Partie 16 : « Notre vie »

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Hâlim  est un homme de parole

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Hâlim est un homme de parole. C'est cette qualité que j'admire le plus chez lui. Il me rends heureuse depuis maintenant des années, malgré les hauts et les bas on a su se soutenir mutuellement. J'aurais jamais pensé, après tout les poids que j'ai porté sur mes épaules, avoir encore de la force quelque part. S'il n'avait pas croisé mon chemin, s'il ne m'avait pas suivi, mon destin serait peut-être ailleurs ; sûrement une vie monotone avec une personne qui serait son opposé. Aurai-je étais heureuse comme je le suis aujourd'hui ? Très souvent, je me demande comment serais ma vie si je n'avais pas travaillé dans ce collège, si Krimo n'avait pas fait partie de ma vie, s'il ne serait pas mort... des questions sans réponses puisque mon destin a était écrit noir sur blanc avant même que je ne sois sur cette Terre.

Cette voix au bout du fil, m'as troublé. Il s'est bien joué de moi depuis le début comme une idiote j'ai marché.

- Hâlim : Une hystérique, je te l'avais dis ou pas ?... si tu voyais sa tête en ce moment...- en rigolant-... t'inquiète... merci tu m'as bien aidé...ouais, t'inquiète, la prochaine fois ça sera ton tour, mais j'ai peur qu'elle te tue... comment elle te maîtrise... ouais...vas-y.

Il raccroche et me regarde toujours ce rire émanant de sa bouche. Je suis encore sous le choc, je me suis imaginée les pires scènes pour un rien même si au fond de moi je savais qu'il ne tomberait pas dans la spirale de l'adultère. Je pense que le stresse amplifie tout mes sentiments ; une boule se forme dans mon ventre, ma respiration se saccade, c'est un sentiment étrange qui me submerge. De la colère ? De la peur ? J'en sais absolument rien ! Je le frappe pour qu'il me lâche, je continue de me débattre mais il continue de rigoler. Son rire résonne dans la pièce tandis que ma folie prends de l'ampleur. Je ne contrôle plus aucun de mes membres... on aurait dit une possédée, Astarghfiroullah... je lui ai laissé une trace de griffure sur le cou, ce qui ne l'as pas laissé indifférent. Il comprends enfin que je n'ai pas envie de m'amuser, encore moins de rigoler. Il arrête de rire et m'immobilise en tenant fermement mes poignets.

- Hâlim : À quoi tu joues ?

- Très belle comédie. T'es sérieux de te foutre de moi de cette manière ? J'ai presque eu une crise cardiaque.

- Hâlim : Arrête d'exagérer, tu te fais toujours des putains de films, arrête toi deux secondes !

- Mes films je les ferais pas si tu te comportais pas comme ça.

- Hâlim : Et maintenant c'est de ma faute ?

- Tu me fais mal Hâlim... aïe...

- Hâlim : C'était une vengeance inoffensif, je savais très bien que tu allais réagir comme ça... compte combien de fois depuis que tu as commencée ta mémoire tu m'as laissé tombé. Je te veux, mais tu me rejettes, sois parce que tu es occupée, sois parce que tu es fatiguée. J'ai voulu comprendre vu que devenir psy c'est ton rêve, mais j'en ai marre d'essayer de te trouver des excuses... une semaine... bordel, une semaine c'est trop ! Je sors du taf, j'ai envie de parler avec toi, rigoler, mais non madame est toujours à fond dans ses bouquins... même quand j'ai besoin d'attention tu me met derrière ta longue file d'attente. Je suis pas n'importe qui... je suis ton fils de pute de mari ! J'ai fais ça, pour passer une petite journée avec ma femme après lui avoir fais une petite blague, mais non ! elle est complètement obsédé par elle-même. Si tu as plus la tête à rigoler, dis-moi de me casser deux, trois jours comme tu l'as fais avec ton fils, en attendant que tu finisses ta mémoire et Wallah que je le ferais avec le plus grand plaisir du monde. De cette manière, mademoiselle Ben Hassine sera tranquille.

- Je suis stressée, j'ai juste...

- Hâlim : Très beau « je », sah, arrête ! l'égoïsme te va pas du tout.

Il me lâche. Son discours m'as définitivement fait comprendre que je suis en tort. Mon stresse, ma mémoire, a fait que je laisse tombé ma famille. Je laisse de côté le plus important dans ma vie, pour me consacrer à ce foutu rêve. Je me bousille moi-même sans m'en rendre compte. Mon obsession me perds. Il fait les cents pas dans la chambre, je m'assois et me masse le poignet en le regardant. Sincèrement à cet instant précis, j'avais envie de me cacher dans un trou comme une souris. J'ai réussi à l'énerver, alors que ça faisait très longtemps qu'on s'était pas pris la tête pour des broutilles. Il enlève son tee-shirt, le jette sur le lit, et sors de la chambre. J'allais l'appeler, mais la porte à claquer tellement fort que je me suis contenue pour ne pas envenimer la situation. Pour un fichu diplôme, je met ma famille de côté, par Allah j'ai honte.

Je suis restée longtemps enfermée dans cette chambre à me remettre en cause. J'ai fouillée dans mes souvenirs ; tout ce que j'ai fais durant cette semaine me revient en tête... je peux dire, et affirmer que je l'ai renvoyé chié comme une merde. L'expression est vulgaire mais c'est ce que j'ai fais. Je me sens tellement coupable que même ma salive, j'ai du mal à l'avaler. Je suis faible et fragile quand il s'agit de lui... j'en ai les larmes aux yeux. Je contiens ses perles en cherchant une solution : comment me racheter ? Je descends du lit, puis reprends petit à petit mes esprits. La main sur la poignée, j'hésite à ouvrir. Cette sphère dans mon ventre se froisse... j'ouvre.

Il n'est pas au salon, mais la porte d'entrée est ouverte. Je m'avance. Il est dehors en pleine séance de sport improvisé, torse nue, alors qu'il fait froid. Dès qu'il me voit arrivée, il arrête ses pompes, et fais le tour du jardin juste pour ne pas avoir à me parler. J'attends qu'il fasse son premier tour, pour lui bloquer le passage. Je suis inflexible, il faut qu'il m'écoute !

- Hâlim : Bouge !

- Rentre, il fait froid, tu vas tombé malade.

- Hâlim : Maintenant ce que je fais t'intéresse ?

- Arrête, tu sais bien que...

- Hâlim : Khlass ! (*stop !) arrête de t'expliquer, j'ai très bien compris. Sah, laisse-moi tranquille, j'ai vraiment pas envie de discuter là, et surtout pas avec toi. Laisse-moi respirer comme tu l'as fait pendant attends combien déjà ? Une semaine !

- M'en veux pas...

- Hâlim : Tu me reproches une blague, tu veux que je fasses quoi ? Que je m'excuse ? OK ! Désolé, je suis vraiment désolée de vouloir être avec ma femme. Maintenant laisse-moi prendre l'air.

Il reprends son activité. À chacune de ses paroles, j'ai cette orange qui se comprime et les larmes aux bords des yeux. J'aime pas quand il s'énerve. Je me poste devant la porte à le fixé. Quand il parle de cette manière, c'est que faut que j'attende un certains temps avant de l'approcher. Je rentre le cœur en miette. Nos disputes ne durent pas plus d'une journée, mais là c'est pas comme d'habitude, je le connais et je sais que je l'ai déçu. Je m'en veux à un point inimaginable. Je passe le reste de la journée dans la cuisine à préparer le dîner. Le plat me semble amer, comme mes sentiments en ce moment. Il rentre en claquant la porte, j'ai sursauté.

Mon plat terminé, je me réfugie sur mon canapé, un livre à la main... je tourne les pages sans vraiment lire les mots se trouvant dessus. Il finit de prendre sa douche, vêtu d'un simple jogging, de l'eau dégoulinant sur son torse. Quand il se balade comme ça, c'est mauvais signe ; en apparence ça se voit pas, mais il tombe très vite malade puisqu'il n'aime pas vraiment se vêtir, que ce soit en hiver, en automne, en été ou au printemps. Comme d'habitude il trouve refuge en haut ; sa terrasse.

Les grains de sable tombe un à un sur le sablier de mon cœur ; l'amour est un art qu'il faut connaître par cœur. L'artiste est plus particulièrement dans une mauvaise posture lorsqu'il n'arrive pas à le maîtriser ; c'est mon cas. Je me suis approprié cet art, maintenant je n'arrive plus à le gérer. Nous vivons un court instant le parfait amour dans un monde onirique, mais la réalité vient très rapidement nous rattraper. Certains pense que la vie de couple, c'est tous les jours le bonheur, donc ils veulent au plus vite accomplir la moitié du dîne... nous oublions parfois que il y a des règles à respecter, une vie à construire, des briques solide à poser pour ne pas que le domaine ne s'écroule à nos pieds. Le mariage est une bénédiction qu'il faut savoir dompter ; les hauts et les bas n'ont pas besoin d'invitation pour venir toquer à la porte de ton foyer.

Je pars prendre une douche. Mes pensées sont toujours perdu, la serviette autour de la taille, je cherche quelque chose à me mettre dans l'armoire. Je tombe sur l'un de ses innombrables tee-shirt qu'il ne met jamais. C'est une manière de me sentir près de lui alors même qu'il ne m'adresse plus la parole. Il fait nuit, je suis dans la chambre, allongée sur le lit attendant qu'il vienne pour m'excuser, je ne dormirais pas tant qu'il ne me pardonnera pas. J'imagine que je m'endors et que je meurs dans le royaume de Morphée alors qu'il me fait la gueule, ça serait une mort trop âpre pour moi ; je pars certes dans des extrêmes mais c'est des choses qui arrive.

Mon esprit vogue très longtemps dans mon inconscience, je regarde l'heure il affiche vingt-trois heures. Il n'est toujours pas là. Je décide d'aller le voir. Je monte les marches qui mène à la terrasse. Il est assis au même endroit, les yeux rivés vers l'horizon. Mon cœur bat la chamade, c'est comme s'il l'avait entendu parce qu'il s'est retourné. Il descends pour partir, j'attrape son bras.

- S'il te plaît...

- Hâlim : C'est quoi que tu comprends pas dans le fait que j'ai pas envie de parler ?

- On se prends la tête pour des bêtises là... tu sais que je suis désolée, j'ai jamais voulu te faire du mal, ça a jamais effleuré mon esprit.

- Hâlim : Si pour toi c'est des bêtises que tu me blesses physiquement et intérieurement, bah bravo.

- Fais pas l'enfant s'il te plaît, viens on va dormir.

...

- Je suis désolée Hâlim, excuse-moi.

- Hâlim : Tu sais ce qui me fait le plus mal ? C'est le fait que tu sois tellement à fond dans ton tripe, que tu me rejettes comme une vulgaire chose, sah, si tu m'avais expliqué que tu voulais de la tranquillité, du calme pour un temps indéterminée Wallah que je t'aurais laissé.

Ma main froisse le bout de tissu que je porte. Il passe comme une brise devant moi, je le regarde descendre les escaliers. Mon cœur vient de prendre dix coups de couteau en un instant. Je descends les marches complètement perdu.

Il est allongé sur le lit, sûrement entrain de dormir. Je me m'allonge à ma place et me remet pour la millième fois en question. Les larmes cascadent sur mes joues en silence, je renifle comme une petite fille... je mérite ce qui m'arrive. Je sens ses bras encerclaient ma taille. Il allume sa lampe de chevet.

- Hâlim : Arrête de pleurer.

Je me retourne. Il essuie mes larmes.

- Hâlim : Arrêtes de chialer, j'ai horreur de te voir dans cet état.

- Je suis qu'une gaffeuse... je...

- Hâlim : Je suis pas le mieux placé pour te faire la morale, sah, je me suis emporté pour un rien.

- Tout ça c'est de ma faute, j'arrêtes pas de penser qu'à ma petite personne.

- Hâlim : Hâyati, arrête.

- Dis-moi, je suis devenue une mauvaise femme ? On est marié depuis longtemps, tu peux me le dire.

- Hâlim : Comment ma vie peut être une mauvaise femme ? Tu es la meilleure des femmes. Tu prends soin de moi, du petit, de notre bonheur, tu es une perle Hâyat, une perle.

- C'est faux, je me comporte mal avec toi, je t'ai énervé ; tu devrais même pas m'adresser la parole, je le mérite.

- Hâlim : Tu le mérite certes, mais je t'aime. Depuis tout à l'heure je cogites, je me suis même dit que j'allais pas te parler pendant quelques jours, mais je peux pas, t'es ma princesse.

- Même après ce que j'ai fais ?

- Hâlim : Tu as accepté mes défauts, alors que j'étais un homme instable, pourquoi je ferais la tête de mule ? Je suis pas en mesure de faire le mec énervé. Si tu te comportais avec moi comme je l'ai fais tout à l'heure ) chaque fois que je faisais une connerie, on en serait pas là aujourd'hui.

- Je suis désolée.

- Hâlim : Viens là.

Il me serre fort contre son torse. Il est brûlant.

- Hâlim, tu...

- Hâlim : Gâche pas ce moment, ça va passé, tout le monde attrape de la fièvre même les cons comme moi qui se trimbale pas très habillé.

Il m'arrache un rire. Je décide de me taire même si au fond de moi j'ai envie de m'occuper de son état. Dès qu'il a un tout petit rhume je panique, il s'est quand même fait opéré du cerveau deux fois. Ça fait des années qu'il prends des médicaments pour calmer ses maux de tête, c'est normal que je m'inquiète pour sa santé.
Il me caresse les cheveux, le marchand de sable vient très vite m'emporter.

Le lendemain, c'est des bruits qui me réveille. Il n'est plus à mes côtés j'en conclus que c'est lui. Je l'entends toussé, je me dépêche de me lever. Il est dans les toilettes en plein vomissement. J'en étais sûr ! Quand il me voit devant les toilettes, il pose sa main sur ma tête puis file dans la salle de bain. Une mine pâle et fatigué. Je le suis. Il se rince la bouche puis passe de l'eau sur son visage. Je préfère pour le moment me taire. Il prends sa brosse à dent, je fais de même. Je suis préoccupée, ce qui a tendance à me faire perdre les moyens, il me fixe. Après ce long moment sans s'adresser aucun mot, je décide de prendre la parole :

- Je vais te préparer quelque chose..

- Hâlim : Hé.

- J'arrive.

- Hâlim : Hâyat ?

- Je reviens tout de suite.

- Hâlim : Te sens pas coupable, j'ai fais le con comme d'habitude.

- Si je t'avais pas énervé tu serais pas dans cet état.

- Hâlim : Wallah arrête de te blâmer pour rien.

- ...

Je prends une bouteille d'eau, et ses cachets. Il est allongé sur le dos, quand il me voit arrivé, il s'assoit. Je me met à ses côtés et lui tends la bouteille, puis chaque cachet un par un. Après avoir fini, il s'allonge sur le lit.

- Hâlim : La prochaine fois j'arrête de faire le beau gosse, à traîner torse nue.

- Tu dis toujours ça... c'est une mauvaise habitude qu'il faut rayer.

- Hâlim : Tu dis toujours ça, et on est toujours dans la même situation.

- Faut qu'on change ses habitudes.

- Hâlim : Cette conversation, c'est du déjà-vu, arrête ça fais flippé, on dirait qu'on vit la même journée.

- C'est vrai qu'on dit toujours les même phrases à chaque fois.

- Hâlim : Il se passe toujours la même chose, tu as envie de pleurer parce que je suis malade, moi j'ai envie de te frapper parce que j'aime pas que tu pleures, et on en vient à se raconter des choses qui n'ont rien à voir.

- J'ai pas envie de pleurer, j'ai juste...

- Hâlim : ...les larmes aux yeux.

- Je vais déposé tout ça.

- Hâlim : J'ai froid.

Il me fait de la place sur le lit. Je le regarde un moment, il me sort son sourire fatigué. Je me faufile dans le drap, et me blottit contre lui.

- Hâlim : On joue ?

- Arrête.

Il est mal en point, il trouve un moyen pour me faire rire ; les chatouilles. Je le pince pour qu'il arrête. Je me retrouve sur lui morte de rire.

- Hâlim : Si hier, tu pouvais être aussi communicative, ça aurait été parfait.

Mon rire disparaît, je le fixe comme si c'était la première fois. Nos regards se croisent, dire que pendant une semaine je n'ai pas admiré ses yeux... les yeux dans lesquels je peux voir son amour pour moi. Mes doigts dessinent les traits de son visage. Ses mains caressent mon dos. Machinalement, je l'étreins. Je sens son souffle sur mon cou, puis ses lèvres s'y nichaient tout doucement. Mes mains sont moites, mon corps frissonnant à son contact.

- Je t'aime, Allah en est témoin, mon amour pour toi grandit chaque jour un peu plus. Excuse-moi pour les jours précédents, pour hier, pour aujourd'hui et pour demain.

- Hâlim : Sah, vaut mieux que tu bouges avant que... Hâyat, tu me rends cinglé.

Je me détache de lui et le regarde. Son regard est tellement poignant que j'en perds la tête. D'un geste rapide, c'est lui qui se retrouve sur moi. Il attrape instinctivement mes lèvres, mes mains se baladent dans ses doux cheveux, puis s'accrochent fermement à son dos.

*

Je suis officiellement diplômé.

J'ai rendu fière mes parents, ainsi que l'homme de ma vie. J'ai trimé pour obtenir ce diplôme, j'ai sacrifiée tellement de chose pour ce rêve. La persévérance m'as permis de réaliser mon rêve le plus chère. Grâce aux stages de ma première et deuxième année de Master, j'ai réussi à trouver un boulot dans un hôpital. Ce métier est très compliqué, au niveau de l'insertion dans la vie active, plusieurs diplômé n'ont pas eu la chance que j'ai. Je suis épanouie dans ce travail, j'apprends des choses que je n'aurais jamais appris sans ce métier.

Je me suis attachée à une femme se prénommant Marie. Mon attachement pour cette femme est dû au fait qu'elle me rappelle ma petite maman. Marie est une mère, d'origine africaine. Elle est hospitalisée depuis quelques mois maintenant. Elle est atteinte d'une maladie qui peut touché n'importe qui, cette maladie détruit très rapidement un foyer. Elle a perdu son premier mari après avoir eu son premier enfant, elle s'est remarié avec un homme qui à l'heure d'aujourd'hui l'a abandonné ; elle pense porté la poisse à sa famille après s'être marié la première fois avec un homme d'une origine différente, et d'une autre confession. Pour elle, qui est chrétienne le fait de s'être mari avec un musulman a détruit le lien qu'elle avait avec ses proches, et depuis pour elle, elle est maudit car son premier mari a perdu la vie. Sa maladie est une abomination car amplifie ses émotions, puis la fait halluciné. Ses enfants viennent souvent la voir, leurs regards en disent long sur leurs sentiments. La plus petite est la plus sensible, tandis que l'aînée fait tous son possible pour garder la femme de sa vie au mieux de sa forme...même si c'est compliqué.

Hâlim est venu me cherché, mon fils est à l'arrière. Junior me salut rapidement, en jouant avec sa moto.

- Mon bébé, il dit bonjour à maman comme ça maintenant ? C'est méchant.

- Junior : L'école c'est fatiguant, les copains sont pas gentils, ils laissent pas jouer.

- Dis pas ça mon cœur.

- Junior : Maman, j'ai faim.

- On rentre et je te donne à manger.

- Hâlim : Si a trois ans il est comme ça, j'imagine pas le reste des années à venir, faudrait que je sois un peu plus stricte.

- N'y pense même pas, sinon je te séquestre à vie.

- Hâlim : Je vais pas usé de la violence mais de la stratégie. Tu connais pas, t'es encore trop jeune.

- La jeune veut changé de discussion, et demande au vieux s'il va bien.

- Junior : Il est pas vieux mon papa !

- Hâlim : C'est un vrai bonhomme mon fils.

Je le regarde méchamment, les deux Hâlim sont plus que complice, je suis une victime fasse à ses deux grosse têtes.

- Halim : Pour la peine, il a le droit à une petite récompense.

Il sort une barre de chocolat.

- C'est pas l'heure de prendre des sucreries.

- Hâlim : Fais pas la rabat-joie, il a le droit de se faire plaisir de temps en temps.

- De temps en temps pour toi c'est tout les jours. Tu le rends accro aux sucreries après il va plus s'en détacher.

- Hâlim : C'est la psy qui parle ou la maman.

- Je rigole même pas.

- Hâlim : Tu oublies qu'il est de ton sang, il va chialé.

- Soit, tu vas te débrouiller après, bref range ça, et réponds-moi. Tu vas bien ?

Il se retourne, fais un clin d'œil à son partenaire... bien sûr il ne va pas m'écouter et va le lui donner dès que j'aurais le dos tourné.

- J'ai juste besoin d'un petit massage mais tranquille. et toi ?

- Tu me fatigues, mais oui Al Hamdûllillah.

Ses paroles n'étaient pas anodines. J'ai souri timidement, un grand gamin. Il l'as dit de cette manière pour m'alerter, il veut de l'attention. Il démarre. Nous prenons notre route en écrivant chaque jours le récit d'une nouvelle vie... de notre vie.

Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant