Partie XVI

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Je vais ouvrir la porte et je vois Bab's et...mon père ? Mais qu'est ce qu'il fait là?
J'étais tellement choquée. Je l'ai regardé pendant longtemps puis
Je me suis poussée un peu pour les laisser passer. Et j'ai refermé la porte.
Bab's : Khadija, il faut qu'on parle en privé toi, moi et Père Mamadou ( mon père adoptif ).
Moi : D'accord.
Bab's : Où est ce qu'on peut être tranquilles ?
Moi : Dans le salon, il y'a déjà quelqu'un donc allons dans ma chambre.
Bab's : OK.
Nous sommes partis dans ma chambre. J' ai amené deux chaises pour Bab's et mon père car il n'y a pas assez d'espace sur mon lit. Puis, je me suis assise aussi.
Bab's : Khadija, si j'ai dit à Père Mamadou de venir aujourd'hui c'est pour qu'on parle nous trois. Bon, moi, j'ai vraiment été déçu par toi. Je ne vais pas te mentir car tu es ma soeur. Si quelque chose à propos de toi me fait mal, j'ai le droit mais surtout le devoir de t'en parler...Comment as-tu pu aller travailler pour domestique sans même m'en parler? Tu en as parlé à Fatou alors que sans moi, tu ne l'aurais jamais connu. Cela m'a beaucoup blessé. De plus, tu as  mis ta vie en danger. Imagine que quelqu'un t'avait agressé quand tu étais dans la rue; imagine que quelqu'un t'avait fait du mal. Dieu merci, rien de cela ne s'est produit. Mais moi, mon problème c'est pourquoi. Pourquoi me l'as-tu caché ?

Moi, je ne disais rien. J'étais choquée. Jamais je n'aurais voulu blesser Bab's, jamais. Je me sentais si mal.

Bab's : Khadija, réponds!
Moi : Je n'aurais jamais voulu te faire du mal. c'était juste qu'à ce moment c'était une période difficile pour moi et j'étais un peu perdu du coup je ...
Il me coupa
Bab's : Tu étais un peu perdu ? Tu étais un peu perdu c'est pour cela que tu ne m'as rien dit?( il souffla bruyamment ) Quand tu étais perdu et que tu étais sortie de chez toi, Qui as-tu appelé?
Moi : ...
Bab's : QUI AS-TU APPELÉ ?

Cette fois-ci, j'étais pire que choquée. C'était la première fois que Bab's me criait dessus.

Moi : C'est toi que j'ai appelé.
Il m'a regardé pendant longtemps. Moi, j'avais juste la tête baissée.
Pendant toute la discussion, mon père ne faisait que  me regarder.
Bab's : Si j' ai dit à Père Mamadou de venir aujourd'hui c'est pour qu'il t'emmène avec lui.
Bab's : ( en s'adressant à mon père ) Père Mamadou, je sais que vous ne me considérez même pas comme votre neveu ; vous ne voyez comme votre fils.
[ Pour ceux qui l'aurait oublier, Bab's est le frère biologique de Khadija. Donc,  le père adoptif de Khadija(Père Mamadou) est son oncle. ]
Bab's : Je sais que vous ne pouvez rien me refuser. C'est pour cela que je me permets de vous demander de la reprendre chez vous s'il vous plaît. J'ai peur que si elle reste ici, elle continue à chercher un travail ou je ne sais pas quoi. C'est un enfant, elle n'a pas encore l'âge pour ça.

Mon père : Babacar, déjà, tu peux me tutoyer car tu as raison, je te considère comme mon fils. Mais, je ne peux pas l'accepter chez moi. Je ne la considère plus comme ma fille parce qu'elle ne me considère pas comme son père.

La, ça m'a tellement fait mal. Je n'avais qu'une seule envie, pleurer. D'ailleurs mes larmes commençait à se former. Depuis, le début, avec ma mère qui me faisait vivre la misère, avec toutes les choses que j'ai vécu, j'essayais de me retenir de pleurer mais là, c'était trop. Mon père me dit qu'il ne me considère pas comme sa fille.

Il a continué à parler.
Père : Si elle me considérait comme son père, elle ne se serait jamais enfuie de la maison.
( en me regardant ) : Tu ne me respectes pas ; Tu ne respectes pas ta mère. Peut importe ce qui se passait dans la maison. Tu n'aurais jamais dû t'enfuir. Peut importe ce qui se passait entre ta mère et toi, elle reste quand même ta mère que tu le veuilles ou pas. Tu crois que je ne savais pas qu'un jour tu avais insulté ta mère.
Moi : Papa, moi? Je n'ai jamais...
Mon père : Tais-toi! Tu vois ce que tu fais. Ah maintenant, tu essaies de nier les paroles de ta mère. Tu la traites de menteuse.
Moi : Papa WALLAH Azim, je n'ai jamais insulté maman.
Là , mon père s'est levé et m'a giflé.
Mon père : Que ça soit la première et la dernière fois que tu démentes les paroles de ta mère.
Bab's : Père Mamadou, calmes-toi.

Chronique De Khadija : L'Histoire D'une VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant