Partie VIII

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           As Salam Anleykoum 

Nous étions enfin arrivés à Kaolack.
Mohamed m'avait remis un smartphone et m'a dit que c'est un cadeau de Bab's. Il m'a ensuite expliqué comment l'utiliser.
Nous sommes descendus de la voiture tous ensembles ( Fatou, Mohamed et moi ).

Nous sommes arrivés devant chez moi. Elle n'avait pas beaucoup changée. Juste une nouvelle peinture.
Nous sommes arrivés devant la porte et j'étais sur le point de sonner quand la porte s'ouvrit. C'était mon...père biologique.
Je ne peux même pas expliquer ce que j'ai ressenti. J'étais tellement contente. Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu.
Lui aussi avait l'air ému et choqué. Il n'arrêtait pas de me fixer avec ses yeux qui brillaient.
J'avançais puis je le pris  dans mes bras et le serra fort.
Lui aussi me serra fort dans ses bras.
Quelques minutes après, nous nous sommes détachés l'un de l'autre.

Moi : Baba ( Papa en pulaar ), tu m'as manqué.

Baba : Moi aussi. Ça fait tellement longtemps que je ne t'ai pas vu.
Il regarda par dessus mon épaule et vit Mohamed et Fatou derrière moi.

( La discussion est censée être en wolof )

Mon père : Fatou, Mohamed, entrez ! Comment vous allez ? Et la famille ? Et les activités ? Et la fatigue ? J'espère que vous n'êtes pas trop fatigués. Et à Dakar ?Et le trajet? Et toi Fatou, et ton mari? ( salutation typique haal pulaar ).

Fatou : Merci tonton. Ça va bien AlhamdoulIlah. Oui mon mari va bien merci d'ailleurs, il est là à Kaolack en ce moment.

Baba : Ah, AlhamdoulIlah. Il était venu nous rendre visite avant hier. Et toi Mohammed?

Ils ont fait les salutations. Mohamed et mon père ont commencé à parler arabe et évidemment, je ne comprenais absolument rien.

Bref, nous sommes rentrés dans le salon et j'ai vu ma mère et d'autres femmes. Elles étaient assises sur un tapis. Sûrement, elles venaient de finir de prier.

Baba : Fatoumata( ma mère ) Khadija est là.

Ma mère s'est retourné et m'a regardé. Elle avait les larmes aux yeux.
Elle voulait se lever mais je me suis dirigée vers elle puis je l'ai pris dans mes bras. Je la serra fort aussi. Elle m'avait tellement manqué. Ce bonheur que je ressentais je ne peux même pas le décrire.
Je sentais ses larmes qui coulait au dessous de mon cou.
Je me détacha donc d'elle puis je lui essuya ses larmes.

Moi : Nééné ( maman en pulaar ), ne pleure pas sinon moi aussi je vais pleurer.

( La discussion etait en pulaar car  seul mon père sait parler wolof dans ma famille biologique. )

Elle essuya ses larmes puis me reprit dans ses bras.

Nééné : Tu m'as tellement manqué.

Moi : Moi aussi. Beaucoup même.

Les autres femmes qui étaient avec ma mère sont aussi venues nous prendre dans leurs bras du coup, s'est devenu un câlin collectif.
Je ne regardais pas le visage des autres femmes pour savoir qui étaient-elles. J'étais trop concentrée sur ma mère.

On était toujours enlacées quand on entendit des cris.

Inconnu : VENEZ TOUS!!! KHADIJA EST LÀ. VENEZ TOUS!

J'ai relevé un peu ma tête et j'ai vu que c'était  Googueu Yéya ( tante Yéya ).

Après, on vit pleins de gens accourir. Nous sommes detachées puis tout le monde commençait à me sauter dessus ; même les personnes que je ne reconnaissaient pas.

Bon, je vous passe les retrouvailles. On m'a présenté à quelques cousins et cousines que je ne connaissais pas avant.

- Saada ( 16 ans ). C'est ma cousine du côté de ma mère.

- Madina ( 13 ans ) C'est ma cousine du côté de ma mère aussi.

- Mourtada ( 16 ans ) c'est mon cousin du côté de mon père

- Coumba ( 15 ans ) c'est ma cousine du côté de mon père.

Mounirou ( 17 ans ) c'est mon cousin du côté de mon père.

J'ai également fait connaissance avec mes demi-frères et demi,-soeurs ( du côté de mon père ) que je n'avais pas eu la chance de rencontrer la dernière fois car ils étaient au Fouta.

- Fadima ( 17 ans ) c'est ma demi -soeur

-Oumou (16 ans) c'est ma demi-soeur.

- Seydou ( 18 ans ) c'est mon demi-frère.

- Abdoul Aziz ( 15 ans) c'est mon demi-frère.

Mohamed et Fatou ont passé la journée avec nous puis ils sont rentrés ; Mohamed à Dakar et Fatou, elle n'habite pas loin de chez nous.

La nuit, je l'ai passé dans la chambre de mes parents avec ma mère. Elle ne voulait même pas lâcher d'un pas. Et mon père lui était parti à la Mosquée.

             Le lendemain,
Mon père nous a réveillé pour la prière. On a prié puis, ma mère a dit qu'elle allait préparer le déjeuner avec les autres. Du coup, je suis partie avec elle, je les ai aidées. Il y'avait mes cousines et mes demi-soeurs.
A un moment , on avait encore besoin de l'eau mais il y'avait une coupure. Donc Saada, Coumba, Oumou, Fadima et moi sommes parties au puits chercher de l'eau.

Sur la route
Saada, Coumba et moi étions en train de discuter pendant que Fadima et Oumou chuchotaient entre elles.

A un moment, Fadima commença à me parler.

Fadima : Eh toi là, Khady! Comment ça se fait que tu ne vivais pas ici.

Moi : C'est parce que je ne vivais pas à Dakar.

Fadima : Pourquoi?

Moi : C'est une longue histoire.

Fadima : Arrête de faire l'intéressante. Ce n'est pas parce que tu viens de Dakar que tu es mieux que nous.

Moi : Wah? Calme ta joie. Tu m'as entendu dire ça moi ?

Oumou : Eh, toi là! Tu n'as aucun droit de lui parler comme ça. C'est clair?

Moi : Mais pourquoi vous vous excitez pour rien ?

Saada : Oui c'est vrai, vous êtes trop compliquées.

Et voilà, les embrouilles commencèrent.
Il y'avait Saada,Coumba et moi d'un côté. Puis, Oumou et Fadima de l'autre.

On continuait à nous embrouiller jusqu'à ce que j'aperçus mon père venir vers nous, très furieux...

  Je m'excuse pour cette longue absence mais j'étais vraiment débordée ces temps-ci. Donc, pour me rattraper, je vous poste un partie aujourd'hui, une autre demain In Sha Allah et peut être une autre après demain In Sha Allah.

                                      Merci.

     

Chronique De Khadija : L'Histoire D'une VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant