Partie VI

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Salam Anleykoum

Je vous passe 2 ans. J'avais déjà 15 ans. J'étais en classe de troisième. [ Je sais c'est énorme mais ne vous inquiètez pas ].
Je préparais mon bfem mais, j'avais souvent des maux de tête atroces , surtout quand j'ouvrais mon cahier pour apprendre.
Même en classe, j'arrivais à peine à suivre.
Un jour, j'étais en classe. D'ailleurs c'était Mr Ndiaye ( voir chapitres précédents ) qui faisaient cours. Mais, j'avais un mal de tête horrible, j'écoutais à peine ce qu'il disait. Et, il le remarqua. Donc, après les cours, il me dit de rester en classe car il voulait me parler.
Quand tout le monde est sorti, il me dit :
Mr Ndiaye : Khadija, que t'arrive-t-il en ce moment ?
Moi : Rien rien.
Mr Ndiaye : Khadija, tu sais, tu mens très mal.
Moi : C'est juste que j'ai souvent des maux de tête.
Mr Ndiaye : Tu n'as pas bu de médicaments ?
Moi : Non.
Mr Ndiaye : Tu en as parlé à tes parents ?
Moi : Non, mon père est parti en voyage pour rendre visite à mes grands-parents et ma mère, fin...vous savez.
Mr Ndiaye : Oui, je comprends. Tiens. Dit-il en me tendant un billet de 1000 francs. Achètes une tablette de paracétamol. Ça calmera les douleurs.
Moi : Mais, ça ne coûte que 100 francs.
Mr Ndiaye : Ce n'est pas grave. J'ai pas la monnaie. En plus, tu pourras acheter d'autres choses.
Moi : Désolée mais, je ne peux pas accepter.
Mr Ndiaye : Arrête ça, prends!
Moi : Je ne peux pas.
Mr Ndiaye : Tu ne me considère donc pas comme ton père ?
Moi : Si mais...
Mr Ndiaye : Donc prends! Dit-il en me coupant.
Moi : D'accord. Merci.
Je pris l'argent.
Mr Ndiaye : Ne me remercie pas. Tu es comme ma fille. Tu peux sortir.
Moi : D'accord.
Je pris mon sac puis sortis. Je marchais dans la cour quand j'aperçus Ramata venir vers moi.
Ramata : Alors, il voulait quoi Mr Ndiaye ?
Moi : Rien rien. On y va?
Ramata : D'accord.
On marchait dans la rue pour rentrer quand je vis une pharmacie. Je dis à Ramata de m'accompagner.
[....]
Après être sortie de la pharmacie, Ramata commençait à me poser des tas de question.
Ramata : Pourquoi tu as acheté cette tablette de paracétamol ?
Moi : J'ai des maux de tête.
Ramata : Où as tu pris tout cet argent ?
Moi : On me l'a offert.
Ramata : C'est ta mère qui te l'a offert ?
Moi : Non.
Elle commençait vraiment à me saouler avec toutes ses questions.
Ramata : Qui te l'a offert ?
Moi : Quelqu'un.
Ramata : Quelqu'un qui ?
Moi : Ramata, arrête avec tes questions.
Ramata : C'est Mr Ndiaye ?
Moi : ....
Ramata : C'est pour ça qu'il t'a dit de rester en classe.
Moi : Ramata, après on va en parler. Je suis malade et tes questions me donnent encore plus la migraine.
Ramata : D'accord. Comme tu veux. Je vais arrêter de te poser des questions.
On marcha dans le silence. Quand nous sommes arrivées devant chez elle, nous nous sommes dit au revoir puis je continuais ma route pour rentrer chez moi.
[...]
Vers 14 heures et quart, j'étais arrivée chez moi. J'ai salué ma "mère" et mes frères et soeurs. Puis, je monta me doucher et me changer. Heureusement que j'avais caché le sachet du médicament parce que si ma mère l'avait vu, ça allait être ma fête.
Après m'être changée, j'ai fait le ménage, j'ai servi le déjeuner puis, après avoir bu deux comprimés de paracétamol. Je me suis couchée. Heureusement que je n'avais pas cours cette après midi.

J'ai dormi à peine vingt minutes que ma mère commence à me réveiller en criant.
Ma mère : KHADIJA, DJOUGUEUL, YAW LO FOGUE DEMAL DEFAR REER.

[ KHADIJA LÈVES TOI, QU'EST CE QUE TU CROIS, VA PRÉPARER LE DINER ]
Moi : D'accord
Je me levais, me laver le visage et les dents puis, je me dirigeais vers la cuisine.
J'entrais puis commençais à préparer quand ma petite soeur de 10 ans,Coumba, entra.
Coumba : Khadija, tu fais quoi ?
Moi : je prépare le dîner.
Coumba : Ah d'accord. Tu veux que je t'aide?
Moi : Non, ce n'est pas grave.
Coumba : Si, je veux t'aider.
Moi : Bon, d'accord. Donc, tu peux aller faire la vaisselle.
Coumba : D'accord.
Elle commençait à laver les assiettes. On discutait. Mes autres frères vint également. Nous étions en train de rigoler, de nous taquiner quand ma mère vint.
Ma mère : EH, SORTEZ TOUS! ET TOI COUMBA POURQUOI TU FAIS LA VAISSELLE ? C'EST KHADIJA QUI T'A OBLIGÉ?
Coumba : Non maman, c'est moi qui voulais juste l'aider.
Ma mère : VA FAIRE TES DEVOIRS C'EST MIEUX. ALLEZ! ET VOUS AUTRES AUSSI SORTEZ!
Ils sortirent tous.
Ma mère : Mets toi au travail au lieu de papoter. Et, prépare la purée de Fatima, elle commence à avoir faim. Elle n'arrête pas de pleurer.
J'ai fait la purée puis je suis montée la lui donner dans sa chambre.
Ma mère : C'est temps ci je ne te vois plus travailler la nuit. T'as des problèmes ?
Moi : Non non, c'est juste que j'ai souvent des maux de tête.
Ma mère : Hun, niaw ( bien fait )! Ce n'est que le début.
Moi :...
Ma mère : Louma la wakhone ? ( qu'est ce que je t'avais dit ? )...
Tu n'as encore rien vu. Va continuer de préparer.
Moi : D'accord.
Je suis sortie. Je suis descendue dans la cuisine et j'ai continué à préparer le repas. Je n'avais pas pleuré car, j'avais fini par avoir l'habitude d'autant de méchanceté de la part de ma mère.
[...]
Je vous passe quelques jours. C'étaient les vacances de Noël. J'avais toujours des maux de têtes et mon père était déjà revenu. Je ne sais pas pourquoi,mais, mon père et mes frères et soeurs s'étaient gravement éloignés de moi.
Même quand, ils mangeaient, ils m'appelaient pas. Ils ne me parlaient plus. Cette situation m'intriguait beaucoup. Je n'en pouvais plus. Je mangeais plus. C'était dur, franchement, le fait que tout le monde s'éloigne de toi ou le fait que quand tu entres dans une pièce, tout le monde sort. Je ne pouvais plus supporter cela.
Donc, un jour , pendant la nuit, je décidais de fuguer.

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IN SHA ALLAH

Chronique De Khadija : L'Histoire D'une VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant