Les cieux tous zébrés de l'éclair azuré,
Grondèrent dans la nuit aux cent mille lumières.
Ils clamaient, et vibraient, et peignaient leur colère
En laissant derrière eux des sols défigurés.
Les larmes célestes s'écrasaient sur la terre...
Quand le grand hurlement fracassa le silence,
Le monde sursauta, transpercé par la lance
De l'orage furieux qui ébranle l'ether.
Il y avait ce soir, toute la belle peine
Des grands soirs aveuglés par la peur et la haine.
Mais, les perles nacrées, en douce mélodie,
Écoutaient les voix qui murmuraient ces mots
Qu'on ose seulement écrire pour nos maux,
Comme le bel écrivain dans l'orage qui fuit.
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Maux d'or
PoetryParce que les mots sont d'or et que le silence d'argent, parce que la poésie d'or dort et qu'en elle se mêlent les rêves et les maux, parce qu'il faut bien s'exprimer sur ses maux avec des mots qu'ils soient d'or ou d'argent, le poète qui sommeille...