Partie XVII

6.4K 671 2
                                    

Nous étions sur la route pour partir à Kaolack. Nous nous étions arrêtés un moment pour acheter à manger puis, nous avons continué la route. Il y'avait vraiment une super ambiance dans la voiture. J'aimais bien parler avec Mohamed même si j'étais un peu gênée. Mais,il était trop accroché à son portable. Il nous parlait mais utilisait en même temps son portable.
On discutait quand Fatou dît qu'elle a une  envie pressante. Heureusement, il y avait une station pas loin. Donc, on arriva devant la station puis, on se gara. Fatou descendit et partit en direction des cabines.
Je me retrouva donc seule dans la voiture avec Mohamed.
Il était toujours avec son portable.
J'avais envie de le lui prendre et de lui dire "Mohamed, arrête avec ton portable, on dirait une adolescente qui discute avec son petit ami."
Mais bon, jamais je n'oserais lui dire cela.
Comme j'étais assise derrière la chaise de Fatou qui,elle était devant, j'avais une vue sur Mohamed.
Je le regardais, il était tellement beau. Et, il l'est encore plus quand il est concentré même si ça me saoule un peu qu'il s'accroche trop à son portable.
J'étais toujours entrain de le regarder. Il a de longs cils et sa barbe est tout simplement magnifique. Son parfum,ah, son parfum, il me fait totalement fondre. D'ailleurs, il encombrait toute la voiture.
J'avais tellement envie de le prendre dans mes bras tellement qu'il sent bon. Je veux juste le serrer contre moi et ne plus le lâcher. Il a.....

Mohamed : Khadija, ça va ?

Oh Mon Dieu, il a vu que je  le regardais. En plus, il me fixait avec ses beaux yeux noirs qui m'intimident tellement.

Moi : Euh...Oui..euh...ça va...Merci. ( en baissant la tête )
Mohamed : Si tu veux manger, tu peux prendre.

Ah, d'accord.  Le paquet de chips était avec lui donc, je crois qu'il a cru que j'observais le paquet.
ALHAMDOULILAH. C'est mieux qu'il pense que je suis gourmande plutôt qu'il pense que je craque pour lui.

Moi : Non non, je n'ai pas faim.
Mohamed : OK.

Puis, il s'est retourné. Cette fois, j'avais arrêté de le regarder. Je regardais juste à travers la fenêtre, le paysage.
A un moment, j'ai vu les personnes là qui passent et qui font de la musique. Je voulais me pencher pour pouvoir mieux les voir mais la ceinture de la voiture m'en empêchait. C'est Fatou qui me l'avait fait et maintenant, je n'arrive plus à l'enlever. Elle est assez compliquée.
J'ai essayé plusieurs fois mais je n'y arrivai pas.
Donc, j'ai décidé de demander à Mohamed.

Moi : Euh, Mohamed?

Il se retourna et me regarda dans les yeux. Mais moi, je baissa la tête.
Mohamed : Ouais, qu'est-ce qu'il y'a?
Moi : Au fait, je voudrais que tu m'aide à enlever la ceinture s'il te plaît. Je n'y arrive pas.
Mohamed : D'accord, attends.

Il déposa son portable et se penche vers moi pour m'enlever la ceinture. J'étais tellement proche de lui. Je pouvais sentir son odeur. Je ne sais pas si je suis amoureuse ou pas mais, ce qui est sûr c'est qu'il m'attire vraiment beaucoup.
Il a fini de me détacher la ceinture puis il s'assit de nouveau sur sa chaise.

Moi : Merci.
Mohamed : C'est rien.

Je me suis retournée pour voir les personnes qui chantaient mais, malheureusement, ils étaient déjà partis. C'est dommage, j'aime bien leur musique.
Je regardais toujours la fenêtre quand Mohamed m'interpella.
J'ai remarqué qu'il avait lâcher  son portable.

Mohamed : Tu arrives à gérer?
Moi : Oui ça va, merci. ( je ne le regardais même pas quand je parlais, il m'intimide trop et ça m'énerve parce que je me sens trop faible devant lui. )

Mohamed : Tu sais, si un jour, tu as besoin de parler, je suis là.
Moi : D'accord, merci.

Il était toujours entrain de me regarder tandis que moi j'évitai la rencontre avec ses yeux. On dirait qu'il cherchait quelque chose dans mes yeux. Comme s'il voulait me découvrir.

Mohamed : Tu as un regard tellement innocent, tu me fais penser à ma petite soeur.
Moi : A...À bon...
Mohamed : Oui, elle doit avoir à peu près le même âge que toi.
Moi : Elle a quelle âge ?
Mohamed : 16 ans.
Moi : Ah d'accord, donc nous n'avons pas une très grande différence d'âge.
Mohamed : Oui c'est...
Il n'eût même pas le temps de terminer sa phrase que  son portable se mit à sonner.
Il se retourna et décrocha.

Mohamed : Allô ?

…………………

Mohamed : Non, je suis toujours au Sénégal.

…………………

Mohamed : Sûrement dans deux jours je reviendrais IN SHA ALLAH.

…………………

Mohamed : D'où tu me donnes des ordres toi ?

……………………

Mohamed : T'inquiète on se reverra bientôt IN SHA ALLAH.

……………………

Mohamed : Arrête de me saouler, tu sais qu'il n'y a que toi qui m'intéresse.

……………………

Mohamed : Ouais je sais.

……………………

Mohamed : Vas-y me casses pas la tête.

……………………

Mohamed : Ouais à bientôt.

Puis, il raccrocha.
Franchement, cette conversation m'a un peu intriguée et je me sentais un peu jalouse . Mais bon, peut-être qu'il parlait avec sa soeur ou quelqu'un de proche.
Mais Attendez...De quoi je me mêle moi? C'est sa vie, il peut parler avec qui bon lui semble. Je n'ai pas à être jalouse ou quoi que ce soit.  Non mais, sérieusement Khadija, depuis quand es-tu comme ça ? Mêle moi de tes affaires.
J'étais dans mes pensées quand il me regarda et me dît.
Mohamed : Désolé, je devais prendre cet appel.
Moi : T'inquiète,euh...Mohamed?
Mohamed : Ouais
Moi : Où as-tu connu Bab's

Depuis longtemps, je me posais cette question. Et,c'était le bon moment puisque je veux ouvrir une discussion avec lui.

Mohamed : Au fait, nous étions dans la même université en France. D'ailleurs, nous étions même dans la même classe. Et puis, on s'entraidait dans le travail.
Moi : Ah OK. Qu'est-ce que tu suivais à l'université?

Mohamed : Télécom et Communication.

Moi : Ah d'accord.

Mohamed : Pourquoi tu voulais savoir où j'ai connu Bab's  ?

Moi : Rien rien. Je vous trouve juste proches.

Mohamed : Oui, c'est mon frère lui.
Moi : Oui oui.

Je n'arrêtais pas de fuire son regard. Il l'a sûrement remarqué.
Bon, on parlait un peu. Il m' a dit qu'il travaillait en France et que d'ailleurs, il devrait bientôt retourner.
Nous discutions quand Fatou revint et monta dans la voiture.

Fatou : Désolée, j'ai duré mais c'est que les toilettes étaient dégueulasses du coup, comme que j'avais un peu de monnaie avec moi, j'ai acheté de l'eau puis j'ai un peu tout nettoyé.

J'étais morte de rire, Mohamed aussi. Ah,cette Fatou, une vraie maniaque de la propreté.

Moi : Tout nettoyé? T'es sérieuse toi? T'as du temps.

Fatou : J'ai dit un peu tout. Dit-elle en faisant sa tête de bébé.

Moi : Fatou, tu ne vas vraiment pas bien toi.

Mohamed : WALLAH.

Fatou : Eh, laisser moi ah.

Nous avons rigolé un peu puis, nous avons continué la route.

Je vous passe jusqu'à l'arrivée à Kaolack...

    
         Suite prochainement
                    IN SHA ALLAH




Chronique De Khadija : L'Histoire D'une VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant