Chapitres 9..10 ~

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(Je préviens, ce chapitre fait la taille de deux chapitres, la lecture sera un peu plus longue :( )

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Il me regarda dans les yeux.

Antoine : C'est donc ta dernière journée ici alors ?

Il ne semblait pas y croire.

Je fermai les yeux.

Moi : Oui.

Il retourna son regard vers les joueurs qui se passaient la balle.

Je me rendis compte que ma réponse était inaudible, étouffée par le brouhaha qui régnait au stade. Alors je haussai le ton.

Moi : Oui !

Antoine : Oh c'est bon j'ai entendu !

Moi : Bah pourquoi t'as pas répondu ?

Antoine : Je voulais faire comme dans les films, genre je réflechis puis je te regarde dans les yeux et...

Je retient un rire.

Moi : Ouais allez, on la refait...

Il redirigea son regard vers les joueurs, avant de le tourner vers moi.

Antoine : C'est donc ta dernière...

J'eclatai en rires. Et il fit pareil. Puis nous nous tûmes en même temps, et nous nous regardâmes.

Antoine : Tu as remarqué ?

Je souriai.

Moi : Quoi ?

Il prit une longue inspiration.

Antoine : Il y'a dans nos éclats de rires quelque chose qui ressemble étrangement à des éclats de tristesse.

Il avait raison.

Antoine : C'est donc ta dernière journée ici ? Faisons en sorte qu'elle soit inoubliable.

Je souriai. Il avait réussi à finir sa phrase, même si il l'avait enchaîné d'une manière tellement rapide qu'elle en avait perdu le sens.

Il me prit la main, se leva, et je fis pareil.

Antoine : Laisse toi guider.

Moi : On va où ?

Antoine : Un endroit secret.

Le stade était au milieu de la forêt qui bordait mon village.
Il m'entraîna dans les bois, toujours main dans la main, et nous partîmes du sens totalement opposé à celui du village.

Moi : Dis moi au moins où on va ! On s'éloigne du village.

Il s'arrêta, puis se tourna vers moi.

Antoine : Il n'y a pas qu'un seul village.










Il devait être quinze heure et trente minutes, et ça faisait quarante minutes que l'on marchait. J'étais totalement épuisé. Alors je lacha sa main, et m'assis par terre.

Moi : C'est bon, j'en peux plus.

Je respirais difficilement et bruyamment. Antoine quant à lui, débordait d'energie et d'enthousiasme.

Antoine : Allez Akram, ne fais pas ta princesse. On y est presque !

Je fronçai les sourcils.

Moi : On est pas tous habitués à courir non stop durant quatre vingt dix minutes.

Il rigola. Il avait l'air tellement heureux. Il s'assit près de moi, et me fixa quelques secondes, avant de rigoler à nouveau.

Straight Love. [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant