Douleur passagère

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Mon stupide miroir et mon limpide reflet,
Sont les ombres de trop de mes nombreux regrets.
Je m'observe devant cette glace transparente,
Puis je vois à quel point ma pauvre âme est sanglante.
Je dois être le cobaye des fureurs de la vie,
Mais je ne me permets pas d'échapper un cri.
Je sais pourtant à quel point le monde est douleur.
Oui, j'apprends à chaque jour un peu plus d'horreurs.
Le monde est désespoir, le monde est peine.
Il se nourri que de sang et de haine.
La discorde est maîtresse quand il n'y a pas de mort,
Et la vie en devient douleur bien plus encore.
Plus le temps passe et plus je me rapproche,
De l'heure où Thanatos sur mon corps ne s'accroche.
Je vois peu à peu les nombreuses fissures,
Là où la vie m'empale avec ses terribles piqûres.
Au contact du poison mon coeur se resserre,
Et des fonds je m'approche et je me perds.
Je sais pourtant que tout ceci n'est qu'une passe,
Malgré tout, je me sens bloqué dans cette impasse.
Maîtresse des passions, la fatale Vénus m'accable,
D'une volonté qui montre son courroux redoutable.
Quand ça n'est pas elle, il y aura une deuxième
Et nul doute que peu importe laquelle, je les aime.
L'on me plonge dans l'amour que je ne peux renier,
Un sentiment qui va détruire mes pensées.
Je sais la fin proche, et pourtant j'ose et j'espère,
Que mon miroir brisé provoque ce coeur amer,
Car je sais les amours à quel point éphémères,
Comme peut l'être à présent ma douleur passagère.

Maux d'orOù les histoires vivent. Découvrez maintenant