Partie 21 : « L'amour plus fort que la haine ! »

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Il divulgue enfin ses sentiments, je l'ai toujours attendu et aujourd'hui c'est sortie de sa bouche. Il me montre qu'il m'aime ; savoir qu'un jour je pourrais le perdre, me fait extrêmement peur. Un infime espoir anime mon cœur assaillis par des milliers de paroles qu'il a pu dire avant de me dire qu'il m'aimait. Il se lève soudainement et sors de la chambre ; ses attitudes, son humeur change en fonction de ces paroles. Je comprends qu'il soit gêné mais au point de me laisser planter là comme une fleure, les genoux mouillé à cause de ces cheveux, ça me surprend.

Ses paroles reviennent en boucle dans ma tête, il me fait planer, et en même temps me redescends sur terre. Je pense au fait de quitter quelques temps cette maison et aller prendre l'air loin de nos quartiers respectifs, loin de nos familles -ce qui sera difficile pour moi- loin de tout ces choses qui détruit notre quotidien. Je me lève et pars le chercher : il était la tête à la fenêtre en train de laisser consumer une cigarette. La pluie était toujours présent, et nos deux comportements changé au fur et à mesure. Il s'est assis sur le bord de la fenêtre en me regardant arrivée. Je me suis placée devant lui, et il a pris mon bras et à commencer à le tordre. J'étais maintenant dos à lui, et lui tel un enfant jouer avec mon mal.

- Aïe ! Arrêtes !

- Hâlim : Non.

- C'est pas marrant.

- Hâlim : Tu me fais un bisou si je te lâche ?

- Non, non, non..

- Hâlim : Tu continuera à souffrir alors.

- Gamin !

- Hâlim : Un bisou ou pas ?

- Aïe ! C'est bon !

- Hâlim : Approche.

Il me tourne vers lui et me regarde dans les yeux. J'avais cette même gêne qui apparaissait. Il m'a approché de lui et s'est baissée vers moi. Sans me lâcher le bras il m'a collé à lui. Je sentais son souffle près de moi, des frissons que j'aurais aimé empêcher sont apparu. Je commençais à trembler comme une feuille. On changeait très vite de sentiment en une fraction de seconde ; tout les deux allions d'un extrême à l'autre sans vraiment comprendre. Il lâche finalement mon bras.. je pose timidement ma main sur sa joue, et m'avance... je pousse son visage avec ma main pour lui faire un bisou sur la joue. J'allais m'en aller comme une gosse mais il me lâcher pas le bras :

- C'est bon maintenant.

- Hâlim : Non.

- Je joue plus c'est bon.

- Hâlim : T'es mignonne, on dirait une enfant.

- Lâche mon bras..

- Hâlim : Répète moi juste que tu m'aimes.

- Non..

- Hâlim : Donc tu m'aimes pas ?

- Arrêtes Hâlim..

- Hâlim : Tu ressens quoi là maintenant ?

- J'ai pas envie de parler de ça.

Il descends finalement de la fenêtre sans me lâcher. Me tourne vers lui, et me regarde avec un certains charme, il essayait définitivement de me faire succomber. Il lâche finalement mon bras, et me prends par la taille. Il sait très bien comment faire pour que tout à l'intérieur de moi bouillit.

- Hâlim : Si tu veux pas me dire que tu m'aimes, tu peux grandir ? T'es trop petite !

- Si c'était une blague c'était pas marrant.

- Hâlim : Vas-y monte sur mes pieds pour voir si tu grandis au moins un tout petit peu.

- C'est pas ma faute si toi t'es une perche hein. Saha le poteau !

- Hâlim : Tu veux que je te foutes dehors ?

- C'était une blague roh !

- Hâlim : Donc ?

- Je sais pas.

- Hâlim : Si tu veux prendre une douche froide comme la dernière fois, continue !

- Pff..

- Hâlim : Monte !

- Tes pieds son dégueulasse -en rigolant-

- Hâlim : C'est bon casse-toi, t'es pas sérieuse.

- Bon j'arrête de rigoler...-en montant sur ses pieds- content ?

Il arbore un sourire qui lui va tellement bien. Son visage rayonne à la vue d'un sourire, et mon cœur balance à ce moment là. Il commence à bouger en tournant, au début j'étais morte de rire parce qu'on aurait dit un fou, mais lui rigoler pas du tout. J'ai donc mis mes mains sur son cou, et me suis laissée transporté par ses gestes. Je sentais sa main, caressait mon dos ; je suis partie me niché sur son cou, tel un oiseau. Je m'agrippe à lui et ne veut plus m'en détacher. Les hématomes d'amour que provoquent mon époux sur tout mon corps, m'emporte dans un univers lointain. Chaque parcelle de mon cœur crie son nom.

- Je t'aime.

Chuchotai-je.

- Hâlim : Répète.

- Je t'aime Hâlim, sur tout ce que j'ai de plus chère je t'aime.

Il m'enlève délicatement de lui, et je descends. J'ai baissée les yeux, mais lui ne l'entendais pas de cette façon, et me relève par le menton.

- Hâlim : Hâyat, tu va m'rendre complètement fou !

-...

- Hâlim : J'ai pas l'habitude...-en se grattant la tête- mais moi aussi.

Dis-t-il en déposant un baiser sur ma joue, puis file s'asseoir sur le canapé.

- Hâlim ?

- Hâlim : Ouais ?

- J'ai fais ce que tu voulais, à ton tour de faire ce que je veux.

- Hâlim : Tu veux quoi ?

- Simplement souris plus souvent, ça rends ton visage moins dur.

Il me regarde par dessus le canapé, en me souriant.

- Hâlim : Contente ?

- Oui.

Je suis partie m'asseoir à côté de lui. Il a commencé à jouer avec mes cheveux, puis mes mains. Il réfléchissait, tandis que moi je le regardais faire :

- Hâlim : Dis-moi, t'as peur de quoi ?

- Ça t'intéresse ?

- Hâlim : Bah ouais, au cas où si je devrais te protéger ou te laisser dans ta merde.

- Haha. Te moque pas alors.

- Hâlim : Vas-y.

- J'ai peur des clowns.

Il m'a regardé bizarrement.

- Hâlim : Sérieux ?

- Oui.

Il commença à rire aux éclats ; j'en était sûr qu'il allait se moquer de ma phobie des clowns. Tout le monde se moquerait pensai-je. Il a finalement lâché ma main, et à tenu son ventre, il était vraiment mort de rire. Je l'ai regardé méchamment, même si au fond de moi le fait qu'il exprime sa joie -même si il se moquait de moi, me faisait vachement plaisir.

- Hâlim : Comment...comment ça se fais ? -toujours en rigolant-

- Rigoles bien, pff, j'aurais pas dû.

- Hâlim : Vas-y j'arrête.. raconte. - en reprenant au fur et à mesure son sérieux-

- Si tu te moques encore, je te dis plus rien. Alors quand j'étais petite, au quartier il y avait les animations et moi je fuyais souvent l'école pour me cacher quelque part. Et, un jour j'aurais jamais dû fuir l'école. Je suis tombé dans un parc, sur les enfants qui étaient autour de quelque chose, donc je me suis approché et j'ai vu un clown, au début ça m'a rien fait, j'ai trouvé ça pas du tout rigolo, pour moi il se ridiculisait pour rien.. il avait besoin de quelqu'un pour je sais plus quoi, et il m'a désignait, mais quand j'ai vu tout son corps -ses vêtements, et tout- mon cœur il battu à une vitesse, j'ai cru tombé dans les pommes. Il s'est approchés de moi, et on a commencé à faire une course poursuite, il me poursuivait et moi je faisais le tour du rond qu'avait fais les enfants, à un moment j'en avais marre j'ai pleuré...il m'a finalement laisser, et je suis rentré chez moi en pleure.

Il a recommencé à rigoler, je l'ai laissé dans son délire, peu de temps après il s'est calmé, et moi j'ai fais mine de bouder -je boudais vraiment-

- Hâlim : Ma femme elle a peur des clowns ah ouais ?

-...

- Hâlim : J'aurais kiffé voir ta tête de peureuse ! Tu faisais moins la maline hein ?

-...

- Hâlim : Hâyat elle boude ?

-...

Il me prends par la main, et me colle contre son torse pour faire n'importe quoi dans mes cheveux.

- Arrêtes !

- Hâlim : Ma princesse elle a peur des clowns ?

- Laisse-moi !

- Hâlim : Demain je me déguise en clown c'est bon ?

- Tu fais ça, plus jamais je te parle, et je quitte la maison !

- Hâlim : À cause d'un clown ?

- Pff, tu joues avec ma phobie, c'est pas gentil !

- Hâlim : Plus gentil que moi y a pas, t'inquiète.

Dis-t-il en me lâchant.

- Et toi t'as peur de quoi ?

Demandai-je en arrangeant mes cheveux.

- Hâlim : Néant a peur de rien.

- Je parle pas de Néant mais de Hâlim, mon mari.

- Hâlim : J'ai peur de...rien !

- Non sérieusement, je t'ai dis de quoi j'avais peur à ton tour.

- Hâlim : Sah (*En vrai) j'ai peur que ma princesse se barre pour un autre.

Répondis-t-il en se grattant la tête.

- Je partirai pour rien au monde, arrête d'être gêné, t'es trop chou.

- Hâlim : Tais-toi et viens-là.

Il m'a étreint, et toute la journée nous sommes restés ainsi, affalés sur le canapé.

*

Les jours défilaient, bientôt ma rentrée. Hâlim et moi ne vivions pas le parfait amour mais il y avait des sourires et des gestes qui ne trompaient pas. Il avait repris le travaille, et moi aussi. On passait quelques petits moment ensemble sans s'adresser des mots doux comme la dernière fois. Le fait que tout les deux soyons ensemble suffit pour qu'on soit tout les deux heureux, et en un regards on arrive à se comprendre.

Ces sauts d'humeur, il les avait toujours mais essayer tant bien que mal de ce contrôler. Mon travaille au restaurant se passait très bien, je prenais soin de mes parents -avec le soutien de Hâlim-. Depuis cette journée là, il me laissait dormir chez moi, et rester une nuit avec mes parents. C'était rare, mais ça me plaisait bien de passer du temps avec ma famille, pour pouvoir recadrer Hafid et passer du bon temps avec Baba et Yemma.

Un soir, j'étais dans la chambre avec ma mère, je lui faisait des nattes sur les cheveux. Elle a entamé une discussion qui me mettait extrêmement mal à l'aise :

- Yemma : Hâyati ?

- Oui ?

- Yemma : C'est pour quand les petits-enfants ?

-...je...suis marié que depuis un mois, n'exagérons pas.

- Yemma : Je veux des petits-enfants moi.

- Si Allah décide de me donner des enfants maintenant ça se fera..sinon je veux finir mes études avant.

- Yemma : Insha'Allah c'est pour bientôt...

- Insha'Allah.

Si tu savais Yemma, rien ne s'est passé entre nous, seulement deux baisers très différents. Il a des doutes, et à peur de me faire du mal en m'aimant, il a peur de perdre la vie à cause de sa deuxième vie. Il ressemble étrangement à Baba, mais ne possède pas sa piété, ni sa patience. Il est très impulsif, et crois que la mort va très bientôt le prendre. Mais tu sais Yemma, c'est lui que j'aime, c'est pour lui que mon cœur vit, c'est cet homme de la rue qui détient mon cœur.

*

Le lendemain, j'avais rendez-vous avec Sakeena pour aller au centre commerciale. Ça faisait très longtemps qu'on s'était pas vu. Je l'ai trouvé à l'arrêt de bus de mon quartier m'attendant les bras croisés, et de pied ferme.

- Sakeena : La nouvelle mariée, elle oublie qu'elle a une sœur qui se prénomme Sakeena !

- Mais non.

- Sakeena : On passe toute la journée ensemble, tu me dois ça !

- Je suis tout a fait d'accord !

- Sakeena : Tu m'a manqué !

Elle me prends dans ces bras. Cette fille est vraiment la sœur que j'ai jamais eu. Elle sait me faire rire, me conseiller -parfois de bon conseille, parfois des mauvais. Elle n'a pas sa langue dans sa poche et m'aime comme je suis, sans me juger. On passe la moitié de la journée au centre commercial, à visiter les magasins comme si on était dans un monument.

On arrive dans une bijouterie, où elle se sentait obligé de s'arrêter. On est rentrée, et les bijoux étaient vraiment magnifique. J'ai commencé à regarder les yeux ébahit comme Sakeena. Je tourne mon regard et mon cœur tombe à terre immédiatement. Hâlim en compagnie d'une femme était dans la bijouterie. J'ai pas de suite pris conscience de ce que je voyais, mais j'ai tiré Sakeena en dehors de la bijouterie pour ne pas faire de scandale.

Elle a pas compris et c'était tant mieux. J'étais meurtrie et me sentais trahie, sale surtout.

- On rentre ?

- Sakeena : La journée est pas fini Hâyat.

- J'ai trop mal à la tête et je dois rentré.

- Sakeena : Ça se fait pas.

- La prochaine fois, par Allah on passe tout le temps que tu veux ensemble.

- Sakeena : Vas-y on y va. Mais la prochaine fois, on passe même la soirée ensemble !

- Merci.

Elle me parlait, mais je répondais que par des « hum » ou des « oui ». J'arrive finalement dans nôtre chez nous. La scène se remet en boucle dans ma tête, marche arrière, marche avant, pause, play ; tout tourné dans ma tête. J'ai pris tout ce qui me passait sous la main, et j'ai tout lancé contre le mur. J'avais besoin d'exprimer ma rage, ma jalousie et tout ces sentiments qui suivaient successivement. Il refusait de faire de moi une vrai femme en prétextant avoir peur, mais à l'extérieur il me la faisait à l'envers. Je me sentais bête de l'avoir cru, de lui avoir fais confiance tout ce temps..

J'ai laisser couler mes larmes, un torrent de larme s'échappait de mes yeux, sans que je ne puisse le contrôler. Je suis ensuite partie dans la chambre, préparer mes affaires. Mon caractère de femme qui parle avant de prendre une décision avait disparu, je me surprenais moi-même de mon comportement, mais ma raison me pousser à faire mes bagages pour rentrer chez moi et tout abandonner. J'ai mis un vêtement dans la valise, et je me suis affalé sur le lit en suffoquant. Jamais je n'avais ressenti autant de mal en moi, c'était incroyable !

- Hâlim : Il s'est passé quoi ici ? Hâyat ? Hâyat ?

Cria-t-il.

- Hâlim : T'es où ?

-...

- Hâlim : Il s'est passé quoi ici ?

-...

- Hâlim : Oh ! Ta valise fou quoi sur le lit ?

-...

- Hâlim : Regarde-moi.

-...

Il touche mon épaule, et je me lève en furie. C'était comme si j'étais possédée. Il me rendait folle, et le savoir avec une autre femme, me faisait perdre la raison. Je le frappais, je le griffais, et lui me regardait surpris sans bouger.

- Hâlim : Hâyat ?

Je continuais ma crise de nerfs. Il me prends brusquement les deux mains, et me regarde dans les yeux avec un semblant de colère.

- Hâlim : T'es folle ou quoi ? Y a quoi ?

- Je suis folle oui de t'avoir cru, tu m'as dis je t'aime Hâlim, tu me l'as dis..

- Hâlim Oui je l'ai dis, et je le pense ! Pourquoi tu fais ta crise ?

- Tu penses rien du tout, t'es un menteur. Pourquoi une autre femme ? Je vaut rien c'est ça ? Cette..-cette femme à la bijouterie, c'est ta maîtresse ?

Je suis devenu soudainement impulsif. Je ne pensais pas que le voir avec une autre femme me ferait autant de mal. Mes pleures s'accentuent. Mon cœur attise l'envie de tout détruire, de le laisser moisir dans sa merde, et de finir le restant de mes jours auprès de mes parents. Il me serre violemment contre lui, je tremblais. Mes sentiments étaient en total contradiction, ma fierté est venu à la charge et je me suis détachée du mieux que je pouvais de lui. Un mois seulement s'est écoulés et je deviens complètement tarée, imaginons dans six mois, ou même un an ; je devrais abandonné mes étude de psychologie pour finir en hôpital psychiatrique à cause de cette amour qui me détruit de jour en jour.

Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant