui loge dans son cœur, son masque tombe complètement. Il ne peut la leurrer et se leurrer. Ce voyou devient un homme qui manque de confiance. Après avoir frapper, dealer avec les pires crapules, il baisse les armes tel un faible quand il se retrouve devant sa dulcinée. Sa femme a un effet incompris par lui-même sur tout son être, il perd contrôle de tout lorsqu'on s'attaque à elle. Derrière un homme se cache une femme paraît-il et c'est la vérité : elle est sa faiblesse. Il ne peut vivre sans elle, et vise-versa. Un couple atypique rengorgeant d'amour l'un pour l'autre. Cet amour pèse comme un poids lourd dans son cœur ; la décision qu'il a pris l'enterre.
Le légendaire a réussi à éteindre le flambeau qui illuminait son cœur chaque soir. Maintenant, son ancien maître a le contrôle. Son objectif est-il de l'enfermer dans un tombeau ? La vie n'est pas une utopie, cette réalité est dure à avaler.
Pour la énième fois depuis son incarcération, il n'est pas au mieux de sa forme. Le soir est tombé, tout le monde est dans sa cellule, mais il entends toujours la voix des pouilleux se la raconter. Une chose dont il a horreur. J.O s'est endormi depuis un bon bout de temps tandis que son ami est tiraillé par les fantômes du passé. Son esprit est hanté par les propos de Kad'.
Il a l'impression que sa cellule se rétrécit, c'est une sensation oppressante. Une boule se forme dans son ventre, son monde est tombé à ses pieds : sa femme, son fils. Sa vie entière se retrouve au sol. Cette sphère qui froisse son ventre donne envie de vomir. Ses pensées s'assombrissent, son cœur palpite. L'air au tour de lui se raréfie ; il inspire mais aucune air ne passe par ses poumons. Tout ses sentiments qui surplombe son être l'envoie dans une autre planète, un autre contexte : un monde retourné où il n'y a que haine et peine. Son cœur, sa raison se donne rendez-vous pour le rendre fou. Il se réveille, des perles ruisselant sur son front : de la sueur froide. Son cœur bat la chamade, un mauvais rêve annonce un mauvais présage ? Il éloigne toute ses mauvaises onde en s'asseyant, les coudes sur ses cuisses, la main sur son visage. Comment reprendre ses esprits après un cauchemar, qui paraissait tellement réel ? Comment revenir à la réalité quand le quotidien n'est que cauchemar ?
Il se demande combien de temps va-t-il faire subir tout cela à sa femme ? Combien de fois va-t-il devoir se battre pour avoir droit au bonheur ? Quel est le dernier périple qui l'attends ? Tout lui tombe dessus en forme de lame, et tranche son cœur sans pitié. Il souffre moralement et physiquement. Il s'interroge : est-il un fardeau ? Deviendra-t-il un jour un homme bien ? Aura-t-il le droit de sentir et de goûter le bonheur de la foi ? Pourra-t-il un jour pratiqué cette noble religion comme sa femme ? Il se languit de cette force qu'à sa vie, il rêve d'avoir une grande foi capable de gravir n'importe quelle montagne. Certaines personne rêve de monts et merveille, lui c'est la foi. La religion est le remède qui guérira tous ses maux et fera de lui un individu comblé et heureux. Son mariage lui a permis d'effleurer cette joie...
Une larme qui miroitait depuis un bon moment au bord de ses yeux, finit par rouer à une vitesse hallucinante le long de sa joue. Le flot d'émotion : de son passé, de son présent et de son avenir se sont transformés en larme. Il s'est toujours considéré comme un homme fort, qui dissimule ses larmes mais de jour en jour il perd sa force d'autan. Il essaye d'étouffer ses sanglots. Il pleure comme un môme. Un enfant venant de perdre son jouet ; mais lui ce n'est pas un jouet qu'il perd mais sa dignité... pour protéger sa famille il vend son âme au diable, sans savoir s'il sortira intacte de cet épreuve.
« Les larmes peuvent être un moyen de purification mais finissent par devenir un moyen de destruction. » sa phrase lui revient en tête. Il passe ses mains de part et d'autre de ses joues. Il inspire un bon coup, lorsqu'il expire c'est une dernière larme qui tombe. Elle est tombé très lentement, pour finir par tomber sur sa cuisse. Il passe sa main sur sa joue droite, et se rends compte que son avenir ne tient maintenant qu'à un bout de ficelle. Le fil est tellement fragile qu'il finira par se couper, et ce sera la fin ou le début d'une histoire.
C'est frustrant de ne pas connaître son avenir en avance, mais en même temps bénéfique. Il faut accepter son destin comme il vient, ça fais partie de l'aquida (*la croyance) pense-t-il. Ces propos c'est sa femme qui les lui a apprise. En silence il rumine. Il connaît son ancien ami par cœur, et sait pertinemment qu'il ne l'épargnera pas. Deux ans, encore deux ans et le calvaire sera finit.
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Parfois les saisons n'apprécient particulièrement pas des jours. Dehors les nuages sont grisâtre. Le temps broie du noir, malgré qu'on soit en hiver c'est de la pluie qui tombe à l'extérieur. Une pluie menaçante. Elle tombe d'une force qui arrive à faire fondre la neige. Je regarde cette scène de ma fenêtre, les yeux pavant le ciel. Mon cœur se comprime. Le temps est maussade comme mon humeur. Je vois les passants se faire rejeter par la pluie, les enfants qui s'amuse sans avoir peur d'attraper une pneumonie. Un visage en particulier attire mon attention ; c'est une petite fille vivant, le bâtiment près du nôtre. Les cheveux possédant de très belle boucle, d'une blondeur hallucinante : boucle d'or, je la surnommais. La tête ronde, les yeux d'une noirceur ahurissante. Une très belle fille. Auparavant, je la contemplais tellement que j'avais peur de la touché à cause du mauvais œil. J'avais cette fâcheuse habitude d'observer, scruter minutieusement le monde qui m'entoure et surtout les gens qui me sont permis. Comme je suis une grande rêveuse, cette manie va de paire avec cette dernière. Son frère la soulève comme une plume. Elle se débat et finit par disparaître avec son frère. Quand il pleut des cordes, et qu'il fait froid, les enfants aiment bien s'amuser. Leur insouciance les guide.
Mon fils me sort de mes pensées. Je vais le prendre dans son berceau. Son visage, son petit sourire, ses yeux, ses mains, tout me rappelle l'absence de son père, mais me réchauffe le cœur. Mon fils à le don de me rassurer. Je le prends et lui donne le sein. Je jubile à chaque fois que je le nourrit, c'est un moment que je grave dans ma mémoire. La vingtaine et maman. Je ne regrette absolument pas, j'accepte mon destin qu'elle soit bonne ou mauvaise. Je me souviens, je m'amusais à le répéter vingt mille fois à Hâlim pour qu'il arrête de se plaindre. Certes parfois c'est difficile, mais la persévérance paie toujours.
J'appréhende quand même notre prochaine rencontre, je ne sais vraiment pas à quoi m'attendre. Les questions je les poserais, et il me répondra. Je suis terrorisée par le fait de l'entendre m'annoncer une mauvaise nouvelle. Dans deux ans, il reviendra mais pourquoi ? J'arrête de calciner mon cerveau, pour ne pas finir par devenir folle. J'espère seulement de tout cœur que ce ne soit rien de grave.
*
Les jours passent très rapidement et se ressemble. Je passe ma vie dans ma chambre, à réfléchir, observer le monde à l'extérieur, prier, lire, murmurer des choses à mon fils ou bien aller manger en famille. Le mois de janvier 2011 fait son entrée très rapidement. J'ai veillé toute la nuit d'avant le nouvel an pour penser une nouvelle fois à ma vie de femme mariée, et de jeune maman. Deux jours après ma visite au parloir, mon mari fêtera sa vingt-huitième année.
- Rachid : Il est où le beau gosse ? Cria-t-il, je peux voir mon neveu ?
Ses cris m'ont fait sursauté. Je met mon voile et sort de ma chambre. Dès qu'il me voit, il ne prête pas attention à la maman et prends le fils de mes bras.
- Rachid : Bientôt deux mois, le temps il passe hein. Bientôt il va pouvoir courir partout.
- Déjà As Salam Aleïkoûm Rachid, oui je vais bien même très bien et toi ? Le bébé ? Il va bien. Kiffe Kiffe je suis pas invisible hein !
- Rachid : Oh, oh ! Doucement ! De un, Kiffe Kiffe c'est 3ami qui m'appelle comme ça, et de deux je parle qu'au plus beau tu vois ? Toi t'as pas encore le level de Hâlim. Alors s'il te plaît, va te recoiffer, ou va dormir. Allez !
- Baba ! Tu l'entends ?
- Baba : Kiffe Kiffe tu laisses ma fille tranquille.
- Rachid : 3ami, elle est moche, elle est moche on peut rien changé à ça sauf si elle va faire une chirurgie. Je sais pas comment vous faîtes pour vivre avec une poubelle chez vous.
Mon père éclate de rire, ma mère le suit. Il va s'asseoir avec mon fils sur le canapé et me regarde fier de lui. Je le regarde choqué, la bouche ouverte :
- Rachid : Les mouches tournent autour de toi donc évites d'ouvrir la bouche. C'est un conseil.
- Baba !
La mine boudeuse, je suis partie me blottir dans les bras de mon père. Même mon frère ne m'as jamais autant taquiner que lui. Je le regarde méchamment, les sourcils froncés. Il a le don de me faire rire, mais aussi de m'énerver. Mon père passe sa main sur ma joue.
- Baba : Elle est belle ma fille... sauf quand elle boude mais elle est belle j'en met ma main à couper.
- Baba ! Tu t'y met aussi ?
- Rachid : Ton cas est perdu, on est désolé. Faut pas mettre ta main à couper 3ami parce que tu risques de perdre une main pour rien.
- Hafid : Je confirme.
- Toi aussi ? Pff espèce de traître !
- Yemma : Laissez ma fille tranquille, vous êtes tous contre elle !
Mon fils émet un petit son.
- Rachid : Ouais bonhomme, j'ai raison, je sais.
Je me détache de mon père et part m'asseoir à côté de ma mère qui rigole. Elle me regarde avec un sourire.
- Yemma : En fait, je crois qu'ils ont raison, on doit faire quelque chose pour que tu grossisses un peu parce que depuis ton accouchement on dirait que t'es anorexique.
- Maman ! Pourquoi vous êtes méchant comme ça, je vous ai rien fais moi...
Je commence à faire des bruits comme une enfant sur le point de pleurer. Tous rigolent aux éclats. Je me suis sentis comme la proie de tout ces prédateurs. Je fais la moue. On aurait vraiment dit une toute petite fille.
- Je vous parle même plus !
- Rachid : Ze3ma tu vas pleuré ? En plus d'être moche, t'as une crotte de nez, faudrait l'enlever !
Je me suis levée les larmes aux bord des yeux, la main sur la hanche comme une personne prête à donner une raclée. j'ai pas pu me contenir et j'ai éclaté de rire. Mes éclats de rire devait raisonné dans la pièce. Une sorte de magie se propager dans l'air. J'arrivais même plus à m'arrêter.
- Toi ! Tu sors, donne-moi... mon fils... tu sors !
Mes paroles sont coupés par mes rires.
- Rachid : T'as vu que c'est facile de rire au lieu de faire la gueule, ou de déprimer tout les jours.
Petit à petit mes rires sont enfermés dans la pièce. Je les regarde, la main toujours sur la hanche, un sourire au lèvre.
- Tu m'as vu faire la gueule ? Ou même déprimé ?
- Rachid : J'ai entendu dire que madame Kadiri s'enferme dans sa chambre, dans un autre monde. Comment définir ce comportement ? Je suis peut-être un imbécile mais pas un hmar (*âne).
Je plie les mains.
- Pardon, pardon, pardon, pardon, et pardon. C'est bon ?
- Rachid : Reste moche on s'en fou mais ne contamine pas le bonhomme.
- Tu dis que je suis moche alors que toi tu ressemble à un...
- Rachid : Cherche pas, un boss reste un boss et une vache, non pardon khalti (*ma tante) une planche reste une planche.
- Je vais t'en coller une !
- Rachid : J'ai d'ailleurs besoin d'une planche à repasser !
- Mauvaise influence, tu les incites trop avec tes clashs qui vaut que dal ! Je vais mangé au revoir !
- Rachid : Mange au moins cinq kilos.
- Pff !
J'ai le sentiment qu'ils veulent tous que je sois au mieux de ma forme, que j'affiche un bonheur pour eux. Ils ont besoin de moi, j'ai besoin d'eux. La famille ne s'échange pour rien au monde. Malgré les coups dure ils restent présent. La vrai famille est comme une pierre précieuse : rare. Je remercie chaque jours Dieu de me les gardés encore longtemps.
*
Il arrive les yeux errant le sol. Ils lèvent les yeux, un sourire en coin. Ses yeux sont tellement expressif, qu'ils me font peur. Les cernes contournent ses beaux yeux. Je m'approche de lui, je le regarde à la fois surprise et inquiète. Je pose ma main sur sa joue et la caresse. Je sens son besoin de tendresse lorsqu'il ferme les yeux et profite de cette petite caresse. Sa petite mine fatigué, sa barbe de quelque jours prouvent qu'il est pas au mieux de sa forme. Je pose mon autre main sur son autre joue, me met sur la pointe des pieds pour pouvoir être un peu à sa hauteur et déposer un baiser sur sa joue. Après lui avoir déposer une brise fraîche sur sa joue, il ouvre finalement ces deux revolver qui brille.
- Faudrait te reposer un peu.
- Hâlim : C'est pas facile dans cet hôtel cinq étoiles.
Sa voix déraille complètement, il se met à tousser pour pouvoir mieux parler. On aurait dit qu'il n'avait pas parlé depuis quelques jours. Il me sourit, pose son index sur mon front et me pousse légèrement sûrement pour détendre l'atmosphère, mais son humeur déteint étrangement sur moi.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Hâlim : Comment va mon fils ?
- Il était malade, mais il va bien grâce à Dieu.
- Hâlim : Il a eu quoi ?
- De la fièvre, et un peu de rhume. Mais ça va aller, maintenant.
- Hâlim : J'en doutes pas avec une maman comme toi.
- Qu'est-ce que t'as Hâlim ? T'as l'air à bout, fatigué et surtout déprimé. T'as oublié notre pacte ?
J'enlève mes mains et le regarde. J'attends une réponse, un geste... et c'est un simple sourire que j'ai eu de sa part. Ses sourires qui veulent tout dire.
- Il est venu ici ?
- Hâlim : Oui.
- Pourquoi ?
- Hâlim : On s'assoit ? Ma tête me joue toujours les même tours, normalement je devrais avoir l'habitude mais là ça devient carrément un massacre, j'ai l'impression qu'on me donne des coups de marteau dans le crâne. C'est abusé !
Il me prends la main, et on s'assoit l'un face à l'autre. Il finit par lâcher ma main.
- Fais attention à toi s'il te plaît, je veux te voir sortir en pleine forme. J'espère que tu suit à la lettre ton traitement.
- Hâlim : Faut pas en douter entre l'infirmier, le psy et un médecin qui vient me voir, je crois que je suis bien assisté enfin j'espère parce qu'ici ils peuvent très facilement m'ôter la vie ici.
Dit-il avec un sourire malicieux au lèvre.
- Dis pas n'importe quoi.
Il passe sa main dans ses cheveux. Je remarque ses mains tremblante, on dirait un vrai drogué, entre ses yeux cernés, sa mine fatigué, sa barbe et ses mains. Il pose ses mains sur la table ; je les prends rapidement avant qu'ils ne les enlèvent.
- T'as quoi ? Il t'as dis quoi ?
- Hâlim : Dis-toi que c'est bientôt fini.
- Combien de fois tu me diras la même chose ? Tes yeux sont trop expressif, tu redoutes quelque chose et je veux savoir quoi.
- Hâlim : J'ai toujours était droit avec toi donc fais-moi confiance.
- Je te fais confiance, mais je veux que tu me dises ce que cet homme t'as dis. Il n'était sûrement pas ici pour te rendre visite en tant que proche.
- Hâlim : Comment tu peux en être sûre ?
- Il m'as parlé.
- Hâlim : Quoi ?
- On a eu une brève discussion.
- Hâlim : Répète ? Je t'ai dis quoi Hâyat ? Je t'ai bien demandé de ne pas l'approcher non ? Pourquoi t'es pas resté chez toi comme je te l'ai dis ?
- J'ai pas eu besoin de sortir pour ça, tu le connais mieux que moi... je les croisais dans les escaliers, et il m'as parlé, depuis je l'ai plus revu. Il a insinué revenir dans deux ans... pourquoi ?
- Hâlim : Bordel ! J'espère qu'il va pourrir là où il va. On a fait un pacte Hâyat.
- Quel genre de pacte ?
- Hâlim : C'est un homme de parole et je le suis aussi donc mon engagement je vais la tenir pour qu'on soit enfin tranquille.
- Quel engagement ?
- Hâlim : Ça n'engage que moi Hâyat, et je sais ce que je fais.
- On est deux... maintenant trois dans cette histoire. Tu m'as jamais menti Hâlim. Tu va faire quoi à ta sortie ?
Il enlève ses mains des miennes, et les passent sur son visage. Je ressens son anxiété.
- Hâlim : Il m'as appris à me défendre, dans deux ans ont va s'affronter comme deux hommes.
- La suite c'est que ça sera pour de l'argent c'est ça ? Ce milieu te manque tant pour que tu t'y replonges ? T'as envie de revenir pourrir ici ? Je sais me défendre toute seule Hâlim, j'ai pas besoin que tu fasses ce genre de chose pour nous...
- Hâlim : Je suis qui moi pour te laisser te défendre seule ? Sincèrement je représente quoi pour toi ? L'homme doit veiller sur sa famille et c'est ce que je vais faire avec mon cœur, mon âme et ma conscience, je suis pas l'un de ses hommes qui laissent sa famille se débrouiller seul alors que je suis toujours en vie !
- Ta fierté, ta détermination nous perds toujours tu t'en rends pas encore compte ? Ça sera quoi l'étape après cette bataille ? Retourner dans la rue, redevenir le voyou, la tête cramé, refaire des coups avec ton ancienne bande et te marier avec une autre femme ? Et moi ? Comme une idiote je vais pleuré et t'attendre c'est ça ?
Je commence à m'emporter, il se lève et fais les cents pas.
- Hâlim : Je sais déjà que tout ça c'est de ma faute, si ça t'amuses de remuer le couteau dans la plaie continue Hâyat, continue... mais attention à ne pas regretter ! Si tu crois que je fais ça pour le plaisir tu te trompes. Ça m'amuse pas, au contraire ! Je fais tout ça pour protéger ceux que j'aime, j'ai jamais pensé une seule seconde à ma pomme ! Arrête de te faire une scène merdique !
Il s'arrête et me regarde.
- Hâlim : C'est pour ta putain de gueule que je me tue à enlever les mauvais herbes, c'est pour ta putain de gueule que je dors pas chaque nuit ! Je penses chaque soir depuis que l'autre taré a mis les pieds dans ce taudis à ce que je vais faire ! Je sais qu'on souhaite pas la mort aux gens, mais cette pensée me traverse l'esprit dès que je me rends compte que je vais baissé dans ton estime ! C'est pour ta putain de gueule, pour ta face, pour toi zebi !
- Pardon..
Je me lève et pars me poster devant lui.
- Je suis désolée, je me suis emportée. J'ai l'impression que c'est de ma faute Hâlim, je me sens coupable de tout ça. Pour moi tu bousilles nos deux vies, pour moi tu deviens un zombie. Je devrais me sentir flatté ? À mon avis non...
Il pose ses mains sur mes joues.
- Hâlim : Tu veux que je te dises, tu devrais te sentir flatté, c'est quelque chose qui arrive pas tout les jours dans la vie d'une femme.
- Tu prends tout à la rigolade, alors que tu ne devrais pas.
- Hâlim : Si je te dis que tu dois être flatté c'est pas pour rien. Oui, être flatté parce que le voyou de merde, me3za (*la chèvre) que je suis il t'aime.
- Fallait rajouter le hmar (*l'âne).
Il me sert dans ses bras. Ce moment je ne veux pas qu'il s'arrête, c'est tellement rare.
- Hâlim : Exagère pas non plus.
- Si un jour je meurs et que t'aimes une autre femme à ton avis ça sera plus que moi ?
- Hâlim : Déjà tu meurs, mon cœur meurs avec toi donc ça sera pas possible.
- Il bat vite en ce moment donc il est pas prêt à mourir.
- Hâlim : Heureusement qu'il bat sinon y aurait un problème.
- T'es pas du tout romantique !
- Hâlim : Je t'aime bien mais pas au point de mettre des pétales, des bougies partout !
- Menteur !
- Hâlim : Me dis pas que t'aimerais bien ce délire là ?
- Bah oui quand même c'est mignon.
- Hâlim : Avec moi t'as pas besoin de ça, je suis une pétale et une lumière à la fois.
- La modestie tu connais ?
- Hâlim : C'est la vérité.
- Plus sérieusement, j'espère qu'il reviendra pas.
- Hâlim : T'en fais pas.. ah ouais dans deux jours j'ai vingt-huit pige.
Il se détache de moi.
- Hâlim : J'ai pas de cheveux blanc ?
- Un peu quand même. Répondis-je avec un sourire, je pense que c'est la lumière dont tu parlais.
- Hâlim : Un peu de respect non ? Je vais bientôt être ton grand père.
- Mon arrière grand père oui.
- Hâlim : Tu veux ta mort ?
- Si je meurs, ton cœur meurs avec moi donc c'est comme tu veux. M'exclamai-je d'un air narquois.
- Hâlim : T'es plus jeune que moi, ça va plus là faut te marier à quelqu'un d'autre. Surenchéri-t-il.
- J'échangerais de mari pour rien au monde.
- Hâlim : T'as pas intérêt de toute façon nous deux c'est jusqu'à que le faucheur nous sépare.
Il m'as tendu sa main pour que je tape dedans, c'est ce que je fis avec une grande joie. Il affiche enfin un sourire qui illumine son visage balafré. Le mariage est une guerre. Il n'y a aucun gagnant mais il y a des hauts et des bas, c'est parfois doux, parfois amer. On chute, on se relève. On pleure, on rit. L'amour est la meilleure armure pour que le couple perdure.
VOUS LISEZ
Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»
Narrativa generaleL'homme aux milles facette, deviendra l'antibiotique de ce cœur carbonisés. Je ne suis pas l'auteur de cette histoire je tient juste a partager cette magnifique histoire car pour moi elle mérite d'être lu par tous le monde . J'ai bien sur demandé l'...