Partie VIII

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On discuta un peu puis, à un moment, une jeune femme rentra.
Cette jeune femme allait totalement changer ma vie...

Jeune femme : As Salam Anleykoum.
Nous : Wa Anleykoum Salam.
Jeune femme : Comment allez-vous ? Dit-elle en s'asseyant.
Nous : Ça va ALHAMDOULILAH.
Bab's : Toi, tu nous a laissé hein ! Ça fait longtemps que je ne t'ai pas vu.
Elle : Non même pas. Avant hier, j'étais venue mais je n'ai trouvé que Mansour ici.
Bab's : Aa OK. Sinon, ça va ?
Elle : Ah ça va  ALHAMDOULILAH. Mohamed, comment vont les affaires ?
Mohamed : Ça va, on gère.
Bab's : Je te présente ma soeur Khadija. Khadija, voici Fatou.
Fatou : Khadija ça va ?
Moi : Ça va bien ALHAMDOULILAH et vous?
Fatou : Ça va ALHAMDOULILAH. Mais, tu peux me tutoyer.
Moi : D'accord (sourire).
On discuta un peu puis à un moment, elle sortit.
Moi : Bab's, tu ne m'avais dit qu'il n'y avait pas de fille chez toi ?
Bab's : Si. Fatou c'est mon ami et elle s'est proposée de venir aider ma gouvernante de temps en temps car elle ne sait pas très bien cuisiner. En plus, elle n'habite pas ici, elle habite juste à côté avec son mari.
Moi : Anh...OK.
Mohamed ne nous calculait même pas. Il était concentré sur son téléphone.
Quelques minutes après, Fatou revint dans le salon.
Fatou : Venez manger.
Bab's et Mohamed : D'accord.
Bab's : Viens on y va Khadija.
Moi : Y'a que nous qui mangeons ?
Bab's : Non, il y'a aussi la gouvernante et un de mes amis. T'as honte ?
Moi : Un peu.
Bab's : T'inquiète, ils sont cools. Ça ira. En plus t'es avec moi.
Moi : OK. On y va.
Je me suis levée puis nous sommes allé manger. Il y avait un grand plat rempli de nourritures qui était posé sur une natte. Et il y avait déjà des gens autour.
Bab's : Soda, Chérif, voici Khadija. Khadija, voici Soda et Chérif.
On fit les salutations puis nous nous sommes assis pour manger. J'étais entre Mohamed et Bab's. J'étais tellement gênée je ne voulais même pas bouger. En plus, Mohamed m'intimidait trop. Les gens discutaient et tout mais moi, j'étais juste crispée.
Soda : Khadija, mange !
Moi : Oui,je mange.
Fatou : Non toi tu manges à peine. J'espère que tu n'as pas honte de nous. On est tous frères et soeurs ici. Zéro complexe. D'accord?
Moi : D'accord.
[...]
On finit de manger puis Bab's me dit que je peux aller dans le salon avec Mohamed et qu'il me rejoindra après.
Nous étions tous les deux dans le salon. Personne ne parlait. Jusqu'à ce qu'un moment, il  décide enfin de m'aborder.
Mohamed : Khadija, ça te dérange si je te laisse seule quelques minutes. J'ai un coup de fil à passer.
Moi : Non ça ne me dérange pas.
Il quitta ensuite la pièce.

Waouh, SUPER discussion 😒.

Quelques minutes après, mon frère me rejoint avec Fatou dans le salon. Ils s'assirent ensuite. Mais Bab's n'avait pas l'air d'être dans son assiette.
Bab's : Khadija,comme je te l'ai dit, ici il n'y a que des garçons. Même la gouvernante, Soda, ne passe pas la nuit ici. Et, ce n'est pas sûr. Donc comme que Fatou vit tout près avec son mari et que je lui fais confiance, tu vivras chez elle quelques temps. D'accord ?
Moi : D'accord.
Je me disais que c'était la meilleure solution.
Fatou : T'inquiète pas, tu seras bien chez moi IN SHA ALLAH. OK?
Moi : Ok.
Bab's : En plus, tu pourras venir tous les jours ici.
Moi : D'accord.
Fatou : Ton frère m'a tout raconté. Est ce que tu comptes retourner à l'école ?
Moi : Je voudrais bien mais je ne peux pas...fin, mon frère vous a raconté.
Fatou : Khadija, arrête de me vouvoyer. Tu es ma soeur, d'accord?
Moi : D'accord.
Fatou : Et, pour ton problème, j'ai peut être une solution.
Moi : Laquelle?
Fatou : On va aller voir un marabout pour qu'il nous explique comment trouver une solution pour tes mots de tête. Car, c'est sûr que ta mère est la cause principale.
Moi : Euh...je ne sais pas trop. Je sais que Dieu  m'aidera IN SHA ALLAH.
Fatou : Je sais. Mais, le problème c'est que ta mère a sûrement usé de maraboutage pour tu aies souvent des migraines et pour que tu ne puisses pas apprendre. Donc, il faudra voir un marabout pour qu'il nous aide.
Moi : Je ne sais pas trop.
Bab's : Moi non plus, je ne sais pas trop. Bon, on verra après.
Fatou : D'accord. Khadija, saches que je ne veux que ton bien. (sourire)
Moi : Merci c'est gentil ( sourire ). Ah au fait, Bab's, tu peux me prêter ton portable pour que j'appelle une de mes amies avant qu'elle ne s'inquiète.
Bab's : Oui bien sûr. Prends. Dit il en me tendant son téléphone.

Je voulais appeler Ramata pour la tranquilliser même si la dernière fois que nous nous sommes parlées c'était un peu tendu.
Je compose le numéro de son fixe puis, après quelques sonneries, quelqu'un décrocha.
???? : Allô.
Moi : Allô, As Salam Anleykoum.
???? : Wa Anleykoum Salam.
Moi : Je voudrais parler à Ramata s'il vous plaît.
???? : D'accord, attendez.
Quelques secondes après, j'entendis la voix de Ramata.
Ramata : Allô.
Moi : Allô, c'est Khadija.
Ramata : Khadija, ça va ? Ça fait longtemps. On avait prévu de réviser ensemble pendant les vacances de Noël mais je t'ai pas vu.
Moi : Oui, euh...je ne pourrais pas venir, j'avais besoin de m'éloigner un peu de la maison mais...
Ramata : Alors, tu as fugué ?
Moi : Oui. Mais ne dit à personne que je t'ai appelé d'accord?
Ramata : Mais....
Moi : Bye. Dis je en raccrochant.
Ramata est mon ami et tout mais, elle est un peu trop bavarde mdrr.
Je rendis le portable à mon frère. Puis, nous continuons à discuter.
Quelques minutes après, Mohamed refit son apparition avec Chérif qui nous apporté du thé.
On discutait, rigolait et tout. Je me sentais vraiment bien. Mais, je me demandais comment mes parents et mes frères et soeurs réagiraient quand ils découvriront que je me suis enfuis. D'ailleurs, ils le savent peut être déjà.
Je me demandais aussi si j'ai bien fait de quitter la maison.
Trop de questions! Dans tous les cas, ce dont je suis sûre c'est que je ne méritais pas la façon dont ils me traitaient. Car, même s'ils n'étaient pas mes parents et frères et soeurs biologiques,moi, je les considérais comme telles. Mais bon, désormais, Je compte prendre ma vie en main et arrêter de pleurnicher car même si des fois c'est dur, on doit s'accrocher. Tant pis si l'on tombe. Tant mieux si l'on y arrive...

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                  IN SHA ALLAH

Chronique De Khadija : L'Histoire D'une VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant