Un moment doux à ses côtés mais à la fois amer. Je marche en direction de la voiture de Rachid la boule au ventre. Il respire l'amour dans ce lieu immonde. Nos cœurs sont liés alors que barreaux nous sépare. L'amour est quand même un sentiment étrange. Il change la vie, et change la façon de penser. Oui, la façon de penser. La personne aimée hante les pensées et construit sa maison dans le cœur de l'autre. C'est hard ! J'aurais jamais cru que ma définition de l'amour serait composé de ces mots : passionnel, fou, dangereuse. Les péripéties de ma vie ces deux dernières années ont changés ma vision sur beaucoup de chose. Mon histoire est la continuité de la boucle de l'histoire de mes parents. Nos histoires sont similaires : deux personnes complètement opposés unis par les lianes du mariages. Et ces lianes sont impossible ou difficile à dénouer.
Un sourire se dessine sur mon visage. Un sourire sortant de mon subconscient. Je ne me suis pas rendu compte qu'une lune était venu se loger sur mon visage jusqu'au moment où Rachid m'en as fait la réflexion. J'ai réfléchi un moment et me suis rappelé pourquoi j'affiche ce bonheur ? Est-ce tout d'abord un sourire lié à la joie ? Sûrement, puisque des souvenirs se sont nichés dans mon crâne. Au départ nous étions deux, un voyage en Algérie, des prises de tête, des plans foireux si j'ose dire venant de Hâlim, des rires, des pleures. Des moments de joies, ainsi que des moments de tristesse. Maintenant il est en prison et nous sommes trois. Quelle genre de famille sommes-nous ? Peut-être une famille unis malgré tout, ou bien une famille unis par dépit ? Par obligation ? Par amour c'est le mot approprié. On se soutient malgré tout. Je sais que sa part d'ombre sommeil toujours en lui mais c'est un homme bon au fond. La chose que je ne veux pas c'est que cet homme qui qu'il soit viennent réveiller ce Néant endormi.
- Rachid : La mère de Hâlim est sur quel planète en ce moment ? Mars ? Pluton ? Ou prison ?
- Tais-toi je réfléchis !
- Rachid : Tu réfléchis trop ma sœur, ton cerveau il part jamais en vacance wela je sais pas moi ! Repose un peu ta petite tête là !
- Et toi ta langue elle part jamais en vacance ?
- Rachid : T'as vraiment pas d'argument que t'as besoin de voler mes phrases.
- Sérieusement tais-toi et écoute-moi, ton frère veut te voir le plus vite possible.
- Rachid : J'ai fais quoi encore ?
- Ton frère veut te voir, ça veut pas dire que t'as fais quelque chose !
- Rachid : Ouais bah c'est louche, ze3ma c'est pas un piège ? Il va me faire une leçon tah les français pour que j'arrête de faire chier Yasmina ou un délire comme ça ?
- Limite ton front est en sueur ! Dis-je en émanant un rire, c'est pas pour ça. Je sais que c'est parce qu'il m'interdit de sortir depuis que je lui ai dis que j'ai vu un homme deux fois, un homme qui pour moi surveille quelque chose. J'ai voulu lui expliquer que peut-être je me trompe ou me fais des idées mais...
- Rachid : Répète ?
- Peut-être que je me trompe ou..
- Rachid : Pas ça, avant ton explication bidon !
- J'ai vu deux fois un homme me surveiller ?
- Rachid : Quand ?
- Y a quelques jours quand j'étais dehors avec mon père et une deuxième fois tout à l'heure quand on était devant l'immeuble de mes parents.
- Rachid : Il est comment ?
- Je l'ai vu de loin les deux fois, mais il est grand et la peau basané.
- Rachid : Il avait les manches remontés ?
- Quoi ?
- Rachid : Est-ce que les manches de son pull ou son sweat était remontés, genre on pouvait voir son bras ?
- Je sais plus.
- Rachid : Réfléchis.
- Pourquoi ? C'est pas important c'est qu'un détail et puis comment tu veux que je regarde comment il est habillé. Arrêtez votre paranoïa peut-être qu'on se trompe. Notre vie est tranquille c'est pas une ombre qui va la noircir. C'est juste des suppositions qu'on se fait Rachid, c'est bon !
- Rachid : Pourquoi tes mains tremblent si tu pense vraiment qu'on se fait un film ?
- C'est à cause de vous, je vais commencé à me poser des millions de questions !
- Rachid : Tu veux te convaincre de quoi franchement ? Là je parle sérieusement.
- De quoi tu me parles ?
- Rachid : Je suis un imbécile mais pas un con tu vois. Dans ta tête c'est la Seconde Guerre Mondiale, l'apocalypse j'en suis sûr et je sais que tu veux te convaincre que mon frère n'est plus Néant, qu'après la prison sa vie ça sera de la bombe, limite vous irez au Bahamas sous les palmiers ! Regarde à travers la vitre pour pas écouter l'imbécile qui raconte de la merde, mais maintenant je te connais un peu même peut-être trop. Néant est pas mort, Kader ne l'ai pas non plus. Connaissant la réputation de Kad' dans le quartier c'est pas qu'une carcasse, c'est un grand joueur, il abandonne rien tant qu'il n'as pas ce qu'il veut. S'il est revenu une fois c'est sûrement pour donner une leçon à l'une des personnes qu'il a formé et qu'il a apprécié au point de lui tirer une balle dans le bras. Si je pense la même chose que Hâlim, il revient une deuxième fois parce qu'il veut quelque chose de Néant, son collègue et pas de Hâlim. Il n'as jamais connu ton Hâlim et c'est sûr qu'il ne veut pas le connaître.
La définition du mot « néant » est très proche de l'homme que j'ai connu auparavant. J'ai connu un homme qui avait besoin de vivre, un homme à moitié mort. Un homme baignant dans le bain de l'illicite. Un homme qui ne connaît que la violence. Un homme éperdument amoureux du danger. Aujourd'hui je suis mariée à cet homme mais il est différent. La rue lui avait voilé les yeux, j'ai réussi avec amour à enlever ce bout de tissu qui l'empêchait d'avoir la vie digne de l'homme qu'il est. Des moments riches en émotions qui ont payés veulent être réduit en poussière par le destructeur de sa vie. Je ne veux pas y croire. Ce Kader l'as appris a aimé la violence. Il a réussi à retirer l'once d'humanité qui était en lui. De A à Z il a réduit sa vie en chaos. Quand il était plus jeune et même quand il est père de famille. Quel genre d'homme est-ce ?
Les propos de Rachid sont véridique, j'essaye de me convaincre de chose fausse mais la vérité finit toujours par me rattraper. Je laisse échapper une larme que j'essuie immédiatement par fierté.
- À ton avis c'est Kader ?
- Rachid : C'est le seul qui nous vient à tous en tête. Il est le seul qui cherche à détruire la vie de mon frère et en même temps la nôtre. Peut-être qu'on se trompe mais y a pas beaucoup de chance.
- Mais pourquoi il fait ça ? Il est plus âgé que lui non ? Il devrait être mature et comprendre que maintenant Hâlim n'est plus du tout le même, qu'il paye déjà assez pour ces bêtises.
- Rachid : La réputation de Kader dans le quartier n'est pas du tout bonne et ça tu t'en doutes. Il a peut-être une quarantaine d'année maintenant, le souvenir que j'ai de lui et le seul d'ailleurs parce que je ne l'ai pas connu comme la génération de Hâlim. Il est devenu ancien très tôt. Je sais même pas si je dois te parler d'une crapule comme lui.
- Je suis pas non plus une débile Rachid, je suis pas née dans un berceau en or, j'ai vu ton frère dans le coma, j'ai mis les pieds dans une prison, j'ai déjà beaucoup subit donc continue.
Répondis-je en regardant les voitures se garer et partir du parking de la prison.
- Rachid : Le souvenir que j'ai de lui c'est le jour où a du aller voir Hâlim à l'hôpital parce qu'il avait reçu une balle à l'épaule. J'avais onze ans à ce moment là. C'est lui qui l'avait emmené à l'hôpital, c'est la dernière fois que j'ai vu le légendaire Kader parce qu'après ça monsieur a disparu. Il avait besoin de love (*l'argent), et la seule manière de s'en faire dans la rue c'est de vendre, il était ambitieux, il voulait se faire son propre marché. C'est le seul dans le quartier à ma connaissance à avoir fait le premier pas pour être un grand, il a formé si on peut appelé ça comme ça beaucoup de petit, comme Hâlim. Les aller-retour en prison ne l'ont pas fait changé au contraire. Ce mec personne n'as réussi à le banané, il a eu la côte que ce soit dans la rue ou dans les commissariats. La crapule qui veut juste l'oseille rien d'autre. Même déjà usé le mec cherche toujours à avancer dans le terrain.
- Pourquoi revenir maintenant après l'avoir mis en prison ?
- Rachid : Le seul qui peut nous le dire c'est lui mais c'est sûr qu'il est pas revenu pour jouer.
- Pourquoi me surveiller ?
- Rachid : Il doit savoir que la personne qui peut rendre parano mon frère c'est toi.
- Il veut le rendre fou c'est ça ?
- Rachid : Écoute ce que Hâlim te dit, il va arrangé tout ça.
- Comment ? En retournant dans le monde qui l'as mit en prison ?
- Rachid : Il fera pas ça.
- On sait tout les deux que pour moi et son fils, il serait prêt à donner son âme au diable.
- Rachid : C'est plus le même. Commence pas à te prendre la tête, attends que j'aille le voir après on en reparle.
- Ramène-moi, je veux voir mon fils.
- Rachid : Il va rien arriver.
Il démarre. Rachid n'as pas tord, c'est plus vraiment le même, il va réfléchir et trouver une solution à cette impasse. Il ne va pas sacrifier une vie entière pour un homme qui n'en vaut pas la peine. Lorsque je descends de la voiture je n'ose pas regarder autour de moi. Je monte rapidement chez mes parents suivit de Rachid. Mes parents sont au salon en compagnie de Yasmina qui essaye de bercer mon fils. Une très belle image. La voir avec un enfant dans les bras la rends plus féminine. Quand elle me voit arrivé, elle se lève et me donne mon fils.
- Yasmina : Rassure-moi il sera pas comme Néant parce que...
Elle se tait en remarquant qu'elle a fait une gaffe. J'ai remarqué que dès qu'elle s'est rendu compte de la faute qu'elle a fait, elle s'est mordu la langue comme une enfant et a fait une grimace. Cette image d'elle la change énormément. Elle chuchote doucement « Pardon » je lui sourie et lui demande de me suivre. Je préviens mes parents qu'on va discuté dans la chambre.
- Rachid : Tu peux laissé mon poto là au moins ? T'as cru il veut écouter vos délires de meufs fragile ?
Demanda-t-il en montrant mon fils.
- Baba : Kiffe kiffe, fragile de quoi ? Laisse mes filles tranquille !
- Rachid : M'appelle pas comme ça 3ami (*mon oncle ) ça fait tapette.
- Ah oui j'avais oublié Yasmina, mon père appelle Rachid kiffe kiffe parce qu'il aime trop faire le voyou alors que c'est pas du tout le cas. Il est doux comme un agneau.
- Yasmina : Kiffe kiffe lui va bien 3ami t'as raison.
- Baba : Laissez mon fils il kiffe trop et c'est bien.
On a rigolé entre nous parce que mon père lorsqu'il parle comme un jeune c'est très distrayant. Depuis qu'il connaît Rachid il s'amuse à faire le jeune avec lui. Tout les deux sont très complémentaire. Rachid va s'asseoir près de mon père, met son bras autour de son cou comme si c'était son ami de longue date et nous sourie.
- Rachid : C'est mon poto lui il me comprends au moins.
- Baba : D'ailleurs j'ai un truc pour toi. Hafid tu va le prendre ?
On attends un instant et Hafid revient avec un qamis d'un blanc magnifique.
- Baba : Je devais l'offrir à Hâlim mais comme... je lui en offrirai un autre mais ça c'est pour toi Kiffe Kiffe.
Cette complicité me rends nostalgique. Il manque vraiment à cette famille.
- Yasmina : Rachid et le blanc c'est pas trop ça 3ami, demain il sera tout sale.
- Baba : On va lui trouver une femme comme ça il pourra être recadré lorsqu'il fera le malin à salir ses vêtements. En y pensant si tu n'est pas promise, j'en parlerais avec ton père.
J'ai pas pu me retenir. La tête de Rachid et Yasmina à limite changer de couleur. En même temps ils ont fait un bruit de dégoût, comme s'il ne ressentait rien l'un pour l'autre.
- Yasmina : On peut y aller ?
- Oui.
J'embrasse le front de mon fils et le donne à Rachid qui était pressé de le prendre. Depuis l'hôpital c'est devenu un fanatique de son neveu, il ne peut pas rentrer chez mes parents sans le prendre dans ses bras. On va finalement dans ma chambre.
- Tu t'assois ?
- Yasmina : Euh, ouais.
On s'installe sur mon lit. Au début elle observe ma chambre comme si elle cherchait quelque chose. Après une observation qui masquer son angoisse elle s'est mit à parler :
- Yasmina : Pourquoi mon père est pas comme le tien ? À ton avis il m'aime pas ? Pourtant je suis sûre qu'il m'aime, c'est quand même celui qui m'as élevé, moi je l'aime plus que tout... c'est mon papa, le seul qui était là quand maman est partie. Quand... il commence à me frapper, je me dis que c'est pour mon bien, pour ne pas que je deviens comme celle qui m'as mis au monde... il s'est pas remis de son départ et c'est normal, moi non plus j'ai pas digéré même si j'étais petite... Quand il m'appelle c'est par le prénom de ma mère, quand je veux le prendre dans mes bras c'est des coups que je reçois, des insultes dontj'ai droit... dans ses yeux c'est de la haine il y a rien que ça. Mais je te jure qu'il m'aime, malgré les baffes, malgré tout ce qu'il me fait subir, je sais qu'il m'aime... hein il m'aime ? Je sais même pas pourquoi je te raconte ça, pourquoi je pleure putain ? J'aime pas ça ! -en souriant- les larmes c'est pour les lâches. Yasmina se confie, je sais même pas ce qui me prends ! Il...! Il est malade, papa est malade... pourquoi il me l'as caché hein ? Il a des problèmes aux cœurs, il est à l'hôpital.. à ton avis il va mourir ? Il peut pas partir maintenant, il m'as dis qu'il m'aimait, il l'as pas encore dit.. il m'aime j'en suis sûre, il m'aime mon papa comme tout les papa du monde, il m'aime... je veux qu'il me prenne dans ses bras comme ton père l'as fait alors qu'il me connaît même pas, je veux pas être une étranger pour mon père... je veux...
Elle essuie ses larmes, mais le flot de larme qu'elle lâche exprime sa détresse, sa souffrance, sa peine. À chaque fois qu'elle prononce un mot sa voix déraille, elle tremble de partout. J'ai pas réussi à me contenir, la voir dans cet état a compressé mon cœur plus qu'il ne l'ai. Je la prends dans mes bras, tout en pleurant avec elle. Elle se détache de moi et se lève. Efface tant bien que mal les perles salées qui tombe. Elle veut cacher quelque chose qu'elle vient elle même de me déballer.
- Yasmina : Ton mari va bien ?
- Tu va pas bien Yasmina, change pas de sujet.
- Yasmina : Pourquoi pleurer sur mon sort ? J'avais juste besoin de me vider c'est tout, tu vois les délires de consolation j'en ai pas besoin, j'en veux pas... pour moi c'est de la pitié et ça c'est pas du tout dans mon vocabulaire.
- Avoir mal c'est normal. C'est pas parce qu'une personne pleure avec toi qu'elle a pitié de toi. Je pleure parce qu'une sœur souffre et je ressens sa souffrance.
- Yasmina : L'empathie c'est pas bon.
- Arrête de pleurer..ton père il t'aime, il ne te le montre sûrement pas mais il t'aime comme un père aime sa fille même si tout ce qu'il fait prouve le contraire.
- Yasmina : Il me l'as jamais dis... mon père m'as jamais dis « je t'aime Yasmina, ma petite fille », il ne me le dira sûrement jamais..-en essuyant ses larmes-...
Je me lève et la reprends dans mes bras pour qu'elle sente que je suis avec elle. Elle pleure tellement que son corps tressaillit c'est atroce. Ma mère entre dans ma chambre, Yasmina qui pleure dans mes bras ne l'as pas entendu entré. Dès que ma mère nous voit, elle referme directement. Je l'assois sur mon lit. Elle est devenu en quelques instants vulnérable. Elle pose sa tête sur mes genoux et dors comme une enfant. Je caresse ses cheveux, tandis qu'elle me raconte son enfance entièrement. J'ai senti dans chacune de ses paroles le besoin de déposer les armes, donc de se vider. Tout le poids qu'elle a laissé tombé en se dévoilant, as du la soulager. La seule chose qu'elle a de sa mère c'est une simple photo qu'elle observe tout les jours quand elle pleure en silence dans l'endroit qui lui sert de chambre. Son père l'appelle, l'insulte, tout les choses horrible qu'il aimerais dire à la mère de Yasmina, il le dit à elle. Une famille brisée par le départ de la mère avec un autre homme. Son père doit aussi souffrir, ce qui ne justifie pas son comportement. Elle me confie qu'elle aimerait connaître la raison du départ de sa mère. Soudain, elle commence à se blâmer, pour elle tout ça c'est de sa faute, peut-être que si elle n'était pas naît ses parents vivraient une vie paisible. Je la rassure du mieux que je peux. Elle finit par s'endormir. La fatigue avait pris le dessus. J'ai compris que cette jeune fille avait besoin d'un soutien, d'une épaule, de l'amour. Doucement j'ai enlevé sa tête pour bien la placer, pour qu'elle dorme. J'ai essuyé mes larmes. Ma 3abaya était mouillé par la tristesse. Je suis partie au salon.
- Yemma : Qu'est-ce qu'elle a ton amie ?
- Rachid : Elle va bien ?
- Baba : Pourquoi elle pleure ?
- Elle dort, elle est fatigué.
- Rachid : Je peux allé la voir ?
- Baba : C'est ta sœur ? C'est ta femme ?
- Rachid : 3ami faut que je la vois.
- Baba : Pas sous mon toit, Kiffe Kiffe tu va kiffé ailleurs pas ici. En plus tu rentres pas dans la chambre de ma fille.
- Rachid : Juste un instant 3ami, c'est important. Je me sens pas bien là.
- On les laisse pas seul Baba en plus elle dort. Je l'accompagne.
Dans les yeux de Rachid c'était de l'inquiétude que je lisais. Mon père finit par accepter mais il a exigé que ce soit juste quelques minutes. Il regarde Yasmina sur le lit, les cheveux couvrant un peu son visage, on aurait dit un ange. Endormi c'est une princesse ; on ne voit plus sa tristesse.
- Elle ira mieux.
- Rachid : Si je demande sa main à son père, il va accepté ? Je suis un imbécile ! Comme si.
- Pour l'instant c'est pas le moment, son père et elle ne sont pas du tout en état.
- Rachid : Son père n'est jamais en état. Comment il peut frapper sa fille ? C'est un pouilleux de merde !
- Parle pas comme ça Rachid ! Il est à l'hôpital en ce moment c'est pour ça qu'elle est dans cet état. Si t'aime pas son père, jamais elle t'acceptera toi. Yasmina aime beaucoup son père même après tout ce qu'il lui fait subir.
- Rachid : C'est une famille de psychopathe !
- Arrête toi un peu non ?
- Rachid : Nique sa mère pour moi on touche pas une femme !
- Surtout pas elle celle que tu veux non ?
- Rachid : Vas-y je me casse d'ici !
Il part sans rien ajouter de plus. Mon entourage part en vrille. On est tous dans cette ruine qui nous enferme dans une spirale infernale. Dans ses moments, j'ai qu'une envie c'est de penser à autre chose mais c'est impossible. Ma mère me ramène mon fils, elle part pour ne pas réveiller Yasmina. Je scrute son petit visage d'ange, il est tellement beau mon fils tbarkallah. Dans ses moments j'ai besoin de son père.
Je berce mon fils les yeux fermés. Je pense au dernière parole qu'on a échangé. Cette approche. Un sourire se dessine sur mon visage. C'est le seul qui réussisse à me faire oublier cette journée désastreuse. Des mystères résolu, et des problèmes se pose, les solutions sont difficile à trouver. Il ne reste plus qu'à laisser faire le destin. Je met mon fils dans son berceau et me dirige vers la fenêtre. La neige danse à l'extérieur. Je colle ma tête à la vitre, et regarde le ciel. Une saison particulière qui me rappelle les souvenirs d'autant : notre rencontre. Je baisse la tête et reconnaît ce même homme adossé à une voiture, la lumière des lampadaires l'éclairant. Il parle avec des jeunes de la cité. Je décide de ne pas rester plus longtemps devant cette fenêtre. Pourquoi ne pas le laisser vivre en paix ?
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Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»
Aktuelle LiteraturL'homme aux milles facette, deviendra l'antibiotique de ce cœur carbonisés. Je ne suis pas l'auteur de cette histoire je tient juste a partager cette magnifique histoire car pour moi elle mérite d'être lu par tous le monde . J'ai bien sur demandé l'...