Partie XXXIII

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Mohamed : Pardon ?

Médecin : Votre femme est enceinte.

Mohamed, il a un peu beuguer au début. 
Je crois qu'il était aussi choqué que moi.

Non mais...
Attendez.... Moi,  Enceinte ? 

Il y a donc un petit être qui grandit en moi.  Un petit être qui est le fruit de notre amour entre Mohamed et moi.

Mohamed était  content. Il m'a fait plein de bisous.

Bab's également. Il m'a pris dans ses bras.
Fatou aussi.

Moi,  je ne peux pas expliquer ce que je ressentais.
J'étais heureuse de savoir que je suis enceinte, de savoir qu'un être grandit en moi. Mes larmes coulaient même tellement que j'étais contente.
Mais,  en même temps,  j'étais triste parce que je voudrais que Bab's voit mon enfant. Qu'il le voit grandir, qu'il le prenne dans ses bras et que le petit l'appelle tonton...

Médecin : Mais Madame, vous devez être très prudente. Votre grossesse est une GHR.

Bab's : Une quoi ?

Médecin : Une Grossesse à Haut Risque. Vous devez faire attention à votre santé et surtout éviter les stresses ou tout autre chose pouvant vous blesser ou vous angoisser.

Moi : D'accord.

Puis, il m'a prescrit quelques calmants car tellement j'ai pleuré, j'avais des maux de tête horribles.

Après, nous étions seuls Mohamed, Bab's, Fatou et moi.

Ils parlaient entre eux. Moi, je ne les écoutais pas vraiment, j'avais la tête ailleurs...

Le soir, nous étions dans la chambre de Bab's.
Nous discutions tranquillement quand la porte s'ouvrit.
C'était mon père.

J'étais tellement contente de le revoir.

Nous nous sommes levés pour le saluer Mohamed, Fatou et moi.
Bab's allait se lever mais mon père se dirigea vers lui et le prit dans ses bras. Il le serra fort.
Je sentais que mon père n'allait pas bien. J'arrive à le deviner rien qu'en regardant ses yeux.
C'est comme moi. Quand il va bien, quand il n'a aucun soucis, tu vois dans ses yeux une certaine lueur mais quand il n'est pas bien, cette lueur disparaît. Son regard devient froid.

Mon père : C'est bon mon fils. Tu n'as pas besoin de te lever.
( En s'adressant à nous ) Les enfants, vous allez bien ?

Nous : Oui AlhamdoulIlah.

Mohamed : J'espère que votre voyage n'était pas pénible.

Mon père : Non non AlhamdoulIlah et puis toi Mohamed je t'ai demandé maint fois d'arrêter de me vouvoyer. Tu es mon fils.

Mohamed : ( rire ) D'accord, je vais arrêter.

Mon père : Bab's , comment te sens tu ?

Bab's : Bien baba, AlhamdoulIlah.

Mon père : Ah c'est bien. Fatou, tu vas bien?

Fatou : Oui tonton, ça va AlhamdoulIlah.

Mon père : Et toi Khadija ?

Moi : Moi aussi baba.

Mon père : Ah AlhamdoulIlah.
Vous pouvez me laisser parler seul à seul avec Bab's s'il vous plaît ?

Nous : Oui, bien-sûr.

Nous sommes sortis et Mohamed referma la porte.

Nous nous sommes ensuite assis sur les chaises du couloir.

Chronique De Khadija : L'Histoire D'une VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant